Le mauvais management, pire ennemi de la productivité

Près d’un tiers des salariés européens (31%) font face à des difficultés pour être productifs au travail. En entreprise, le mauvais management et le poids des processus – ou « process » font des ravages.

Vous croulez sous les « process » ? Vous perdez des heures dans des réunions dans lesquelles il n’y a ni objectifs ni conclusions ? Ce sentiment est partagé par 31% des quelque 9908 salariés européens questionnés par le cabinet de ressources humaines ADP dans l’enquête intitulée « Workforce View in Europe 2018 ». Une étude qui révèle que le mauvais management est le pire ennemi de la productivité. Au quotidien, les mauvaises habitudes de gestion minent complètement le quotidien des salariés. Un cinquième des salariés français (22 %) estime ainsi être « parfois » productif tandis qu’un sur dix n’atteint que « rarement » ou « jamais » une productivité maximale. Au Royaume-Uni, 13% des travailleurs déclarent n’atteindre leur productivité maximale que « rarement » voire « jamais ». Un chiffre qui descend à 11% en Allemagne, et 6% en Pologne.

Quelles sont les pratiques managériales qui ternissent la productivité des salariés français ? En premier lieu, les sondés citent – dans 17% des cas – l’inefficacité des processus et les lourdeurs administratives. Le nombre trop élevé de réunions ou réunionnite – rappelons qu’un cadre passe en moyenne 24 jours par an en réunion – est à la deuxième place des pratiques les plus néfastes. Le manque de moyens humains est également cité, tout comme l’excès d’e-mails envoyés en interne. Enfin, c’est le manque de flexibilité au travail qui ferme ce classement des mauvaises pratiques !

Un spleen des managers qui coûte cher 

« Le mauvais management est une entrave majeure à la performance des salariés ainsi qu’à leur motivation et leur engagement, constate Carlos Fontelas de Carvalho, président d’ADP en France et en Suisse. Il est essentiel de former les managers au management : ce n’est pas inné ! »

Un manager sachant manager est en effet essentiel. Un manager aimant manager également. Une autre étude du Boston Consulting Group (BCG) dévoilait il y a quelques semaines que les managers intermédiaires – qui encadrent 50 à 80% des effectifs d’une entreprise – étaient atteint d’un spleen tenace. Trois managers intermédiaires sur quatre ont ainsi l’impression d’être de simples exécutants. Pourquoi ? Parce qu’ils se sentent « piégés » dans des organisations complexes, trop procédurières, et dans des réunions interminables, éloignées des « vraies » décisions. Tout y est !

Le coût de cette contre-productivité est énorme : elle ferait baisser la rentabilité des entreprises de 16 à 22%. Les problèmes de productivité sont les plus courants dans le secteur du tourisme, du transport, de la santé, des médias et du marketing, où plus d’un tiers (entre 37 et 39%) des salariés déclare n’être au mieux que « parfois » au maximum de leur productivité. Les salariés travaillant dans la santé (24%), le commerce, la restauration et les loisirs (25%) sont aussi confrontées à d’importantes barrières en termes d’efficacité, tandis que celles travaillant dans l’industrie (12%), et les arts et la culture sont les moins nombreux à trouver difficile d’être productifs (17%).

Source : Le Figaro

2018-05-09T07:07:10+02:004 avril 2018|Catégories : ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , , , , |0 commentaire

Comment les nouveaux cadres dirigeants veulent révolutionner l’entreprise

Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron les a dragués ouvertement. Ces jeunes cadres dirigeants, “génération moins de 45 ans”, ont l’ambition de participer à la transformation du monde du travail. Ils parlent “digital”, misent sur les innovations RH, veulent trouver du sens au quotidien et, “en même temps”, jouent les équilibristes entre vie pro et vie perso. Le cabinet Boyden et l’Ifop ont dressé le premier baromètre de la transformation des entreprises via le prisme des jeunes cadres dirigeants.

Mais que veulent les jeunes cadres dirigeants ? C’est, grossièrement, à cette question que le cabinet Boyden et l’Ifop ont cherché à répondre, à travers une enquête recensant les aspirations et visions des leaders âgés de 35 et 45 ans, ceux que certains nomment « la génération Macron« .

« Nous sommes partis du postulat que, ces jeunes dirigeants n’avaient pas la même vision de l’entreprise que leurs aînés », explique Caroline Golenko, associée chez Boyden.

Globalement, d’après ce baromètre, il faut rappeler que 82% des interrogés se disent satisfaits de leur situation professionnelle actuelle et plus de 70% d’entre eux se montrent optimistes pour l’avenir, qu’il s’agisse de leur secteur d’activité, de leur entreprise ou de leur situation professionnelle. On peut donc dire que ces jeunes managers ont le moral au beau fixe.

L’une des raisons de leur positivisme vient de la politique, semble-t-il, car, comme le rappelle Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, « la population étudiée a largement voté en faveur d’Emmanuel Macron lors de la présidentielle ». De fait, 68% des jeunes cadres dirigeants interrogés pensent que les changements survenus à la tête du pays auront un impact pour favoriser la transformation des entreprises françaises. « C’est plus que l’ensemble des cadres« , précise Frédéric Dabi.

Le digital et l’humain

Et si le sourire s’étend sur les lèvres de ces managers, c’est aussi parce qu’ils associent à l’idée de transformation des entreprises des concepts plutôt positifs. La plupart des interrogés a un avis positif de l’innovation, du collaboratif et du digital (à 97%). La transformation est associée, pour près d’un jeune cadre dirigeant sur deux, à une opportunité et à une nécessité, tandis que 70% des interrogés anticipent un bénéfice personnel via la transformation de leur entreprise.

Ayant grandi avec les nouveaux outils technologiques, les mots « digital« , « numérique » ou encore « évolution stratégique« , leur viennent tout naturellement à l’esprit.

« Cela montre que les espérances des jeunes managers dépassent la dimension technique : ils prévoient une évolution stratégique avec des ‘enjeux qui concernent l’organisation interne et externe’, complète Frédéric Dabi de l’ifop.

Car pour cette génération, au-delà de l’évolution technique, les ressources humaines doivent connaître une transformation. Le « management » et « l’organisation » sont des concepts auxquels pensent fortement les jeunes cadres dirigeants lorsque l’on évoque la disruption de l’entreprise.

La réalité et les attentes diffèrent largement

Du côté des constats, les cadres interrogés sont conscients qu’aujourd’hui, l’entreprise se transforme (pour 82% des interrogés) et ce, sur des aspects majoritairement liés à la digitalisation, à la transformation numérique, pour 47% des répondants (Big Data, intelligence artificielle). Pour autant, leurs attentes sont larges quant à cette disruption de l’entreprise. Ils sont majoritaires à souhaiter que leur entreprise se transforme en priorité sur les modes de rémunération des salariés, sur l’évolution des types de management, sur la formation, le développement des compétences, sur le rythme auquel sont prises les validations des décisions et l’organisation du temps de travail.

« Et pourtant, lorsque l’on compare ces attentes avec la réalité des transformations, on y remarque un fossé », explique Frédéric Dabi.

La digitalisation et la transformation numérique arrivent en tête des transformations que citent les cadres dirigeants en dressant les constats actuels. Arrivent ensuite l’évolution des styles de management et la relation client.

Management libéré

Cette jeune génération de cadres ne manque pas d’ambition puisqu’ils sont 53% à se projeter dans des fonctions de direction (au sein de leur entreprise ou en fondant leur propre structure) dans les cinq prochaines années. Mais, dès lors qu’il s’agit de prendre du galon, cette génération cite comme piliers prioritaires à changer s’il devenait dirigeant de leur entreprise : l’évolution des styles de management, le dialogue, le développement du collaboratif et la responsabilité, la formation et le développement des compétences. Soit, là encore, un hiatus entre leurs attentes pour eux-mêmes et les projections s’ils augmentaient dans la hiérarchie.

Ils miseraient sur la responsabilité juste avant la performance et le respect. « L’humain reste au centre de leur priorité« , note Anita Pouplard, associée chez Boyden. Un paradoxe pour ces jeunes avides de nouvelles technologies et évoluant à côté d’un boom de la digitalisation, de l’IA et autres innovations numériques.

Car de fait, cette génération encourage les innovations RH et une meilleure organisation du temps de travail (avec le télétravail par exemple) ; encourage un management plus libéré dans lequel le collaboratif est très apprécié ; ou encore, aime courir après de nouveaux challenges en encourageant ses équipes…quitte à se planter. « Le droit a l’erreur est plus toléré. Pour eux-mêmes comme pour les autres »,rapporte Caroline Golenko. Ce sont finalement davantage les « soft skills » qui sont mis en avant et, pour l’associée de Boyden, cela arrive tout doucement à se glisser dans la tête des entreprises.

« Elles évoluent pour ne plus forcément s’appuyer sur des compétences académiques et le ‘pedigree’. Aujourd’hui, dans le monde de l’entreprise, on change aussi de mode de référence. »

Source: La tribune

2018-04-28T10:22:48+02:0030 mars 2018|Catégories : Management, PME, Politique, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Croissance : les TPE et PME retrouvent des couleurs

L‘activité des TPE et PME tricolores repart à la hausse, une tendance qui devrait se poursuivre au premier semestre 2018.

Non seulement l’embellie se confirme du côté des TPE et PME, mais en plus elle s’accélère ! C’est ce que révèle le baromètre Image PME du Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables présenté ce jeudi par son président Charles-René Tandé. Alors que l’Insee a révisé, au début du mois, à la hausse pour 2017 son estimation de la croissance française, portée à 2%, l’augmentation moyenne du chiffre d’affaires des TPE-PME est, pour la même année, supérieure à celle-ci.

Selon cette étude, réalisée sur un échantillon de 300.000 TPE et PME de l’Hexagone, cette hausse atteint 2,3%, en 2017, après +0,8% en 2015 et +1,1% en 2016. Quatre secteurs ont le vent en poupe, au premier rang desquels le transport et l’entreposage (+4,7%), suivi par l’information et la communication (+3,7%), les activités spécialisées scientifiques et techniques (+2,7%) et la construction (+2,5%). Les activités de services (services fournis par des organisations associatives, réparation de biens domestiques et autres services personnels) affichent toutefois une croissance en retrait (+0,9%).

Signe de bon augure, l’investissement des TPE et PME est en progression (+1,9%), alors qu’elles avaient ralenti leurs efforts en 2015 (-0,9%) et en 2016 (-0,4%). La situation est cependant contrastée. Si les patrons de TPE et PME de la construction ont retrouvé la confiance et ont accru leurs investissements de plus de 10% par rapport à 2016, tout comme ceux des activités immobilières (+5,8%), et des transports et de l’entreposage (+5,6%), d’autres secteurs sont à la peine. Ont ainsi réduit leurs investissements les TPE-PME de l’hébergement restauration (-4%), des activités spécialisées, scientifiques et techniques (-1,2%), des autres activités de service (-2,3%), des activités financières et d’assurance (-1%) et du commerce (-0,5%).

Selon les premiers indicateurs, cette tendance devrait se poursuivre au premier semestre 2018.

Source : lefigaro.fr

2018-03-23T08:16:45+01:0021 mars 2018|Catégories : PME, TPE|Mots-clés : , , |0 commentaire
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