Les 10 choses à faire lorsque vous vous sentez plus bien dans votre travail

Si vous envisagez de changer d’emploi parce que vous vous sentez mal ou sous-estimé au travail, vous n’êtes pas seul. Selon une enquête menée par OnePoll pour le compte de Bonusly, près de 50 % des travailleurs américains ont quitté un poste parce qu’ils ne se sentaient pas appréciés.

Dans le même temps, près des deux tiers (63 %) des personnes interrogées déclarent ne pas se sentir appréciées par leur employeur, tandis que 59 % affirment qu’elles n’ont jamais eu de responsable qui apprécie vraiment leur travail. Une autre enquête réalisée par Workhuman confirme ces résultats. Dans ce rapport, plus de la moitié des personnes interrogées ont déclaré ne se sentir que peu ou pas du tout appréciées par leur entreprise. En outre, les employés de couleur (49,3 %) et les femmes (48,8 %) étaient plus susceptibles de se sentir quelque peu valorisés que la moyenne.

Ces statistiques suggèrent que les employeurs n’en font pas assez pour montrer à quel point ils apprécient leurs équipes. Pourtant, les efforts d’appréciation des employés présentent d’innombrables avantages. Selon une étude menée par Quantum Workplace, lorsque les employés pensent qu’ils seront reconnus, ils sont 2,7 fois plus susceptibles d’être très engagés. Parmi les autres avantages pour les employés, citons la diminution du stress et une plus grande satisfaction. Pour l’employeur, une étude menée par Workhuman et Gallup a révélé que la création d’une culture de la reconnaissance peut permettre à une entreprise de 10 000 employés d’économiser jusqu’à 16 millions de dollars par an en frais de renouvellement du personnel.

Si vous avez l’impression que votre organisation ne reconnaît pas vos contributions, il existe des moyens d’y remédier. Voici dix choses que vous pouvez faire lorsque vous vous sentez mal ou sous-estimé au travail.

1 – Réfléchissez à vos attentes

Même si vous vous sentez sous-estimé au travail, demandez-vous si vos attentes sont réalistes. La période a-t-elle été mouvementée au bureau ? Si c’est le cas, il n’est pas rare que même les meilleurs managers négligent ce que vous faites. Demandez-vous si vos efforts sont allés au-delà de ce que font vos pairs. Vous pouvez même demander l’avis d’un collègue ou d’un mentor en qui vous avez confiance.

2 – Montrez-vous motivé

S’il est bon de se sentir valorisé, il ne faut pas s’attendre à ce que la motivation vienne toujours de sources extérieures. Une auto-motivation efficace est l’un des éléments qui distinguent les employés les plus performants des autres. Essayez donc de réfléchir à vos victoires, même les plus petites. Envisagez de vous récompenser en prenant des vacances ou en vous offrant une journée détente lorsque vous franchissez une étape importante.

3 – Constatez vos réalisations

Il est facile de reprocher à l’organisation de ne pas apprécier vos contributions. Mais il est tout aussi important d’assumer la responsabilité du suivi de vos réalisations. Ainsi, vous serez prêt lorsque le moment sera venu de discuter d’une augmentation ou d’une promotion. Il sera également plus facile de mettre à jour votre CV si vous décidez de chercher un nouveau poste.

4 – Parlez à votre patron

Si vos réalisations ne sont toujours pas reconnues, prévoyez une conversation avec votre supérieur. Faites-lui savoir que vous aimeriez recevoir davantage de retours à l’avenir. Préparez également une liste de vos réalisations les plus récentes. De cette façon, vous rappelez à votre supérieur votre excellent travail tout en renforçant votre confiance en vous.

5 – Appréciez les autres

Une autre façon de faire remarquer votre travail est de reconnaître les contributions de vos collègues.
Voici quelques exemples :

  • Planifier un déjeuner surprise lorsque vous terminez un projet de groupe
  • Reconnaître un membre de l’équipe lors de la prochaine réunion du personnel
  • Mettre en place un programme formel de reconnaissance des pairs
  • Même un simple mot de remerciement peut faire beaucoup.En prenant de telles mesures, vous créez une culture de l’appréciation.

6 – Concentrez-vous sur vos points forts

Pour maximiser votre contribution au travail, cultivez vos compétences et vos talents naturels. En vous concentrant sur vos points forts, vous serez plus enclin à vous accomplir. Ne vous comparez pas aux autres ; reconnaissez que vous ne pouvez pas être un expert en tout. Apprenez plutôt de ceux qui vous entourent. En capitalisant également sur les points forts des autres, vous augmenterez les réalisations de l’ensemble de l’équipe.

7 – Faites-vous remarquer

Si vous vous sentez sous-estimé au travail, il est temps d’accroître votre visibilité. Commencez à demander des missions de premier plan qui ont un impact important sur les résultats de votre organisation. Prenez davantage la parole lors des réunions et portez-vous volontaire pour représenter votre équipe lors d’événements ou de conférences. Et n’oubliez pas de développer votre réseau. En nouant et en entretenant des relations, vous créerez un réseau d’alliés professionnels qui vous garderont à l’esprit pour de futurs projets.

8 – Trouvez un sens à votre travail

Ce n’est pas pour rien que vous avez accepté ce poste. Peut-être êtes-vous passionné par le secteur ou par le fait que votre produit le plus vendu révolutionne le marché. Les employés sont plus satisfaits lorsqu’ils trouvent un sens à leur travail. En vous sentant lié à une raison d’être, vous augmenterez votre productivité, votre engagement et votre motivation.

9 – Recadrez les pensées négatives

Certaines personnes ont tendance à se concentrer sur le négatif et se plaindre, parfois par jalousie ou autre sentiment. Afin d’éviter les pensées négatives non justifiées, posez-vous les bonnes questions :

  • Remarquer la pensée
  • Se demander si elle est vraie
  • La remplacer par une pensée positive

10 – Envisagez un autre emploi

Si vous avez essayé ces stratégies et que vous continuez à vous sentir sous-estimé au travail, envisagez de changer d’emploi ou de carrière. Un mauvais patron ou une culture de travail toxique peuvent être difficiles à surmonter. Et si votre supérieur refuse de reconnaître vos réalisations, il ne sera pas facile de progresser professionnellement. Réfléchissez à ce que vous risquez de perdre en restant au travail et envisagez d’autres possibilités. Un changement pourrait s’avérer bénéfique pour votre bien-être à long terme.

Même si vous vous sentez sous-estimé au travail, vous n’êtes pas impuissant. Il y a des choses que vous pouvez faire pour vous assurer que les gens remarquent vos réalisations et reconnaissent votre travail acharné. Si vous avez pris ces mesures et que vous vous sentez toujours frustré, il est peut-être temps de passer à une organisation qui correspond mieux à votre culture.

Source : Forbes

2023-08-25T10:15:04+02:0025 août 2023|Catégories : Conseil, ETI, GE, PME, RH, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Comment vont les managers en 2023 ?

Quels sont les principaux défis que doivent relever les managers, aujourd’hui ? Sont-ils soutenus et appréciés par leurs équipes et par leurs directions ? Et comment les aider à évoluer ?

Des managers parfois isolés, qui réclament plus de soutien

Lancé en février 2022, le baromètre de la santé mentale en entreprise décrypte l’évolution du bien-être mental en entreprise. À l’occasion de la publication de sa troisième édition, Alan x Toluna Harris Interactive ont de nouveau exploré le sujet, en abordant cette fois-ci les difficultés et aspirations des managers.

On y apprend que 1 Français sur 2 trouve que la fonction managériale est plus difficile à exercer aujourd’hui que par le passé. Et, effectivement, 41% des managers déclarent se sentir isolés actuellement.

Un bon manager, c’est quoi en 2023 ?

Lorsque les Français sont interrogés sur les qualités d’un bon manager, ils mettent en avant principalement des attributs liés au bien-être, tels que la disponibilité, l’écoute et l’attention morale.

Les Français ont conscience des difficultés des managers. Résultat : 69% des non-encadrants et trois quarts des femmes ne souhaitent pas manager à l’avenir.

Au fil des années, les attentes envers les managers se sont accumulées. En plus d’atteindre des objectifs de performance, ils sont également chargés d’encourager leurs collaborateurs et de veiller à leur bien-être, ce qui peut engendrer du stress.

L’isolement représente la face sombre de la fonction de manager. Plus d’un manager sur quatre éprouve des difficultés à concilier les attentes de sa hiérarchie et les besoins de son équipe. Des attentes contradictoires qui finissent par les isoler.

Les managers identifient aussi des problèmes d’ordre structurel lorsqu’ils sont interrogés sur les difficultés rencontrées. 28% d’entre eux ont du mal à recruter, et 27% soulignent un manque de soutien dans leur rôle de superviseur.

La QVT et les RPS, au centre de la nouvelle fonction managériale

Les managers regrettent de recevoir si peu de formation pour accompagner leur équipe et prévenir les risques psychosociaux. En effet, 30% des managers réclament davantage de formations sur les RPS, au même titre qu’une augmentation de salaire.

Parmi les managers de moins de 35 ans, cette demande de formation arrive même en première position, avant la revalorisation salariale souhaitée par 28% d’entre eux.

Seulement 16% des managers déclarent être “très bien informés” sur les difficultés psychologiques au travail et les symptômes du mal-être professionnel. Certains managers sont pourtant particulièrement touchés par ces difficultés psychologiques.

Difficultés psychologiques

Les besoins de soutien pour lutter contre les risques de mal-être au travail semblent de plus en plus importants pour les managers. D’autant que les symptômes du mal-être au travail sont toujours bien présents dans les entreprises et les attentes des salariés restent très fortes.

Comment les entreprises peuvent-elles soutenir leurs managers ?

S’interrogeant sur la surcharge de travail des managers, les chiffres soulèvent des questions : comment soulager et valoriser ces managers ?

Afin de remédier à ces difficultés, l’employeur doit réattribuer du sens à la fonction du manager, en la recentrant sur sa mission fondamentale : favoriser le bien-être, encourager l’acquisition de compétences et promouvoir le développement des collaborateurs. Pour cela, différentes solutions peuvent être envisagées.

Une redistribution des responsabilités pourrait être mise en place pour alléger la charge des managers. En effet, 19% d’entre eux éprouvent des difficultés à concilier leur rôle de manager avec leur propre travail.

La formation des collaborateurs par leurs pairs représente une autre piste intéressante. Ainsi, Les managers pourraient déléguer cette responsabilité tout en permettant aux collaborateurs de bénéficier d’un apprentissage enrichissant.

Il est également important de distinguer clairement le rôle du “manager” de celui du “coach”. En effet, 17% des managers rencontrent des difficultés lorsqu’il s’agit d’accompagner les membres de leur équipe dans leur évolution professionnelle. En définissant clairement ces deux fonctions et en fournissant un soutien adéquat, les managers pourraient se concentrer davantage sur le coaching et offrir un accompagnement plus efficace à leurs collaborateurs.

Source : CultureRH

2023-06-02T10:40:51+02:002 juin 2023|Catégories : ETI, GE, PME, RH, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Conseil : Bien-être au travail et prévention des risques psychosociaux

Le bien-être au travail, celui des employés,  sont des préoccupations importantes pour toutes les entreprises. Des employés heureux et satisfaits sont plus productifs, créatifs et motivés, ce qui se traduit par une augmentation de la rentabilité de l’entreprise.

Cependant, les risques psychosociaux peuvent nuire à la santé et au bien-être des employés, ce qui peut entraîner une baisse de la productivité et une augmentation de l’absentéisme. Dans cet article, nous examinerons pourquoi les entreprises doivent être vigilantes sur le bien-être de leurs employés et comment elles peuvent se prémunir contre les risques psychosociaux.

I. Les risques psychosociaux en milieu de travail

Les risques psychosociaux sont des facteurs qui peuvent affecter la santé mentale, le bien-être et la motivation des employés. Ils peuvent être causés par des facteurs externes tels que le stress au travail, le manque de soutien social et les conflits au travail, ainsi que des facteurs internes tels que les troubles émotionnels et les problèmes de santé mentale. Les risques psychosociaux peuvent se manifester de différentes manières, notamment par une augmentation de l’absentéisme, une baisse de la productivité et de la qualité du travail, ainsi que des problèmes de santé mentale tels que le stress, l’anxiété et la dépression.

II. Les conséquences des risques psychosociaux pour l’entreprise

Les risques psychosociaux peuvent avoir des conséquences néfastes pour l’entreprise. Les employés qui souffrent de stress et de problèmes de santé mentale sont moins productifs et moins motivés, ce qui peut entraîner une baisse de la qualité du travail et une augmentation de l’absentéisme. Cela peut également entraîner des coûts supplémentaires pour l’entreprise, tels que le recrutement et la formation de nouveaux employés pour remplacer ceux qui sont absents ou qui quittent l’entreprise en raison de problèmes de santé mentale.

III. Comment détecter des troubles psychosociaux chez ses employés ?

Les troubles psychosociaux peuvent être difficiles à détecter chez les employés, car ils peuvent être cachés ou masqués par des comportements ou des symptômes physiques. Cependant, il existe des signes qui peuvent indiquer la présence de troubles psychosociaux chez les employés. Voici quelques-uns des signes les plus courants :

  • Changements de comportement ou d’humeur : Les employés qui souffrent de troubles psychosociaux peuvent avoir des changements d’humeur ou de comportement soudains ou inexplicables. Ils peuvent sembler agités, anxieux, déprimés ou irritable, ou encore se retirer et éviter les interactions sociales.
  • Augmentation de l’absentéisme : Les employés qui souffrent de troubles psychosociaux peuvent prendre plus de jours de congé que d’habitude ou arriver en retard ou partir plus tôt sans raison apparente.
  • Diminution de la productivité : Les employés qui souffrent de troubles psychosociaux peuvent être moins efficaces dans leur travail, produire moins et avoir du mal à respecter les délais.
  • Augmentation des erreurs : Les employés qui souffrent de troubles psychosociaux peuvent commettre plus d’erreurs dans leur travail qu’ils ne le font habituellement.
  • Changements physiques : Les employés qui souffrent de troubles psychosociaux peuvent avoir des changements physiques tels que des douleurs, des maux de tête ou des problèmes de sommeil.
  • Problèmes relationnels : Les employés qui souffrent de troubles psychosociaux peuvent avoir des problèmes relationnels avec leurs collègues, leur supérieur hiérarchique ou leur famille.

Si vous remarquez un ou plusieurs de ces signes chez vos employés, cela peut indiquer la présence de troubles psychosociaux. Il est important de prendre ces signes au sérieux et d’agir rapidement pour aider les employés concernés.

Il est également important de rappeler que la détection des troubles psychosociaux chez les employés ne doit pas être considérée comme une intrusion dans leur vie privée. Les employés ont droit à la confidentialité et à la protection de leur vie privée, et il est important de respecter ces droits tout en prenant les mesures nécessaires pour assurer leur bien-être au travail.

Enfin, il est recommandé aux entreprises de former leurs gestionnaires et leurs ressources humaines pour les aider à détecter les signes de troubles psychosociaux chez les employés et à prendre les mesures nécessaires pour les aider.

IV. Comment prévenir les risques psychosociaux

Il est important que les entreprises prennent des mesures pour prévenir les risques psychosociaux et pour promouvoir le bien-être de leurs employés. Voici quelques mesures que les entreprises peuvent prendre :

1. Sensibiliser les employés aux risques psychosociaux

Les entreprises peuvent organiser des séances de formation pour sensibiliser les employés aux risques psychosociaux. Les employés doivent être informés des facteurs de risque, des signes et des symptômes de stress et de problèmes de santé mentale. Cela peut aider les employés à identifier les signes avant-coureurs et à chercher de l’aide avant que les problèmes ne deviennent plus graves.

2. Créer un environnement de travail positif

Il est important que les employeurs créent un environnement de travail positif et encourageant. Cela peut inclure des programmes de reconnaissance des employés, des possibilités de développement professionnel et personnel et une culture d’entreprise qui valorise l’équilibre travail-vie personnelle.

3. Établir une politique de gestion du stress

Les entreprises peuvent mettre en place une politique de gestion du stress pour aider les employés à gérer le stress et à prévenir les problèmes de santé mentale. Cela peut inclure des séances de formation sur la gestion du stress, des programmes de soutien aux employés et des mesures pour réduire les facteurs de stress au travail.

4. Favoriser la communication

Il est important de favoriser la communication entre les employés et les supérieurs hiérarchiques. Les employés doivent se sentir à l’aise pour partager leurs préoccupations et leurs idées avec leurs supérieurs hiérarchiques, et les supérieurs hiérarchiques doivent être ouverts à l’écoute et à la prise en compte des préoccupations de leurs employés.

5. Offrir des avantages en matière de santé mentale

Les entreprises peuvent offrir des avantages en matière de santé mentale, tels que des programmes d’aide aux employés, des congés de maladie mentale et des soins de santé mentale. Cela peut aider les employés à recevoir le soutien dont ils ont besoin en cas de problèmes de santé mentale.

V. Ce qu’il faut retenir

Le bien-être des employés est essentiel pour la réussite de toute entreprise. Les risques psychosociaux peuvent nuire à la santé mentale, au bien-être et à la productivité des employés, ce qui peut avoir des conséquences néfastes pour l’entreprise et pour eux-mêmes
Il est donc important que les entreprises prennent des mesures pour prévenir les risques psychosociaux et pour promouvoir le bien-être de leurs employés. Les mesures incluent la sensibilisation des employés aux risques psychosociaux, la création d’un environnement de travail positif, l’établissement d’une politique de gestion du stress, la promotion de la communication entre les employés et les supérieurs hiérarchiques et l’offre d’avantages en matière de santé mentale. En prenant ces mesures, les entreprises peuvent améliorer la santé mentale, le bien-être et la productivité de leurs employés, ce qui peut avoir un impact positif sur leur activité globale.

2023-04-07T08:41:05+02:008 avril 2023|Catégories : Conseil, ETI, GE, PME, RH, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Comment identifier un bon manager dans son entreprise, grâce à l’intelligence émotionnelle

En entreprise, le leadership correspond à l’aptitude d’un manager, entre autres, à fédérer son équipe autour d’un objectif commun. Ses compétences managériales et théoriques, associées à une influence positive et motivante sur son équipe, l’amènent à constituer un groupe uni.

Etre manager ne signifie donc pas forcément être un bon leader. De la même manière qu’un leader n’est pas forcément manager. La question est la suivante : comment faire pour déterminer, au sein d’une organisation, la personne apte à fédérer une équipe ? Qui peut devenir manager ET leader d’une équipe ? C’est là qu’intervient l’intelligence émotionnelle, cette capacité qu’ont certaines personnes à percevoir, comprendre, maîtriser et exprimer une émotion en soi et à faire de même avec les émotions des collaborateurs. Il apparaît que bons leaders développent une certaine intelligence émotionnelle, concept créé par Daniel Goleman et fondé sur 6 piliers clés. Explications.

Pilier n°1 de l’intelligence émotionnelle chez un bon leader : la conscience de soi

Avoir la conscience de soi, c’est tout simplement se connaître. Un leader est une personne capable d’identifier ses émotions. Il s’agit alors de pouvoir les identifier lorsqu’elles surviennent, mais aussi de les anticiper. Le leader est en mesure de reconnaître les émotions qui lui font du bien, celles qui le boostent, et celles qui ont plutôt tendance à le faire douter, à l’angoisser.

Comment faire, alors pour détecter ses propres émotions ? L’introspection se présente comme la solution. Chaque personne doit alors pouvoir s’analyser elle-même. Lorsqu’une émotion surgit, il faut pouvoir comprendre pourquoi ? A quel moment est-elle apparue ? Dans quel contexte ?

Cette conscience de soi est très utile pour un manager en quête de leadership, car elle lui permet d’affirmer son rôle de meneur, en connaissant ses forces et ses faiblesses. Cette conscience est aussi importante pour gérer ses émotions face à une équipe.

Pilier n°2 de l’intelligence émotionnelle pour le leadership : la gestion des émotions

L’intelligence émotionnelle repose sur la gestion des émotions. En effet, un leader est un meneur. C’est-à-dire qu’il prend la responsabilité d’une équipe sur ses épaules. Il accepte d’être le repère de ses collaborateurs, contre vents et marées. L’intelligence émotionnelle dont il dispose lui permet de gérer ses émotions lorsqu’elles surviennent, pour son bien d’abord, mais également pour le bien de l’équipe.

Il ne s’agit pas seulement de faire semblant de ne pas ressentir de stress lorsqu’apparaît une urgence ou une contrariété, il est question de mettre le doigt sur l’origine de cette émotion. Plus encore, il faut pouvoir savoir comment apaiser ce stress. En ayant conscience de soi, le bon leader connaît donc ses failles et est en mesure de trouver des solutions adaptées à chaque situation. Dans le cas d’une urgence très stressante, un bon leader prendra le temps par exemple d’aller marcher quelques minutes pour évacuer les tensions, s’il sait que cette action jouera en sa faveur. Pour un autre leader, il peut s’agir d’en parler directement à quelqu’un.

La gestion des émotions réside alors dans l’acceptation de ces dernières :

  • je me sens heureux/triste.
  • j’identifie la cause de ce bonheur ou de cette tristesse.
  • je trouve la solution pour l’exprimer ou l’apaiser.

Pilier n°3 de l’intelligence émotionnelle chez manager-leader : la motivation

Les émotions ressenties tout au long d’une vie sont nombreuses. Elles évoluent en même temps que les individus, elles dépendent d’une multitude de facteurs. En agissant en toute conscience de soi, toute personne saisit alors l’importance des émotions positives et aura l’envie de déployer toutes ses forces pour faire perdurer cette sensation de bien-être.

Un bon leader dispose de cette capacité. Il est animé par l’envie profonde de mener à bien une équipe vers un objectif qui lui tient à cœur. La passion est alors une vertu partagée par les bons leaders : le goût du travail, la réalisation du rêve d’une vie, l’ambition. Ce sont des valeurs humaines et morales qui prennent le dessus sur l’atteinte d’une objectif terre-à-terre. En incarnant et en assumant ses émotions, le leader transforme cette force en moteur dans sa vie professionnelle. Cette connaissance donne du sens à chacune de ses actions. Il est capable de se motiver seul, car il sait pourquoi il le fait. Plus encore, il est en mesure de motiver ses collaborateurs car il fera appel à ses propres émotions, apparaîtra comme authentique, sincère, impliqué. Cette persuasion dont il fait preuve, se propage chez chaque collaborateur.

Pilier n°4 de l’intelligence émotionnelle chez un leader doué : l’empathie

Le leadership, lorsqu’il est efficace, repose sur l’empathie. Une personne empathique parvient à saisir les sentiments, les ressentis, chez les personnes qu’elle côtoie, qu’elle les connaisse parfaitement ou peu. Le leader est un observateur de l’environnement qui l’entoure. Il se focalise sur :

  • La communication verbale : le ton employé, les termes utilisés pour exprimer un ressenti, la voix, le souffle, la respiration, les soufflements
  • La communication non-verbale : les micro-gestes, les mouvements du regard, la mâchoire, le positionnement des bras…

Ces détails sont importants aux yeux d’une personne dotée d’une intelligence émotionnelle. En analysant chaque détail, elle parvient à identifier si une personne semble inquiète, stressée, contente, ou totalement perdue. Et c’est avec bienveillance et écoute qu’elle va à la rencontre de son collaborateur pour en parler. Le manager-leader est en capacité d’ouvrir la conversation, de créer un cocon sécurisant pour permettre à l’autre de libérer sa parole, de mettre des mots sur ce qu’il ressent. Le leader a vraiment envie de comprendre ce qu’il se passe, pour aider l’autre à trouver une solution.

Pilier n°5 de l’intelligence émotionnelle en management : l’aisance dans le relationnel

En management, le bon leader est un chef d’équipe qui se sent en phase avec lui-même, et avec les autres. Forcément, s’il met en pratique, souvent sans s’en rendre compte, les piliers précédents de l’intelligence émotionnelle, le leader sera plutôt à l’aise dans son rôle de manager. Il se sentira légitime de donner son avis, d’émettre une remarque. Il aura beaucoup de facilité à demander l’opinion des uns et des autres car ces dernières comptent pour lui.

Il parviendra aisément à apaiser des tensions, à ouvrir le dialogue dans une situation complexe, car il sait s’adapter à son interlocuteur. Son empathie lui permet de cerner rapidement les gens, de savoir quel ton employer avec chacun pour montrer son contentement, ou au contraire, sa déception. Il saura rassurer, motiver, encadrer, faire preuve d’autorité avec maîtrise et bienveillance.

Pilier n°6 de l’intelligence émotionnelle pour incarner le leadership : l’envie de transmettre

Enfin, le manager, lorsqu’il incarne un leadership authentique et fort, souhaite finalement la réussite de chaque collaborateur. Il a à cœur de rayonner sur son équipe pour que les valeurs morales qui l’habitent soient partagées par le plus grand nombre. En invitant son équipe à développer la conscience de soi, leur empathie envers les autres, à trouver les mots pour se motiver en toutes circonstances, le leader initie un cercle vertueux au sein de son organisation.

Il ne veut pas réussir seul, il veut réussir avec son équipe, mettre en lumière les qualités de chacun, révéler le potentiel de chaque personne. Cette intelligence émotionnelle collective doit être travaillée quotidiennement pour qu’elle soit incarnée sincèrement par chaque partie prenante.

Source : Les Échos

2023-03-20T08:50:58+01:0020 mars 2023|Catégories : ETI, GE, Management, PME, RH, TPE|Mots-clés : , , |0 commentaire

Soft Skills, de quoi parle-t-on ? Pourquoi sont-elles désormais incontournables ?

Dans le monde du management et des ressources humaines, on entend beaucoup parler depuis quelques années des “soft skills”. La traduction littérale en français serait “compétences douces”. Elles se différencient des compétences techniques ou métier (“hard skills”) qui ont longtemps été privilégiées.

72% des actifs estiment que les “soft skills” sont des compétences importantes pour évoluer professionnellement. Ce chiffre est issu d’une étude réalisée par Harris Interactive en partenariat avec Epoka pour Centre Inffo, publiée en Janvier 2020 (enquête réalisée sur un échantillon national représentatif de 1559 actifs français, âgés de 18 ans et plus).

Côté entreprises, elles sont 80% à penser que les “soft skills” ont un rôle de plus en plus important à jouer dans leur succès et qu’il faut les prendre en considération dans le recrutement (enquête LinkedIn de 2019 auprès de 5 000 professionnels dans 35 pays). Même si cette étude est globale et moins récente, il y a fort à parier que cette tendance s’est confirmée après les crises récentes vécues et encore en cours.

Ces deux chiffres convergent pour souligner la dimension indispensable des “soft skills” aujourd’hui.

Quelle est la distinction entre ces différents types de compétences ? Quelles compétences sont regroupées sous l’appellation “soft skills” ? Et pourquoi sont-elles si importantes aujourd’hui ?

“Hard skills”, “soft skills”, “mad skills”… Comment s’y retrouver?

Et si nous repartions des bases ? Comment définir la compétence ?

Il s’agit d’une capacité (savoir, savoir-faire ou savoir-être) que l’on mobilise, dans un contexte professionnel, afin d’atteindre un résultat. La compétence peut donc relever de la connaissance, d’une maîtrise technique ou encore d’un comportement.

“Hard skills”

Les “hard skills”, ou “compétences dures” littéralement, vont regrouper les capacités techniques ou métier de l’individu : savoir utiliser une machine-outil, produire un tableau Excel ou établir un bilan comptable par exemple.

Ce sont les compétences de base, indispensables et spécifiques à chaque métier. Ce sont souvent des capacités qui sont développées en formation initiale ou continue, puis perfectionnées sur le terrain.

“Soft skills”

Les “soft skills” sont plus transversales et une même “soft skill” peut s’appliquer à différents métiers. On parle plus ici de savoir-être ou de comportement.

Elles sont définies comme des “compétences comportementales, transversales et humaines” par Fabrice Mauléon, Jérôme Hoarau et Julien Bouret, dans leur ouvrage “Le Réflexe Soft Skills”, paru aux éditions Dunod en Janvier 2014.

Il s’agit de capacités d’ordre conceptuel, cognitif, émotionnel, relationnel, organisationnel. Par exemple, la capacité d’adaptation, la créativité, l’intelligence émotionnelle, la bonne gestion du stress…

“Mad skills”

Depuis quelques années, les “mad skills” viennent enrichir le paysage des compétences. On peut les traduire par “compétences originales” ou “compétences atypiques”. Elles ne sont pas indispensables, mais permettent d’aller un cran plus loin et de se réinventer.

Elles sont souvent spécifiques à l’individu et liées à son parcours. On peut prendre l’exemple d’un ancien sportif de haut niveau qui se reconvertirait dans les affaires en s’appuyant sur son apprentissage de la compétition ou de la préparation physique et mentale.

Pourquoi les “soft skills” sont-elles si importantes aujourd’hui?

Zoom sur les “soft skills”

Les “soft skills” relèvent du comportemental.

Ce sont des capacités que l’individu peut avoir de manière innée, pour certaines, ou qu’il peut développer à l’aide de formations et avec l’expérience.

Avec l’évolution voire la disparition de certains métiers, certaines compétences techniques sont susceptibles de devenir obsolètes. Ainsi, dans une publication de 2020, le cabinet McKinsey estimait que 60% des postes dans le monde verront au moins 30% de leurs tâches automatisées d’ici 2030.

Les “soft skills” sont basées sur notre personnalité, nos capacités cognitives, nos émotions. En résumé, sur notre condition d’humain. Et a priori, ChatGPT n’est pas encore en mesure de les supplanter, au contraire de certaines “hard skills”.

Pourquoi miser sur les “soft skills”?

Un mot : agilité.

Les “soft skills” sont transversales. Plus le collaborateur en développe, plus il est capable de les transposer d’une mission à l’autre et plus il est susceptible d’évoluer dans l’entreprise et d’augmenter son employabilité.

Au sein de l’entreprise, cela peut se traduire par plus de perspectives de mobilité ou par des fiches de postes plus complètes et complexes. L’entreprise peut être ainsi globalement plus agile, car ses salariés le sont. Elle est capable de s’adapter aux crises et évolutions du marché.

Comment développer les “soft skills” ?

D’après les résultats de l’étude réalisée par Harris Interactive en partenariat avec Epoka pour Centre Inffo, publiée en Janvier 2020, “les actifs pensent que les meilleures manières de se former aux “soft skills” sont les mises en situation et le partage de bonnes pratiques, ainsi que le coaching individuel”.

Les compétences sont au cœur des politiques de développement RH des entreprises. Ce n’est pas anodin si le “plan de formation” est devenu le “plan de développement des compétences” depuis le 1er janvier 2019. C’est grâce aux compétences de chaque salarié que l’entreprise accroît sa performance. Et les compétences, y compris les “soft skills”, peuvent se développer notamment par la formation. Mais aussi par d’autres méthodes.

Le modèle 70/20/10

Utilisons le modèle des 70/20/10 pour voir comment il est possible de travailler sur ces “soft skills”.

Cette théorie, qui par définition n’est pas une vérité absolue, est appliquée dans beaucoup d’entreprises pour structurer leur politique de développement des compétences. Elle est issue des travaux des professeurs Morgan McCall, Robert Eichinger et Mickael Lombardo au sein du Centre for Creative Leadership en Caroline du Nord dans les années 1990. Ce modèle indique que l’individu peut se développer et perfectionner ses compétences selon trois canaux:

Pour 70%, en mettant en application ce qu’il a appris sur son poste de travail, donc en se confrontant à des cas concrets.
Pour 20%, au contact de ses pairs et en échangeant avec eux.
Pour 10%, grâce à la formation “formelle”.

Formations et mises en situation (10%)

Dès que l’on parle de développement des compétences, le réflexe est de penser à la formation.
Et en effet, de nombreux modules et curriculum existent pour travailler sur sa gestion du temps, sa capacité d’organisation, sa créativité… Dans une certaine mesure, les formations peuvent aider à activer ces compétences. Pour plus d’efficacité, elles doivent prévoir des mises en situations pratiques.

Tous les organismes de formation proposent aujourd’hui une catégorie “soft skills” dans leur catalogue. C’est un indispensable. Il est aussi possible de mettre en place des modules personnalisés, tenant compte des spécificités de l’entreprise.

Apprentissage au contact des autres (20%)

Cela passe beaucoup par les échanges informels, mais il est aussi possible de les formaliser. Ainsi, les cercles de partage entre pairs via des méthodes telles que le co-développement* permettent de discuter et d’échanger des bonnes pratiques et d’apprendre de l’expérience des autres.

Un accompagnement individuel type coaching ou mentoring est aussi une bonne approche.

Le coaching ou mentoring par une personne qui est reconnue comme “role model” dans la ou les “soft skills” que l’on cherche à développer peut être très efficace. Il permet d’aller en profondeur et de travailler de manière ciblée, de tester des approches sur la durée et d’ajuster si nécessaire.

Mise en application sur le terrain (70%)

L’individu doit, pour parachever l’acquisition d’une compétence, commencer à l’appliquer en situation réelle. Sorti de sa formation, de son cercle de partage ou de son accompagnement, il doit expérimenter sur son poste de travail. Cela lui permet de vérifier si sa compréhension de la théorie était bonne et s’il est capable de l’appliquer ou pas. En testant, analysant ce qui s’est bien passé ou pas et en réajustant, il progresse.

Pour accompagner les collaborateurs, garantir une appropriation des “soft skills” et légitimer l’importance qui leur est accordée dans l’organisation, il faut les intégrer à la culture d’entreprise. Les mettre en avant à travers la marque Employeur, les incorporer aux processus. Par exemple, beaucoup de grands groupes ajoutent l’appréciation des “soft skills” à leurs procédures de recrutement ou d’évaluation de la performance.

Les “soft skills” sont indispensables aujourd’hui.

Pour les individus, les “soft skills” sont un atout différenciant, offrant la possibilité de se démarquer de la concurrence et d’optimiser son employabilité.

Pour les entreprises, les “soft skills” amènent plus d’agilité dans l’organisation et ainsi, permettent d’être plus à même de bien réagir aux changements et aux crises.

Ces capacités peuvent se développer grâce aux formations, aux échanges sociaux et à l’expérimentation sur le terrain au quotidien.

Source : Culture RH

2023-03-13T09:38:50+01:0013 mars 2023|Catégories : ETI, GE, PME, RH, RSE, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Comment intégrer en 6 points les « Z », avec les générations précédentes

La génération Z, née entre 1995 et 2010, représente aujourd’hui une part importante de la population active. Elle se distingue des générations précédentes par ses caractéristiques propres, liées à son environnement numérique, social et économique.

Comment faire travailler la génération Z avec les autres générations au sein de l’entreprise ? Quels sont les enjeux, les défis et les opportunités de ce management intergénérationnel ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.

  1. Comprendre les spécificités de la génération Z : les Z sont nés avec le numérique et ont une culture de l’instantanéité, de la collaboration et de l’expérimentation. Ils sont autonomes, créatifs et ambitieux, mais aussi exigeants, impatients et volatils.
  2. Adapter son style de management : les Z ont besoin d’un manager qui soit à la fois un coach, un mentor et un facilitateur. Ils attendent du feedback régulier, de la reconnaissance et de la transparence. Ils apprécient le travail en mode projet, avec des objectifs clairs et des missions variées.
  3. Favoriser le dialogue intergénérationnel : les Z peuvent apporter une valeur ajoutée aux autres générations par leur maîtrise des outils numériques, leur créativité et leur capacité d’adaptation. Il faut donc encourager les échanges de bonnes pratiques, les formations croisées et le mentorat inversé.
  4. Créer un environnement propice à l’innovation : les Z sont attirés par les entreprises qui leur offrent des opportunités d’apprentissage, de développement et d’innovation. Il faut donc leur donner la possibilité de proposer des idées nouvelles, de tester des solutions originales et de participer à des projets innovants.
  5. Prendre en compte leurs aspirations personnelles : les Z sont à la recherche d’un sens dans leur travail, d’une cohérence entre leurs valeurs et celles de l’entreprise. Il faut donc leur expliquer la vision, la mission et les valeurs de l’organisation, ainsi que l’impact social et environnemental de leurs actions.
  6. Les fidéliser en leur offrant des perspectives d’évolution : les Z sont mobiles et n’hésitent pas à changer d’employeur s’ils ne se sentent pas épanouis ou reconnus dans leur travail. Il faut donc leur proposer des parcours professionnels personnalisés, des formations adaptées à leurs besoins et des opportunités de mobilité interne ou externe.

Faire travailler la génération Z avec les autres générations n’est pas une tâche facile, mais c’est un facteur clé de succès pour l’entreprise. Il s’agit de comprendre les besoins, les attentes et les motivations des Z, d’adapter son style de management à leurs spécificités, de favoriser le dialogue et la collaboration intergénérationnels, de créer un environnement propice à l’innovation, de prendre en compte leurs aspirations personnelles et de les fidéliser en leur offrant des perspectives d’évolution. Ainsi, la génération Z peut apporter sa valeur ajoutée à l’organisation et contribuer à sa performance.

2023-03-01T15:00:27+01:001 mars 2023|Catégories : ETI, GE, Management, PME, RH, TPE|Mots-clés : , , |0 commentaire

Le succès de l’entreprise passe pas la résilience de ses équipes

Dans un contexte international instable marqué par des bouleversements majeurs qui impactent les modes de vie et les méthodes de travail, les entreprises sont contraintes de réfléchir en permanence pour trouver les solutions qui leur permettront d’assurer la pérennité de leurs activités et la résilience de leurs équipes.

Répondre aux enjeux de sécurité psychologique

Ces dernières années ont été marquées par de nombreux événements qui ont été source de stress, tant externes qu’internes aux entreprises. A cela s’ajoutent des obligations parfois contradictoires, à tel point que, selon l’OMS, 90 % des pays ont intégré la planification de la sécurité psychologique dans leur réponse à la pandémie. Une excellente nouvelle, alors que l’OMS a également constaté une augmentation de 25 % des cas d’anxiété et de dépression au cours de la première année de la crise. Dans une enquête réalisée par la société de RH Empreinte Humaine et OpinionWay, 34 % des répondants français ont déclaré avoir souffert de burn-out, c’est-à-dire d’épuisement physique et émotionnel, en raison de la pandémie.

Les entreprises ont également pris conscience de cet enjeu. Selon une étude réalisée en 2022 par WTW, acteur majeur du courtage et de l’assurance, 86 % des employeurs interrogés attachent une importance particulière au bien-être psychologique de leurs employés. 48 % d’entre eux (contre 35 % auparavant) prévoient ou envisagent par ailleurs de mettre en œuvre une stratégie et un plan d’action pour favoriser des comportements sains à l’échelle de leur entreprise, un chiffre en nette augmentation.

Ces réactions sont les bienvenues, car de nouvelles études montrent que ce sujet préoccupe également de nombreux employés. Selon la 11e enquête annuelle Global 2022 Gen Z and Millennial Survey de Deloitte, 46 % des membres de la génération Z et 45 % des milléniaux ont le sentiment d’être épuisés par les contraintes associées à leur environnement de travail. Pour ces deux catégories, l’une des principales raisons de quitter leur emploi serait ainsi d’occuper un poste « nuisant à leur bien-être psychologique ». Toutefois, plus de la moitié des personnes interrogées conviennent que leurs employeurs accordent de plus en plus d’importance à leur bien-être.

L’étude People at Work 2022 d’ADP, menée auprès d’employés dans 17 pays, a révélé que le bien-être psychologique est l’une des principales préoccupations des personnes interrogées, 53 % d’entre elles estimant que ce bien-être est affecté par leur travail. Cela étant, 70 % des personnes interrogées se sentent soutenues par leurs responsables, et 75 % d’entre elles estiment être appuyés par leurs collègues.

Assurer la sécurité psychologique

Avec une actualité internationale particulièrement riche et un nombre croissant de recherches confirmant l’impact de cette dernière sur le bien-être psychologique des employés, de plus en plus d’entreprises admettent qu’il relève désormais de leur responsabilité de prendre en compte cet enjeu dans leur mission d’offrir à tous un cadre de travail sûr. Ceci inclut, par exemple, la création d’espaces préservés où les employés peuvent demander de l’aide et en recevoir, sans risquer d’être pénalisés.

Le télétravail et le travail hybride ont eux aussi été vécus comme des sources de confort par de nombreux employés. Les dynamiques hiérarchiques évoluant, de plus en plus s’estiment en droit de revendiquer le maintien de cette flexibilité acquise pendant la pandémie. L’étude de Deloitte sur les générations Z et les milléniaux a révélé que 49 % des premiers et 45 % des seconds pratiquent déjà le télétravail au moins à titre partiel, et que les trois quarts d’entre eux préfèreraient travailler à distance de manière hybride ou totale à l’avenir. L’étude d’ADP a révélé que 64 % des travailleurs dans le monde ont déjà cherché ou envisageraient de chercher un autre emploi s’ils étaient contraints de retourner au bureau à temps plein.

Comme c’était le cas avant la pandémie, il ne s’agit pas seulement de préférences personnelles. C’est aussi une question de sécurité psychologique et de prévention des microagressions interpersonnelles, et cela peut avoir un impact sur le moral, la productivité et la qualité de vie. A en croire une étude d’Owl Labs, en France, 27 % des employés ont changé d’emploi pour bénéficier d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et 26 % pour réduire leur stress. Que peuvent faire les employeurs pour améliorer la situation ? Ils doivent d’abord conserver un niveau de flexibilité proche de celui de la pandémie et rester ouverts au dialogue avec leurs équipes sur les pratiques à adopter à long terme.

Intégrer la résilience dans la culture d’entreprise

La résilience si souvent prônée doit concerner avant tout les équipes, sans qui le potentiel de survie et de réussite d’une entreprise n’a aucun sens concret. En effet, la résilience désigne avant tout notre capacité à garder le cap dans les moments difficiles et à surmonter ces moments afin de rétablir une situation sereine. Elle est donc un élément clé de la sécurité psychologique.

Son absence se manifeste de la façon la plus significative par le burn-out. Une enquête menée par Deloitte en 2022, Women @ Work: A Global Outlook, a révélé que 53 % des femmes estiment souffrir d’un niveau de stress plus élevé qu’il y a un an, que 46 % se sentent épuisées et que 33 % ont déjà pris des jours de repos pour des raisons psychologiques.

Comment les employeurs peuvent-ils lutter contre ce burn-out ? Selon une étude de Spring Health justement intitulée Burnout Nation, l’amélioration des avantages sociaux représente un premier pas décisif. Ainsi, 24 % des employés indiquent attendre de meilleures politiques en matière de bien-être psychologique, 23 % souhaitent se voir offrir un accès à des thérapies gratuites et 20 % apprécieraient des avantages plus concrets en matière de bien-être psychologique. Enfin, 21 % déclarent que même une application favorisant le bien-être psychologique pourrait leur être bénéfique. Par conséquent, il existe une demande croissante de dialogue sur ces questions dans le lieu de travail, ainsi qu’un désir de formation sur des thèmes comme la gestion du stress. Heureusement, quel que soit le pays, de nombreuses ressources sont déjà disponibles dans un grand nombre d’entreprises pour aider les employés à s’éloigner de leur clavier, se détendre et décompresser, et pour permettre aux employeurs de renforcer leur offre en matière de bien-être psychologique. En France, les travailleurs peuvent s’adresser à l’Anact, l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, mais aussi prendre rendez-vous avec le médecin du travail.

Comment demander de l’aide

Parfois, le plus difficile est de demander de l’aide. Cependant, si un employé se trouve dans une situation où les outils individuels ne suffisent pas, il est important de l’encourager à se rapprocher de son référent RH pour en savoir plus sur les ressources à sa disposition. Il est de la responsabilité des employeurs d’évaluer la qualité de leur offre dans ce domaine. Ils doivent également s’assurer que les effets de leurs initiatives sont à la mesure de leur ambition, tout en instaurant une culture d’entreprise basée sur l’empathie, portée par l’ensemble de leurs cadres. Les employés qui ont été sensibilisés et encouragés par leurs responsables à utiliser les ressources disponibles sont plus susceptibles d’en profiter et de se sentir autorisés à demander de la flexibilité ou d’autres formes d’aménagements en cas de besoin.

Selon l’étude de Deloitte, 33 % des membres de la génération Z et 35 % des milléniaux déclarent qu’ils ne seraient pas à l’aise pour parler ouvertement à leur responsable de leur stress, de leur anxiété ou d’autres problèmes liés au bien-être psychologique. Etant donné que les normes sociales varient d’une région à l’autre, se tourner vers son responsable peut en outre se révéler parfois très difficile, voire impossible, pour certains employés. Il reste donc encore beaucoup à faire pour instaurer une culture d’ouverture dans ce domaine.

Mettre l’accent sur le bien-être psychologique n’est pas seulement important pour les équipes en place, mais aussi pour les futurs employés de l’entreprise. Cette main-d’œuvre qui ne cesse de rajeunir s’estime souvent aujourd’hui en droit de demander, en plus d’un juste salaire et d’un équilibre sain entre vie professionnelle et personnelle, certains avantages supplémentaires, dont en particulier des ressources pour assurer son bien-être. Les entreprises doivent impérativement accorder la priorité à leurs employés au quotidien, notamment via un panel complet d’avantages touchant au bien-être et un programme d’aide leur permettant de bénéficier de ressources et de conseils en cas de besoin.

Développer cette résilience et l’entretenir au quotidien est plus facile à dire qu’à faire, surtout lorsque de nombreux facteurs de stress sont hors de contrôle. Chacun reste libre, cependant, de choisir la meilleure façon de réagir à ces sources de mal-être. Les employeurs peuvent donc se rendre utiles en donnant à leurs employés les outils et les ressources nécessaires pour prendre de meilleures décisions concernant leur bien-être, tout en instaurant une culture de la résilience au sein de leurs équipes. Les individus sont la colonne vertébrale d’une entreprise. Sans eux, la poursuite de son activité n’est pas seulement sans intérêt, mais tout simplement impossible.

Source : zdnet

2023-02-09T07:31:50+01:009 février 2023|Catégories : ETI, GE, Management, PME, RH, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Les Soft Skills : à prendre impérativement en considération lors d’un recrutement

Les exigences en matière de hard skills, c’est-à-dire de compétences techniques, ont évoluées rapidement depuis la révolution industrielle. Le boom technologique des 30 dernières années a accéléré le rythme de cette évolution.

Les smartphones, l’utilisation généralisée d’internet, les applications d’intelligence et d’apprentissage artificiels, ainsi que les processus de fabrication contrôlés par ordinateur sont devenus courants, tout comme la demande de personnes possédant les compétences nécessaires pour leur exploitation.

L’évolution des exigences en matière de compétences techniques a conduit à de nouvelles approches en matière d’éducation, d’embauche par les entreprises et de développement de talents. En raison de l’accent mis sur la requalification de la main-d’œuvre, il peut sembler raisonnable de conclure que les hard skills deviennent les compétences essentielles dont les employés devront disposer à l’avenir.

Un employé peut évidemment rapidement prendre du retard s’il ne se soucie pas d’acquérir de nouvelles compétences techniques. Les soft skills sont cependant (et continueront à être) des éléments essentiels à la réussite professionnelle.

Que sont les soft skills ?

Les soft skills, qui comprennent la communication et les aptitudes sociales, l’intelligence émotionnelle, l’influence et la collaboration, sont essentielles à la survie et à la réussite de l’Homme depuis des millénaires. Les humains sont faits pour vivre et pour travailler en groupe.

Au début de notre histoire, la vie en groupe avait un avantage évolutif évident : la sécurité. Dans l’intérêt de la vie en groupe, nous devons nous entendre, avancer et donner un sens à notre vie et à notre travail.

Les groupes qui permettent à leurs membres de répondre à ces besoins sont toujours plus performants que ceux qui ne le font pas. Par conséquent, les performances en matière de soft skills (ou compétences relationnelles) des individus déterminent les performances au niveau du groupe.

Les compétences relationnelles sont au cœur de la satisfaction de nos besoins communs. Pour s’entendre, il faut être capable de créer des relations de collaboration, de faire des concessions mutuelles.

Pour progresser, il faut être capable de motiver les autres à suivre et à contribuer à un objectif global qui profitera à l’ensemble du groupe. Pour donner un sens à notre vie et à notre travail, il faut être capable de partager des expériences avec les autres et de les convaincre de travailler vers un objectif commun.

Le lieu de travail actuel

Des recherches récentes de la Banque Mondiale indiquent que la future main-d’œuvre devra posséder trois compétences de base : des compétences cognitives avancées, des compétences socio comportementales (telles que des compétences interpersonnelles et de travail en équipe) et une capacité d’adaptation.

Le groupe de travail du Conseil National de la Recherche des États-Unis sur les compétences professionnelles au XXIe siècle est parvenu à des conclusions similaires : compétences cognitives, interpersonnelles et intrapersonnelles (adaptabilité et capacité à s’autogérer).

De plus, les recherches de Microsoft et d’autres entreprises indiquent qu’au cours des dernières décennies, les cadres et les employés consacrent de plus en plus de temps à des activités de collaboration et de travail en équipe.

Non seulement les soft skills ont toujours été essentielles à la réussite humaine, mais elles sont également au cœur de la réussite professionnelle.

Une question de personnalité

Le domaine de la psychologie de la personnalité étudie depuis plus de 100 ans les « soft skills ». Notre réflexion sur la meilleure façon de mesurer et de comprendre les soft skills a évolué, passant de la façon dont nous percevons notre identité à notre réputation, c’est-à-dire à la façon dont les autres nous perçoivent.

Au quotidien, ce sont les autres qui font l’expérience de l’efficacité ou de l’inefficacité de nos compétences interpersonnelles, de notre capacité d’influence et de notre aptitude à communiquer efficacement.

Il est donc très important d’évaluer ces compétences du point de vue des autres, et non du nôtre. L’étude des soft skills, ou de la personnalité, a évolué vers l’étude de la réputation qui peut être résumée en trois grands groupes de caractéristiques et de valeurs que nous appelons le côté positif, le côté négatif et la personnalité interne.

Indépendamment de la langue, de la géographie ou d’autres éléments de différenciation, les gens en général semblent utiliser un ensemble de caractéristiques communes pour décrire le comportement quotidien ou la réputation de chacun.

C’est cet ensemble de caractéristiques que nous appelons le côté positif de la personnalité. Celui-ci reflète ce que nous sommes au meilleur de nous-mêmes. Ces caractéristiques nous aident à gérer la vie au travail et les personnes que nous y rencontrons.

Les recherches montrent que le côté positif de la personnalité se compose de cinq à sept grandes caractéristiques, telles que l’ambition par rapport à la paresse, le calme et la résilience par rapport à l’anxiété, la diplomatie par rapport à la brutalité, ou la stratégie par rapport à la pensée toute faite.

Le côté négatif de la réputation comprend les soft skills qui sont souvent utilisées de manière excessive ou à des fins autodestructrices, ce qui peut limiter notre capacité à travailler, à communiquer ou à interagir efficacement avec les autres.

Le côté négatif se compose de 11 caractéristiques qui peuvent être décrites en trois groupes en fonction de leur impact sur les autres : l’éloignement, l’opposition et le rapprochement. Le groupe de l’éloignement présente des caractéristiques telles que la réactivité émotionnelle ou la volatilité, la difficulté à faire confiance ou le scepticisme, et la prudence excessive ou la peur de l’échec.

Ce sont des caractéristiques qui rendent l’entente avec les autres beaucoup plus difficile. Le groupe de l’opposition comprend des caractéristiques qui peuvent faire que les gens semblent trop dominants, vaniteux, méprisants, manipulateurs ou égoïstement impulsifs.

Ces caractéristiques ont pour effet de diminuer la collaboration, l’engagement et l’alignement organisationnel, ce qui rend plus difficile le fait de diriger les autres ou d’aller de l’avant. Le groupe du rapprochement comprend des caractéristiques telles que le perfectionnisme, l’extrême difficulté à être satisfait, et l’excès de dévouement et de conformité avec ceux qui sont au pouvoir. Ces caractéristiques empêchent de déléguer efficacement, de soutenir une équipe et de se concentrer sur les priorités essentielles.

La réputation interne est ce que l’on appelle communément la motivation. Elle comprend les motifs, les intérêts et les valeurs sous-jacents qui motivent le comportement, tels que le désir de pouvoir, la valeur d’aider les moins fortunés, la préférence pour le travail seul ou en groupe, et l’intérêt à travailler dans des emplois artistiques et intuitifs ou scientifiques et analytiques.

Ces motivations ont un impact sur les objectifs que nous nous fixons, sur la façon dont nous les poursuivons et sur le degré de signification de notre travail. Elles ont également une incidence sur notre degré d’alignement sur la culture organisationnelle. Les dirigeants façonnent la culture organisationnelle lorsqu’ils soulignent l’importance de certains objectifs et préférences et en négligent d’autres.

Mesurer les soft skills

Bien entendu, cette structure de compétences relationnelles, de personnalité ou de réputation n’est importante que dans la mesure où nous pouvons l’évaluer de manière efficace et dans la mesure où nous pouvons prévoir des résultats considérables.

Au cours des 30 dernières années, nos recherches ont montré que nous pouvons mesurer avec précision la réputation et les soft skills en utilisant des évaluations de la personnalité relativement courtes. Bien que de nombreux questionnaires de ce type aient été élaborés au XXe siècle pour être utilisés dans des situations cliniques ou de psychothérapie, la dernière génération d‘évaluation de personnalité a été créée spécifiquement pour être utilisée lors de l’embauche, du développement et de l’encadrement sur le lieu de travail.

Ces évaluations impliquent de donner son degré d’accord à une série d’affirmations, telles que « je me moque de ce que les autres pensent de moi », « au travail, j’agis souvent de manière impulsive » ou « mieux vaut prévenir que guérir ».

Ce qui est remarquable avec les réponses agrégées à ces énoncés est qu’elles sont hautement prédictives de la réputation d’une personne (c’est-à-dire de la façon dont les autres décrivent une personne) lorsqu’elles sont conçues à l’aide de méthodes de validation scientifique. Elles peuvent prédire comment les autres personnes décriront les soft skills d’un individu.

Nous disposons aujourd‘hui d’outils d’évaluations sophistiqués des soft skills qui permettent de saisir efficacement la réputation d’une personne et que nous pouvons utiliser pour prédire comment celle-ci est décrite par son entourage.

Non seulement un nombre important de recherches démontrent que nous pouvons prédire avec précision la réputation, mais nous pouvons également prédire la réussite professionnelle à partir de la réputation d’une personne.

Les recherches menées sur presque tous les types d’emploi aux États-Unis et dans l’Union Européenne montrent que la personnalité permet de prédire la réussite professionnelle à tous les niveaux de l’entreprise.

Des milliers d’études soutiennent également cette affirmation. Par exemple, des recherches montrent que les vendeurs faisant preuve de solides compétences relationnelles dans des domaines tels que l’ambition, l’extroversion et la perspicacité génèrent des revenus nettement plus importants pour leur entreprise en comparaison avec ceux qui présentent un faible niveau de ces caractéristiques.

Des études récentes sur des PDG qualifiés d’humbles (faisant preuve de soft skills telles que le partage du mérite, l’écoute efficace, etc.) montrent qu’ils constituent des équipes de direction avec une plus grande flexibilité stratégique et une culture plus ouverte, axée sur l’équipe.

Les recherches montrent également que la personnalité du PDG fait une différence significative dans les performances d’une entreprise. Au-delà de leur importance pour la réussite professionnelle, les recherches montrent également que les soft skills sont prédictives d’une grande variété de facteurs dans la vie, notamment le bonheur général et la longévité, la satisfaction relationnelle, le statut social, le choix professionnel et la criminalité. Les soft skills sont essentielles pour presque tous les aspects importants de la vie.

Les soft skills et les hard skills vont de pair

Il est clair que les hard skills sont indispensables à la réussite dans presque tous les emplois : un banquier doit connaître les ratios financiers, un analyste doit savoir comment construire des algorithmes et analyser des feuilles de calcul, et presque tout le monde doit continuellement apprendre de nouvelles compétences techniques.

Ce serait toutefois une erreur de considérer que l’acquisition de hard skills éclipse l’importance des soft skills : un banquier doit pouvoir influer sur la compréhension des ratios financiers par d’autres personnes, un analyste doit pouvoir expliquer les implications des algorithmes et des feuilles de calcul, et nous devons tous être capables de nous entendre, de progresser et de donner un sens à notre travail et à notre vie quotidienne avec les autres.

Notre capacité à tirer parti des évaluations de la personnalité et à les utiliser pour faire des prévisions en vue de sélectionner les meilleurs employés a toujours été (et restera) essentielle pour le succès de toute entreprise humaine.

Source : culture-rh

2023-03-13T09:41:25+01:003 février 2023|Catégories : ETI, GE, PME, Recrutement, RH, TPE|Mots-clés : , , |0 commentaire

Pourquoi 70% des actifs envisagent de changer de poste en 2023 ?

La mobilité professionnelle a de beaux jours devant elle, selon la dernière étude MeteoJob/YouGov. Parmi les bonnes résolutions des Français pour leur carrière en 2023 figurent en tête la négociation d’une augmentation de salaire et la réduction de la charge mentale et du stress. Et près de 70% des actifs français envisagent de changer d’emploi dans l’année.

2023 sera-t-elle l’année de la mobilité professionnelle ?

Selon les résultats de l’étude menée par Meteojob avec l’institut YouGov en décembre 2022, 2023 devrait être encore plus ancrée dans des objectifs de mobilité professionnelle pour les actifs français.

En effet, 55% des Français qui travaillent se déclarent en recherche d’un autre emploi et 12% sont ouverts aux opportunités. Même si un tiers d’entre eux (28%) indiquent avoir reçu une augmentation de salaire en 2022, il semble que la majorité des salariés français soient à la recherche d’un emploi mieux payé, mais aussi bénéficiant d’un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée.

Une tendance qui est, comme souvent, plus forte chez les plus jeunes (70% des 25-34 ans en poste sont en recherche d’un nouvel emploi) ; mais aussi chez les hommes (63% sont en recherche d’un nouvel emploi contre 47% des femmes).

Géographiquement parlant, ​​les personnes vivant dans le Sud-ouest, le Nord-ouest et l’Île-de-France sont plus concernées : respectivement 38%, 35% dont 35% des habitants de ces régions cherchent activement un emploi.

Des actifs globalement optimistes pour 2023

Si la conjoncture actuelle semble parfois morose, l’étude démontre qu’un tiers des Français actifs (35%) restent optimistes quant à l’évolution de leur situation professionnelle pour l’année prochaine.

Le plein de bonnes résolutions professionnelles

Du côté de leur vie professionnelle, les actifs français sont déjà assez décidés dans leurs bonnes résolutions :

Quels sont les critères pour un “bon” nouveau poste en 2023 ?

Interrogés sur les critères retenant leur attention pour changer d’emploi, les Français répondent :

  • Le salaire et les avantages financiers et sociaux qui peuvent leur être offerts par l’entreprise (cités par 45% des répondants et 60% des actifs).
  • L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle (39% des répondants, 51% des actifs).
  • Le type de contrat (21% des répondants).
  • Les missions du poste (20%).
  • La localisation des bureaux (18%).

Et, plus précisément, l’équilibre vie privée / vie professionnelle semble encore plus important pour la tranche d’âge 25 / 44 ans (55%). Alors que les deux critères les plus cités chez les actifs avec enfants sont le salaire (56%) et l’équilibre vie privée / vie professionnelle (52%).

Source : Culture RH

2023-02-01T10:53:10+01:001 février 2023|Catégories : ETI, GE, PME, Recrutement, RH, TPE|Mots-clés : |0 commentaire

Génération Z : comment ne pas les stigmatiser et mieux les recruter

Classer les salariés par “générations” entraverait l’intégration des jeunes sur le marché du travail. Pour éviter les conflits entre générations, il faudrait alors éviter de les mettre trop vite dans des cases. En comprenant mieux les jeunes salariés, les responsables RH pourront alors mieux les recruter et les fidéliser.

Une notion de “génération Z” qui gène l’intégration des jeunes salariés

Un récent article de Marc Loriol, Directeur de recherche CNRS, sociologue, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, dans The Conversation, vient interroger profondément la notion-même de Génération Z.

Pour le chercheur, classer les salariés en « générations X, Y, ou Z » pose question car cela ne prend pas en compte les qualités et défauts supposés de chaque génération. De nombreuses autres études confirment alors que les conflits entre générations découlent souvent des politiques RH, qui consistent à séparer voire à opposer jeunes et anciens, mettant en place de nombreuses pratiques qui “conduisent à la méfiance, à une moindre transmission du métier et à un accroissement des divergences.”

Ainsi, enfermer les jeunes sous une même étiquette, sous prétexte qu’ils vivent dans la même époque (mais pas forcément les mêmes expériences), est un outil de gestion pratique pour les RH et le monde du marketing. Mais cela ne reflète en rien la réalité. Pire, cela peut la biaiser car cela ne prend nullement en compte l’importance des parcours individuels ou de “la transmission d’un métier et de l’intégration au sein du collectif de travail.”

Les jeunes salariés connaissent souvent une période de précarité

Parmi les effets négatifs de cette catégorisation des salariés par génération, l’on découvre une précarisation très importante des moins de 20 ans.

Quelle solution, selon le sociologue ?
Fidéliser les jeunes entrants en travaillant sur la transmission d’un métier et la construction collective d’un sens positif au travail.

Mieux connaître les jeunes salariés pour mieux les recruter / fidéliser

Il est tout de même primordial de bien comprendre comment fonctionnent les jeunes salariés dans leur ensemble pour adapter son discours, notamment dans une phase de recrutement. La fondation jean jaurès a récemment publié une étude sur “génération z et millennials en europe : le portrait de celles et ceux qui portent le progrès”.

On y apprend notamment que :

  • 59% des jeunes européens ont eu une expérience positive du télétravail et/ou des études à la maison.
  • 61% ont toutefois déclaré être inquiets pour leur santé mentale.
  • Dans la lutte contre le changement climatique, plus des deux tiers des jeunes souhaiteraient que l’UE soit plus stricte envers les entreprises polluantes dans l’UE.
  • 61% des personnes interrogées pensent que l’UE devrait faire davantage pour protéger les droits des personnes LGBTI+.

Un recrutement des jeunes salariés qui doit aussi se faire sur les valeurs de l’entreprise

Comme le démontre cette étude, les jeunes salariés européens sont particulièrement sensibles à l’importance de certaines valeurs au sein des entreprises (l’éco responsabilité, l’inclusion, la flexibilité…). La Génération Z priorise en effet plus la quête de soi à la carrière professionnelle.

Ces nouveaux entrants dans le marché du travail doivent donc être recrutés en prenant en compte une valorisation de l’expérience collaborateur, du bien-être au travail (notamment un rapport vie perso / vie pro particulièrement équilibré), une bonne flexibilité et un fort accompagnement. La diversification des tâches et les possibilités de changer régulièrement de missions sont également des facteurs à prendre en compte pour ce genre de recrutement.

Source: Culture RH

2023-02-04T12:32:40+01:0010 novembre 2022|Catégories : ETI, GE, PME, Recrutement, RH, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire
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