La formation professionnelle, un enjeu stratégique pour la France

La récente réforme du Compte Personnel de Formation (CPF) et l’investissement du gouvernement dans l’Intelligence Artificielle représentent une avancée réelle. Mais, au vu de la complexité et de l’ampleur des défis à relever, le chemin vers le changement reste encore long. 

La France connaît une période de transition économique, et prépare un avenir marqué par de profondes mutations. L’informatique de pointe, la data-science, la robotique et les médias sociaux impactent progressivement la nature des emplois. Un point notable qui amène les entreprises à faire appel à une nouvelle main-d’œuvre qualifiée pour dynamiser l’économie française. La récente réforme du Compte Personnel de Formation (CPF) et l’investissement du gouvernement dans l’Intelligence Artificielle représentent déjà une avancée réelle. Mais, au vu de la complexité et de l’ampleur des défis à relever, le chemin vers le changement reste encore long.

Selon le rapport établi par le Forum Économique Mondial sur le « capital humain », la France arrive seulement à la 25e position, derrière l’Amérique du Nord et ses homologues d’Europe de l’Ouest comme la Norvège, la Finlande et l’Allemagne. Un classement qui montre que l’hexagone n’a pas suffisamment tiré profit de son capital humain pour réaliser pleinement le potentiel économique de sa population. Le constat est d’autant plus inquiétant si l’on s’intéresse à la formation. Là encore, le pays prend du retard : seulement 45,1 % de la main-d’œuvre au total est formée en France. La Finlande, le Danemark et les Pays-Bas atteignent les 75 %, devant l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Israël avec 60 %, d’après un classement OCDE.

Bien que le chômage connaisse une baisse de 0,9 % à l’heure actuelle selon les derniers chiffres publiés par le Ministère du Travail, le fossé des compétences numériques s’élargit, avec pas moins de 200 000 à 330 000 emplois non pourvus l’année dernière. La plupart des secteurs se montrent frileux face à l’automatisation. Selon une étude réalisée par le cabinet McKinsey, 43 % des emplois qualifiés français peuvent être automatisables en déployant les technologies dont l’on dispose — ce qui impacterait 9,7 millions d’employés.

Les secteurs de l’éducation et du travail sont en pleine convergence, et leurs avenirs respectifs dépendent de transformations majeures. La technologie évolue rapidement, aussi, le développement des compétences doit faire partie intégrante du mode de vie de chacun. Avec la réforme du CPF, le gouvernement français permet aux salariés de bénéficier d’un apprentissage personnalisé et flexible tout au long de leurs carrières. La suppression des 24 heures de formation par an et la mise en place d’une allocation de 500 et 800 euros (pour les salariés non qualifiés) pour la formation pourraient inévitablement changer la donne, en permettant aux employés de faire leurs propres choix d’évolution.

Former les talents de demain

Dans le cadre des 150 heures de formation requises par la réforme du CFP, la formation en ligne apparaît comme une solution efficace pour aider les employés à développer leurs compétences.
La flexibilité arrive en tête de liste des avantages qu’offrent les cours en ligne : en effet, les employés peuvent visionner des conférences et faire leurs exercices pendant leur temps libre, plutôt que de prendre des semaines de congés. Ces apprenants peuvent dorénavant accéder à des contenus en ligne de qualité liés à des secteurs porteurs comme l’Intelligence Artificielle et la data-science, ce qui leur permet de faire bon usage de leur allocation CPF.

L’évolution des compétences : un enjeu stratégique pour les entreprises

La transformation digitale impacte des secteurs clés de l’économie française comme la banque, la finance, l’assurance et les télécommunications. Conscients des changements en cours, ces domaines s’intéressent de près à la reconversion via la formation pour préparer les salariés aux nouveaux enjeux.

Repenser la conception et la mise en place des programmes universitaires

L’année dernière, HEC a lancé le Master « Innovation et Entrepreneurship », un programme international développé spécifiquement pour les apprenants en ligne. Bien que le programme soit entièrement disponible en ligne, et non sur le campus, il conserve les mêmes avantages que les programmes traditionnels d’HEC, où les étudiants sont encadrés par des chefs d’entreprise et formés par les meilleurs professionnels. Ils reçoivent un diplôme reconnu à l’échelle internationale. Aujourd’hui, les étudiants souhaitent des unités d’apprentissage plus générales et pertinentes, mais avec une certaine souplesse. De quoi inspirer les universités françaises dans leur conception et mise en œuvre des programmes.

L’Intelligence Artificielle dans la formation

L’intelligence artificielle est au cœur des débats sur les transformations économiques et sociales en France, notamment suite à la publication du rapport Viliani. Face à la montée en puissance de cette technologie, le pays doit se munir d’un vivier de talents qualifiés pour appréhender son insertion dans l’économie.

Bien que l’IA dans la formation soit une priorité pour le gouvernement, une approche supplémentaire combinant la formation en présentiel et la formation en ligne serait un excellent moyen d’accélérer la recherche de talents en IA. Dans les cours traditionnels en groupe, une plateforme d’apprentissage personnalisée regroupant des cours de chercheurs français spécialisés en IA et reconnus mondialement, comme Yann Le Cun, peut être mise en place. La constitution de cette communauté française d’experts en Intelligence Artificielle pourrait considérablement développer l’essor de la formation en IA.

Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, la France comme « start-up nation » fait son chemin. Les récents plans exposés par le gouvernement dressent déjà le tableau d’une France audacieuse, innovante et à la pointe de la technologie. Dans un contexte de transformation numérique, le succès des entreprises et du changement réside dans la mise en place d’un bassin de talents qualifiés et réactifs.

Source: LaTribune.fr

2018-05-22T10:28:30+02:0022 mai 2018|Catégories : Digital, ETI, Formation, GE, PME, TPE|Mots-clés : , , , , , |0 commentaire

Transformation digitale et formation sont indissociables pour évoluer

La transformation digitale est souvent vécue comme un profond changement au sein des entreprises et à ce titre, il est indispensable pour les collaborateurs de passer par de la formation. Mais quelles sont les différentes formations nécessaires durant cette transformation numérique ?

La « digitalisation » est présente sur tous les aspects de la vie quotidienne en ce troisième millénaire et le besoin de formation qui en découle, doit permettre à chacun d’y faire face et d’appréhender le changement.

Les objets connectés, l’intelligence artificielle, les outils digitaux, l’avancée technologique au sens large du terme ou encore le big data et le machine learning… des mots qui se connectent sans soucis avec les sphères du digital.

La transformation digitale pourrait tous les englober et c’est l’un des facteurs qui fait aujourd’hui progresser les entreprises. Donc qui dit transformation digitale dit avancée de la technologie numérique.

Bien que l’envoi d’email soit aujourd’hui banalisé, la transformation digitale tend à se propager sur d’autres plans bien plus stratégiques. Cependant derrière tout ce vocabulaire anglophone se cache l’ensemble des mutations qui touchent les entreprises.

La question qui se pose est donc la suivante : Etre dans l’ère du temps équivaut-il à se former ? Si oui, quelles sont les formations à privilégier plus que d’autres ?

Faisons ici le point.

Qu’est-ce que la transformation digitale ?

Les définitions de la transformation digitale sont relativement nombreuses, mais elles ne différent pas énormément quant aux objectifs qui visent à contrer les nouveaux acteurs sur un marché défini. Le point commun entre elles reste le fait qu’elles bouleversent le milieu entrepreneurial. Pour Wikipédia, elle se réfère aux changements associés à l’application de la technologie numérique dans tous les aspects de la société humaine.

C’est une vérité que l’on ne peut réfuter avec notre utilisation massive d’objets connectés au quotidien et à tous les outils digitaux qui sont utilisés massivement en entreprise. Sur le plan professionnel, elle est la technologie menant à une performance à la hauteur des avancées numériques.

Elle est également le reflet d’une vision grandissante d’un dirigeant, le levier pour une amélioration de l’expérience client. La transformation digitale des entreprises est tout cela à la fois, mais est-ce qu’elle peut s’apprendre sur le tas ?

Formation et transformation digitale sont indissociables

Comme toute autre discipline, le digital nécessite indiscutablement d’être formé pour en avoir la vision. On ne peut pas choisir le service de cloud computing adapté à notre entreprise sans connaître en quoi cela consiste réellement.

De la même manière pour les différents logiciels et les limites de chaque Framework pour construire un simple site internet par exemple. Amorcer la transformation digitale au sein d’une entreprise requiert donc de passer nécessairement par de la formation.

En passant par cette étape, chaque personnel peut comprendre l’objectif commun de ce changement. Cette vision d’ensemble permet ainsi à chaque collaborateur d’une structure de se développer dans l’ère numérique, mais aussi de pouvoir profiter d’une connaissance nouvelle.

Ce n’est pas la disparation des métiers dont il est question mais de leur redéfinition face à de nouveaux enjeux et de nouveaux modes de consommation.

Les statistiques ont d’ailleurs remonté que 78 % des salariés français considèrent cette mutation digitale comme une opportunité pour eux et pour leur entreprise.

De toutes les manières, la vie digitale des entreprises dépend énormément de de la formation spécifique à destination des employés.

Les axes digitaux à maîtriser pour la transformation digitale

On a pu constater selon ces dires que la formation se trouve au cœur de la réussite dans le monde digital. La transformation digitale des entreprises se doit cependant de donner plus d’importance à certains axes. Le marketing digital est l’un des premiers facteurs à valoriser si l’on aspire à une réussite de la transformation digitale.

Les outils numériques

Par conséquent, pour une entreprise qui se voue dans le marketing et la vente, avoir une boutique en ligne peut s’avérer indispensable.

Selon une enquête, 7 français sur 10 sont adeptes de la consommation en ligne et paie aussi par ce canal.

Ceci pour dire qu’avoir une présence sur internet est synonyme de transformation de lead en client potentiel et/ou confirmé. Les bénéfices sont donc plus conséquents lorsque l’on connait les outils digitaux adéquats. Ce qui nous amène à la maîtrise de ces solutions digitales afin de pouvoir les piloter en interne.

Les outils digitaux se comptent néanmoins par centaines, il est donc indispensable d’avoir des réflexions pertinentes en amont sur les besoins, les objectifs et les investissements à prévoir. Selon le cas qui se présente, l’outil marketing à mettre en œuvre sera différent.

Pour une entreprise commerciale par exemple, les logiciels ERP (gestion de projet), CRM (gestion de relation client) ou encore l’automatisation des campagnes emailings seront incontournables pour avoir une certaine productivité. On parle également de solutions de marketing automation pour générer des scénarios automatisés délivrant du contenu selon des cas concrets.

Les réseaux sociaux

Il n’est pas non plus possible de négliger une présence sur les réseaux sociaux. Qu’il s’agisse d’être présent sur Facebook, Linkedin, Twitter, Instagram… il faudra là encore être apte à l’utilisation de ces différents canaux de diffusion de contenu. Ce détail est même crucial pour une entreprise. Sur le plan de la visibilité, aucun autre outil digital ne surpasse les réseaux sociaux.

Il est évident que toute présence sur les réseaux sociaux est à mûrir en amont en développant une stratégie digitale globale pour la communication de l’entreprise et sa visibilité sur internet.

Quel que soit le réseau social, tout peut être mis à profit afin d’aboutir à la finalité : assurer sa promotion. En effet, les personnes qui suivent les actualités de l’entreprise en question deviendront des vecteurs de communication. Tout cela nécessite pourtant un savoir-faire technique.

Le pilotage des projets en transformation digitale

Les postes à responsabilité iront davantage vers le pilotage des projets, pour maîtriser l’ensemble des moyens et des actions mis à contribution lors d’une mutation numérique. Il est question pour eux d’avoir une visibilité sur ce que chaque action engendre et implique dans une transformation digitale.

Certains axes demanderont des connaissances et des compétences bien plus avancées comme le big data, l’analyse de données et/ou le machine learning. Sur ces sujets on évoque des métiers comme le data scientist par exemple, où il sera question d’être formé sur des cursus plus long et plus spécifique selon les besoins de l’entreprise.

Parfois il sera nécessaire de faire appel à des profils externes compétents sur ces nouveaux métiers, pour lesquels de grandes écoles ont déjà travaillé sur des programmes complets.

Les formations à suivre pour la transformation digitale

Pour amorcer sa transformation digitale, il est nécessaire de se former sur les différents axes qui entraînent cette mutation. Il faut par conséquent savoir que chaque formation doit aboutir à un résultat précis.

Il y a plusieurs plateformes qui présentent des formations sur mesure et accompagnent les entreprises dans cette transformation, ceci afin de rapprocher au mieux les solutions aux objectifs. De même de nombreux centres de formations proposent déjà des cursus parfaitement adaptés à certains métiers liés au digital, comme le CFPJ, l’Ifocop, Visiplus, EMWeb etc…

Parmi les écoles spécialisées on relève la formation transformation digitale de l’emlyon business school qui propose un programme complet au travers d’un mastère spécialisé.

Formation pour les Ressources Humaines

Dans le cas du personnel des Ressources Humaines, il faut les considérer en premier lieu car ce sont des acteurs majeurs de la transformation digitale d’une entreprise. Pour être apte à diriger le personnel vers les bonnes formations, ils doivent eux aussi se former et être qualifiés pour les différents besoins rencontrés par le personnel et plus encore, être à l’écoute des salariés lors de cette mutation qui peut amener un stress ou de nombreux questionnements.

Une fois que le personnel des Ressources Humaines maîtrise cet aspect, il peut toujours par le biais de formations complémentaires, partager une vision commune des enjeux du digital et évangéliser sur la question de la mutation numérique au sein des entreprises.

Formation sur les métiers du digital

Si le monde entrepreneurial tend vers la digitalisation, alors les métiers qui en découlent sont également en train de fleurir. Dans cette optique, les formations dans cette catégorie sont relativement nombreuses : responsable digital, responsable e-commerce, community manager, social media manager, content manager, responsable SEO, chargé de communication digitale, chef de projet digital, responsable marketing digital, etc.

Les formations à suivre font ici référence au pilotage de la présence en ligne d’une entreprise, depuis son site internet jusqu’à sa communication via les réseaux sociaux. Ces axes impliquent de nombreuses compétences à acquérir et pour lesquelles il existe plusieurs formations spécifiques.

Il s’agit pour l’entreprise de bien énumérer ses besoins pour une présence en ligne efficace et pertinente. Développer un site internet, développer une stratégie digitale, gérer les principaux réseaux sociaux, construire et développer une communauté ou encore manager une équipe qui travail sur le digital, sont autant de points à travailler selon les besoins de l’entreprise.

Voici quelques-uns des modules que l’on retrouve auprès des différents centres de formations :

  • Comment créer et animer un site sur WordPress ?
  • Comment maîtriser les réseaux sociaux ?
  • Comment créer une stratégie digitale ?
  • Comment piloter des projets en inbound marketing ?
  • Comment animer et gérer une communauté ?
  • Devenir community manager
  • Devenir social media manager
  • Les fondamentaux du community management
  • Les fondamentaux du SEO
  • Savoir rédiger pour le web…

Formation sur les nouveaux métiers

A l’opposé nous avons les formations sur des domaines plus avancés qui visent l’analyse de données, la mise en place de projets autour de l’intelligence artificielle ou encore le pilotage de la transformation digitale en elle-même de l’entreprise.

Parmi les nouveaux métiers liés à l’intelligence artificielle, nous avons le data scientist qui analyse les données, l’egoteller qui scénarise les différentes personnalités de l’intelligence artificielle, le psydesigner qui lui va donner la personnalité à l’IA et encore l’éthicien qui sera en charge de l’éthique liée à l’intelligence artificielle.

Ces postes évolueront encore et d’autres apparaîtront certainement au fil des mois et années.

En conclusion

Si la transformation digitale peut parfois faire peur devant les changements qu’elle implique au sien de l’entreprise, il faut parfois la considérer comme un renouveau, un nouveau départ vers des missions enrichissantes sur le plan personnel comme professionnel.

La formation est alors nécessaire pour acquérir ces compétences que le digital sollicite, mais en même temps une entreprise ne peut pas progresser si elle ne se met pas à niveau sur un univers vers lequel tout le monde tend.

La formation devient de ce fait un des premiers maillons de la transformation digitale à mettre en place, et ça démarre généralement par les ressources humaines.

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Source: Journal du CM

2018-05-09T06:35:47+02:009 mai 2018|Catégories : Digital, ETI, Formation, GE, PME, TPE|Mots-clés : , , |0 commentaire

Formation : ce que les entreprises vont payer

Le projet de loi présenté ce vendredi par Muriel Pénicaud supprime la plupart des exonérations de taxe d’apprentissage.

La version définitive du projet de loi sur la formation à laquelle « Les Echos » ont eu accès confirme que le gouvernement se donne la possibilité de modifier par décret les règles de cumul emploi-chômage . Elle comble surtout le vide de l’article 17 attendu de tous puisqu’il porte sur la facture des entreprises. La réforme pose en effet le principe d’une seule contribution  coiffant les obligations au titre de la formation professionnelle et de la taxe d’apprentissage.

Dans leur accord, syndicats et patronat avaient maintenu le niveau de cotisation actuel en cumulé : 1,23 % de la masse salariale pour les entreprises de moins de 11 salariés, 1,68 % au-delà. Le tout ventilé, au prix de savants marchandages, entre la formation des PME, le compte personnel de formation (CPF), le conseil en évolution personnel, l’alternance ou les chômeurs.

Suppression d’exonérations

Au lieu de deux paliers, le projet de loi en prévoit trois (avec des exceptions maintenues pour le Bas et le Haut Rhin et la Moselle notamment) : 0,99 % jusqu’à 11 salariés, 1,48 % de 11 à 249, et 1,60 % au-delà de 250. Si les taux ont été revus à la baisse c’est parce que le gouvernement va supprimer certaines exonérations de taxe d’apprentissage (dont bénéficient les grosses associations rurales par exemple), à hauteur de 600 millions d’euros en année pleine selon les estimations. A noter que les entreprises de 11 employés ou plus payeront en plus une taxe de 0,08 % pour le financement des écoles (ce qu’on appelle le barème).

Période de transition

Sauf que pour en arriver à ce régime de croisière, le projet de loi a instauré une période de transition avec des taux différents pour chacun des trois paliers d’effectifs d’ici à 2023 entre, d’une part, les entreprises assujetties à la taxe d’apprentissage (qui vont voir leur niveau de cotisation baisser) et les autres qui, suppression des exonérations oblige, vont payer plus. Ce faisant, le niveau des prélèvements obligatoires ne bouge pas, explique-t-on de source proche du ministère du Travail.

L’autre grand changement porte sur le circuit que tout cet argent va emprunter. Aujourd’hui ce sont les Organismes paritaires collecteurs agréés (futurs Opérateurs de compétences) qui collectent et reversent. A compter de 2021, ce sont les Urssaf qui collecteront une fois que le gouvernement aura pris une ordonnance en ce sens.

Le fruit de la collecte ira ensuite à la future agence France compétences qui va servir de gare de triage. Elle gardera la partie dévolue au CEP, mais reventilera le reste entre la Caisse des dépôts pour le CPF, l’Etat pour la formation des chômeurs, et les Opérateurs de compétences pour les PME.

La part de la collecte prévue pour l’alternance suivra un circuit différent : l’essentiel ira directement aux Opérateurs de compétences, le solde, dit de péréquation, sera versé à France compétences. Reste à connaître la clef de ventilation vers tous ces dispositifs, mais sur ce point l’article 17 renvoie à un décret.

Source : Les échos

2018-04-12T18:38:42+02:0012 avril 2018|Catégories : ETI, Formation, GE, Lois, PME, Politique, TPE|Mots-clés : , , , , , |0 commentaire

La formation est devenue une priorité pour la filière transport et logistique

Le secteur peine à recruter et la robotisation entraîne une montée en compétence qui rend la formation nécessaire. Un problème qui trouve une résonance nationale.

Des entrepôts qui fleurissent à tour de bras. Des géants de la distribution qui rivalisent d’idées pour sauter dans le train du e-commerce. Mais une main d’oeuvre qui peine à suivre.. La filière « transport et logistique », qui représente 375.000 emplois, soit 7% de l’emploi salarié francilien, peinent à pourvoir leurs postes pourtant moins précaires que la moyenne » note le rapport de la Région qui rappelle que 5.000 postes annuels supplémentaires seront bientôt à pourvoir du fait des départs en retraite. Rareté oblige, la présence de «bras » est devenu un critère d’implantation pour les entreprises. Pour bénéficier des retombées économiques, la Région Ile-de-France préconise donc de poursuivre les efforts de formation. D’autant que les employeurs ne se contentent pas d’exiger de la quantité, mais veulent aussi de la qualité : une main d’oeuvre plus qualifiée pour accompagner la robotisation croissante.

Un problème confirmé par les agences d’interim

Ce problème -d’envergure nationale- de sous-qualification est confirmé par les agences d’interim. Adecco déplore 100.000 missions d’interim traditionnel non pourvues chaque année, soit 15% de son offre. Le groupe a lancé le dispositif « compétences partagées », 3.500 intérimaires en CDI dans 28 pôles, dont la moitié dans le transport et la logistique d’ici 2020. Salariés de l’agence de travail temporaire, ils alternent périodes de travail et formation. Le groupement Les Mousquetaires (Intermarché) de Rhône-Alpes a eu recours au dispositif pour ouvrir sa base logistique alimentaire high-tech de Saint-Quentin-Fallavier : 70.000 m2 de hangars entièrement automatisés. Mais non sans mal quand même « avec un taux de perte de 9 candidats sur 10 en deux mois », témoigne Didier Vanhoutte, directeur d’établissement. Le secteur pâtit d’un gros déficit d’attractivité, malgré l’amélioration des conditions de travail avec la robotisation. Adecco, qui tablait sur 5.000 CDI intégrés aux pôles de compétences fin 2017 a revu ses ambitions à la baisse.

Source: lesechos.fr

2018-03-20T10:52:46+01:0020 mars 2018|Catégories : Formation|Mots-clés : , |0 commentaire

Formation professionnelle : les principaux axes de la réforme

Simplification, accompagnement, refonte de la gouvernance… La ministre du travail, Muriel Pénicaud, a présenté lundi une série de mesures destinées à faciliter l’accès aux droits.
La ministre du travail, Muriel Pénicaud, a précisé, lundi 5 mars, la teneur de la réforme de la formation professionnelle, dont voici les principaux axes.

Un accès à la formation simplifié

Opérationnel depuis 2015, le compte personnel de formation (CPF) sera crédité d’une somme d’argent (et non plus d’un capital en heures) qui augmentera au fil des ans (jusqu’à 5 000 euros sur dix ans pour le droit commun et 8 000 euros, s’agissant des personnes « sans qualifications »). Une application numérique sera créée afin de permettre aux titulaires du CPF de s’inscrire à un stage et de le payer directement, « sans appel à un intermédiaire et sans validation administrative ». Elle donnera aussi une multitude d’informations aux personnes : droits acquis sur le compte, offre d’actions de formations par bassin d’emploi, dates des sessions, taux d’insertion professionnelle, etc.

Un droit à l’accompagnement renforcé

Pour guider les actifs dans leurs choix de carrière, le conseil en évolution professionnelle (CEP) va être développé à l’aide de financements dédiés. A l’heure actuelle, il est assuré par cinq opérateurs, parmi lesquels Pôle emploi et l’Association pour l’emploi des cadres. Le conseil porte sur l’évaluation des compétences du salarié, la définition de son projet professionnel, les différentes formations disponibles, etc. Dans chaque région, un CEP sera sélectionné par appel d’offres.

Un accès élargi au dispositif pour les chômeurs

Parallèlement à la réforme du système sera mis en œuvre le programme d’investissement dans les compétences qui doit former, en cinq ans, 1 million de demandeurs d’emploi peu qualifiés et 1 million de jeunes éloignés du monde du travail. Hervé Morin, le président de Régions de France – l’association qui représente cet échelon de collectivités locales – souhaite que les conseils régionaux, dotés de compétences en matière d’emploi et de développement économique, se voient confier « la totalité du pilotage de la formation des chômeurs ». A ce stade, l’exécutif n’a pas dévoilé ses arbitrages sur ce dossier.

Une gouvernance entièrement refondue

Les organismes paritaires collecteurs agréés ne recueilleront plus les fonds destinés au système. Ce qui conduira les quelque 5 000 à 6 000 personnes employées dans ces entités à se tourner vers d’autres activités : par exemple aider les branches professionnelles à élaborer des diplômes, financer les centres de formation des apprentis, etc.

Par ailleurs, une agence de régulation, appelée France compétences, sera fondée. Sa mission consistera notamment à réguler les prix et à faire converger les coûts, ceux-ci pouvant afficher des écarts de 1 à 6 suivant les régions en matière d’apprentissage. Cette instance veillera également sur la qualité de l’offre en vérifiant que les organismes de formation (qui devront désormais être certifiés pour pouvoir être éligibles aux financements liés au CPF) respectent bien le cahier des charges auquel ils ont été soumis par un organisme certificateur.

Source : Le Monde.

2018-03-20T10:47:04+01:0019 mars 2018|Catégories : Formation, Lois|Mots-clés : , |0 commentaire
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