Les 9 étapes du pitch pour parvenir à convaincre

Pitcher, c’est présenter son projet. C’est aussi convaincre les personnes qui pourront vous aider et vous soutenir. Une étape cruciale dans sa vie d’entrepreneur. Voici les points essentiels à retenir dans la construction de sa présentation.

A plusieurs moments dans votre vie d’entrepreneur, vous allez devoir présenter votre projet. Que cela soit à vos partenaires, à vos associés, à vos employés ou aux investisseurs potentiels qui aimeraient vous aider et vous soutenir.

Présenter votre projet, c’est pitcher. Si les personnes ne comprennent pas ce que vous voulez proposer, vous risquez de perdre leur support.

Ayant suivi et aidé plusieurs start-up à présenter leur projet et ayant écouté plusieurs centaines de start-up pitcher, voici la structure qui fonctionne le mieux.

1 – Montrer les problèmes de vos clients

Mettez les problèmes de vos clients en évidence. Montrez que ces problèmes sont douloureux et que vos clients en souffrent. Montrez combien de temps, d’argent et d’énergie vos clients dépensent à résoudre ces problèmes. A quel point c’est une douleur pour eux. Montrez comment les solutions qu’ils utilisent aujourd’hui ne sont pas adéquates.

Votre audience doit ressentir cette frustration, cette gêne que le client ressent. Mettre en évidence ces problèmes, c’est 50 % du travail d’un pitch. Si ces douleurs sont bien ressenties, alors votre solution, votre idée et votre projet seront attendus avec impatience. Et son utilité sera évidente. Pour détailler, expliquer ces problèmes et montrer leur importance, vous pouvez raconter l’histoire d’un de vos clients, par exemple. Une fois le problème évident et même pesant pour votre interlocuteur, parlez de votre solution.

2 – Montrer votre solution

Mieux qu’une explication, montrez comment votre solution permet de résoudre le problème du client. Montrez des choses concrètes, une image, un prototype, le produit directement, et prévoyez une explication claire. « Si une image vaut 1.000 mots, un prototype vaut 1.000 réunions », dit-on chez Ideo, l’entreprise qui a créé la méthode du design thinking . Si besoin, parlez aussi de la technologie et comment votre produit fonctionne sous le capot. S’il y a quelque chose de particulièrement remarquable à dire sur ce sujet par exemple, une technologie unique, un savoir-faire, un réseau de partenaires ou autre.

3 – Montrer l’impact

Au-delà de l’effet impressionnant que votre solution peut avoir, ce qui est le plus impressionnant, c’est l’impact qu’elle a pour les utilisateurs et vos clients. Montrez ici à quel point votre solution est utile et à quel point elle est adoptée par vos clients. Montrez les preuves concrètes que votre client adore votre solution. Les chiffres comme le nombre de clics, le taux de conversion, le nombre de ventes ou promesses d’achat et des verbatim de vos premiers clients. A ce stade, vous aurez déjà convaincu et prouvé que votre produit est utile et utilisé.

4 – Montrer la viabilité

Si vous cherchez des investisseurs, ils voudront savoir comment votre business va générer des revenus. Bien que le retour sur investissement (ROI) de projets débutants reste incertain, les investisseurs essaient de l’estimer sur la base des hypothèses que vous faites sur les revenus et les coûts.

Expliquez les sources de revenus, vos coûts et votre marge potentielle. Faites la différence entre ce qui est réel, ce que vous avez accompli à ce jour, et vos hypothèses sur ce qui selon vous pourrait se passer.

5 – Présenter la stratégie marché go-to-market

Expliquez comment vous allez continuer à faire grandir les revenus de votre business. Quelle est votre stratégie de développement commercial ? Comment allez-vous atteindre plus de clients ? Comment allez-vous continuer à vendre ? Comment allez-vous vous faire connaître ? Par quels canaux ? Quels sont vos partenaires de distribution ?

6 – L’équipe

Présentez les membres de l’équipe. Attention, il ne s’agit pas de montrer vos CV, mais de raconter la petite histoire du début de l’idée, vos motivations, ce qui vous pousse à faire ce projet ensemble. Il doit être évident que vous êtes les mieux placés pour développer cette idée. C’est le moment de le prouver.

7 – Les prochaines étapes

Quelles sont les prochaines actions que vous voulez prendre pour permettre à votre business de passer à l’étape suivante ? Que comptez-vous faire ? Comment allez-vous développer les ventes ? Augmentez-vous votre capacité de production sur les prochains mois ? Quels sont vos objectifs ?

8 – Exemples de présentation de pitch

Pour illustrer cela, je vous conseille de regarder directement sur Internet, il existe aujourd’hui plusieurs listes de « pitch deck » qui sont les exactes présentations que certaines compagnies ont utilisées pour convaincre des investisseurs. On trouve facilement celles d’Uber, d’Airbnb, de Front App, de Buffer et beaucoup d’autres. La structure de ces présentations varie, mais on retrouve les éléments que j’ai cités précédemment.

9 – S’améliorer en pitch

Maintenant que vous avez une structure de la base pour votre pitch, la clé pour faire un excellent pitch est de s’entraîner [et d’]obtenir du feedback . Pour construire votre offre, vous avez essayé de comprendre ce que les clients valorisent et testé avec eux une offre ; vous pouvez faire la même chose avec votre pitch. Finalement, vous êtes en train d’essayer de montrer la valeur que votre business peut apporter aux investisseurs. Le processus n’est pas si différent.

Comprenez les objectifs des personnes qui vont vous écouter pitcher. Essayez de vous mettre dans la peau de cette audience en fonction de votre contexte et du leur.

Entraînez-vous ! Sollicitez proactivement des retours de votre audience. En quoi pourriez-vous améliorer votre présentation ? Tant sur le contenu que sur la forme, posez des questions à ceux avec qui vous vous entraînez. Multipliez les opportunités de présenter votre projet, recherchez les concours de pitch , observez et sollicitez les réactions.

Alors, prêt pour entrer en scène ? Non ? C’est normal, même les plus grands ont encore le tract avant leur spectacle… Il faut quand même y aller !

Source : business Les Échos

2022-09-26T10:28:17+02:0026 septembre 2022|Catégories : Conseil, ETI, GE, PME, TPE|Mots-clés : |0 commentaire

Les dates sont confirmées pour la généralisation de la facturation électronique

Prochainement, les entreprises assujetties à la TVA devront entrer dans le dispositif de facturation électronique. Une entrée en vigueur qui sera progressive, en fonction de la taille de l’entreprise.

Prochainement, les entreprises assujetties à la TVA devront, d’une part, recourir à la facturation électronique pour les transactions réalisées entre elles et, d’autre part, transmettre à l’administration fiscale des informations relatives à leurs opérations internationales, à celles réalisées avec les particuliers ainsi qu’au paiement des prestations de services. L’entrée en vigueur de cette réforme étant échelonnée dans le temps en fonction de la taille de l’entreprise. Un calendrier qui a été confirmé par la première loi de finances rectificative pour 2022 récemment adoptée.

Ainsi, l’obligation d’émettre des factures électroniques et de transmettre des données de transaction s’appliquera au :

  • 1er juillet 2024 pour les grandes entreprises et les groupes TVA ;
  • 1er janvier 2025 pour les entreprises de taille intermédiaire ;
  • 1er janvier 2026 pour les PME.

À ce titre, pour savoir à quelle catégorie appartiennent les entreprises, leur taille sera appréciée au 30 juin 2023 sur la base du dernier exercice clos avant cette date.

À noter : une PME emploie moins de 250 salariés et dégage un chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 M€ ou présente un total de bilan n’excédant pas 43 M€ ; une entreprise de taille intermédiaire occupe moins de 5 000 personnes et a un chiffre d’affaires annuel inférieur à 1,5 Md€ ou un total de bilan n’excédant pas 2 Md€. Au-delà, il s’agit d’une grande entreprise.

En revanche, toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, devront avoir la capacité de recevoir des factures électroniques à compter du 1er juillet 2024.

Précision : pour satisfaire à leurs nouvelles obligations, les entreprises devront passer par une plate-forme partenaire ou par le portail public de facturation (Chorus Pro). À ce titre, le portail Chorus Pro devrait donner lieu à une expérimentation dès le 3 janvier 2024, donc quelques mois avant l’entrée en vigueur du dispositif.

Art. 26, loi n° 2022-1157 du 16 août 2022, JO du 17

2022-09-18T11:41:24+02:0018 septembre 2022|Catégories : ETI, GE, Lois, PME, TPE|Mots-clés : |0 commentaire

Quand les réunions sont trop nombreuses et deviennent contre-productives

Qu’elles soient en présentiels ou en distanciels, les entreprises françaises sont les championnes de la réunion. Mais qu’en pensent les salariés ? Estiment-ils ces réunions utiles ?

La “réunionite aiguë” semble être toujours aussi présente au sein des entreprises. Il semblerait qu’une grande majorité des salariés français trouvent leurs réunions “inutiles”. Pire, la moitié d’entre eux ne savent souvent pas pour quelle raison ils sont invités à assister à leurs réunions.

86% des salariés français encore confrontés à des réunions inutiles

L’institut Yougov a récemment interrogé 3000 salariés européens pour le compte de Comet Meetings (location de lieux de réunion et de séminaire) en France, Belgique et Espagne, au sujet des pratiques en matière de réunion. Et les résultats, en France, sont assez éloquents sur les problèmes des réunions qui semblent ne pas avoir d’utilité :

86% des français sont encore confrontés à des réunions inutiles

Une grande majorité des collaborateurs sont en demande d’amélioration de la façon de faire de ces réunions et il semble qu’un véritable travail sur le management et la formation à la réunion s’avère nécessaire, en France.

En effet, les chiffres sur les problèmes d’utilité des réunions sont assez éloquents :

  • 73% des personnes interrogées aimeraient que leurs réunions soient mieux organisées.
  • 51% des collaborateurs assistent parfois à des réunions sans savoir précisément pourquoi ils sont là.
  • 68% des équipes en France n’ont jamais été formées à faire des réunions.
  • 45% des actifs français interrogés ne pratiquent jamais de réunion seul à seul.
  • 40% des répondants ne font pas de réunion à plus de deux personnes.

De fortes disparités au sein des collaborateurs en réunion

Les salariés français ne sont pas logés à la même enseigne quand il s’agit de comprendre le pourquoi d’une réunion. En effet, 82% des 18-24 ans savent systématiquement pourquoi ils ou elles sont invitées, contre 99% des plus de 55 ans. Il semble donc que plus on est jeune, moins on sait systématiquement pourquoi on est présent à une réunion.

De fortes disparités au sein des collaborateurs en réunion

Le problème ne se pose pas dans le nombre de réunions, mais dans leur qualité. Les salariés ne pensent pas qu’ils fassent trop de réunions, mais ils estiment qu’ils les font mal. La question du sens se pose alors en termes de suivi managérial : 17% des managers déclarent ne pas pratiquer de réunions à plus de 2 personnes, et 19%, sensiblement issues du même profil, déclarent ne jamais faire de réunions en duo.

Autre disparité à travailler, cette fois du côté des femmes. Ces dernières sont en effet moins formées à ce qu’est une réunion réussie. En effet, lorsqu’on est une femme en France, on a moitié moins de chances d’être formée aux réunions (23% des femmes contre 40% des hommes le sont).

Source : culture-rh

2022-09-11T10:17:51+02:0011 septembre 2022|Catégories : ETI, GE, Management, PME, RH|Mots-clés : , |0 commentaire

La formation est un véritable enjeu stratégique pour les entreprises

Nombreuses sont les entreprises qui n’accordent plus assez de temps à la formation des salariés. Pourtant, il s’agit là d’une grande erreur. En effet, ce n’est que par la formation que les différents collaborateurs pourront renforcer leurs capacités à servir l’entreprise. Dans le même temps, l’entreprise gagne en croissance tout en fidélisant ses talents. Cet article présente les différents avantages de la formation entreprise, qu’il s’agisse d’une TPE ou d’une PME.

Le renforcement des compétences

Certaines entreprises pensent à tort qu’il est inutile de former le personnel déjà présent. Cette activité est généralement réservée aux nouvelles recrues. Pourtant, la formation des collaborateurs déjà en service est très importante pour plusieurs raisons. Former un salarié est une façon de lui apprendre à développer ses compétences, travailler efficacement et bien comprendre les tâches à effectuer. Il est d’autant plus primordial de le faire au début d’un nouveau projet afin de s’assurer de la réussite de ce dernier.

Donner accès aux collaborateurs à des formations de qualité, c’est viser l’excellence. Ces derniers seront en mesure d’atteindre la perfection dans leur travail en se mettant à jour par rapport aux nouvelles technologies et logiciels utilisés dans leur secteur d’activité. Pour y arriver, vous pouvez vous adresser à nous. Voici notre catalogue générique de nos formations.

La fidélisation des talents

L’évolution est le but de tous les professionnels. Pouvoir acquérir de nouvelles connaissances et postuler à de meilleurs postes sont de véritables motivations. Les employés recherchent donc une entreprise capable de leur fournir les outils nécessaires pour l’atteinte de leurs objectifs. Il est alors évident qu’une société qui met au cœur de sa stratégie de développement les formations professionnelles ne manquera pas d’attirer de nouveaux talents. Avec les meilleurs outils, ils pourront facilement évoluer et faire prospérer l’entreprise.

La fidélisation des talents à travers la formation ne se fait pas uniquement à l’externe. En effet, il est également possible de maintenir les équipes déjà en place et de les aider à progresser. Ces talents présents peuvent monter en grade et mettre leur connaissance au service de l’entreprise.

Le développement des connaissances

L’un des avantages de la formation, c’est l’acquisition de nouvelles connaissances. En effet, chaque secteur d’activité connaît une évolution. Il en va donc de l’intérêt de l’entreprise d’amener les collaborateurs à y accéder.

Le plus important à ce niveau reste la pratique. En effet, en plus de donner un accès aux nouvelles connaissances, il est intéressant de s’en servir quotidiennement au sein de l’entreprise.

L’amélioration de la compétitivité

Que ce soit une TPE ou une PME, il est nécessaire de grandir afin de titiller les plus grandes boites du même secteur d’activité. Pour y arriver, il faut avoir une longueur d’avance sur la concurrence. Cela passe notamment par une formation professionnelle. Grâce à ces dernières, les collaborateurs seront mieux outillés et constitueront ainsi une main-d’œuvre compétente et talentueuse. Difficile de ne pas battre la concurrence lorsqu’une entreprise dispose de collaborateurs hautement qualifiés.

L’amélioration du travail

Un collaborateur qui doit suivre une formation est plus enthousiaste à travailler. Lorsqu’il s’agit d’un groupe de personnes, le résultat est le même. En effet, la formation a un impact positif sur les groupes au sein d’une entreprise. Face à l’acquisition de nouvelles connaissances, les collaborateurs possèdent un mental à toute épreuve. Le moral est meilleur et le sentiment d’accomplir un meilleur travail est une grande satisfaction.

La valorisation de l’entreprise

S’il y a bien un point négatif à beaucoup d’entreprises, c’est qu’elles ne misent pas assez sur la formation des collaborateurs. Il n’est pas rare de voir ces derniers se plaindre à ce propos. Cela ne constitue pas une belle image pour la société. Seule la formation peut aider à renverser la tendance.

En effet, en suivant régulièrement des formations, les salariés pourront acquérir un grade d’expert dans leur secteur. Ainsi, ils attireront le regard d’autres collaborateurs. Ces derniers souhaiteront tous rejoindre l’entreprise afin de proposer leurs services et s’améliorer par la même occasion. Cela ne fait qu’accroître la notoriété de cette dernière.

De façon générale, il est facile de constater que la formation au sein d’une entreprise à plusieurs avantages. Elle est utile aussi bien pour les collaborateurs que pour l’entreprise. Si cette dernière gagne en notoriété et devient plus compétitive, les personnes qui y travaillent deviennent de véritables experts. Ce sont d’ailleurs les différents objectifs à atteindre conformément au droit du travail en France.

Source : cadre-dirigeant-magazine

2022-09-04T10:17:19+02:004 septembre 2022|Catégories : ETI, Formation, GE, PME, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

L’intelligence émotionnelle, l’un des piliers du management

L’intelligence émotionnelle est aujourd’hui devenue la compétence managériale du futur. Mais de quoi s’agit-il ?
Il s’agit d’un concept mêlant deux notions opposées dont l’intelligence et l’émotion. Cette idée est aussitôt devenue le meilleur allié des managers pour faire évoluer son entreprise. L’intelligence émotionnelle est désormais une compétence clé que tout dirigeant doit acquérir pour faire avancer son équipe. Mais quels en sont ses avantages ?

L’intelligence émotionnelle : qu’est-ce que c’est ?

L’intelligence n’est pas une chose nouvelle. Sa première apparition date de l’année 1950 par le célèbre psychologue Daniel Goleman. Sauf qu’aujourd’hui ce concept devient de plus en plus courant, voire même une qualité indispensable pour tout manager. Cette forme d’intelligence doit être acquise et contrôlée pour pouvoir en tirer profit. Généralement proche de l’intelligence sociale, elle permet cependant de mieux contrôler ses émotions et celles d’autrui. Toutefois, contrairement au QI, l’intelligence émotionnelle, elle, s’acquiert tout au long de la vie.

L’intelligence émotionnelle demande juste un travail sur soi. Aussi, elle est devenue très utile dans le monde du travail, notamment du côté des managers. Savoir contrôler ses émotions est particulièrement important surtout lorsqu’on fait face à un conflit. Et d’ailleurs selon le Forum économique mondial, cette forme d’intelligence figurera parmi les plus importantes compétences en 2022. C’est pourquoi elle est essentielle à développer afin de mieux comprendre les autres. En un mot, l’intelligence émotionnelle se traduit comme faire preuve d’estime.

L’intelligence émotionnelle et le management : quel est le lien entre les deux ?

D’après une étude menée par des scientifiques, les personnes dotées d’une haute intelligence cognitive sont conscientes et capables d’identifier la façon dont ces émotions fonctionnent. L’intelligence émotionnelle c’est tout simplement une combinaison entre le relationnel et l’émotionnel. Elle se caractérise donc non seulement par une meilleure compréhension de ses émotions, mais également par son influence sur les autres.

Les personnes qui ont cette intelligence peuvent ainsi facilement les maîtriser. En effet, parce que les émotions, qu’elles soient positives ou négatives, peuvent affecter l’entourage, autant savoir les utiliser à bon escient. Le manager sera donc nettement meilleur avec ce concept et notamment sur l’aspect de management inclusif. Le bon leader est donc celui qui en plus des expériences qu’il justifie dans le domaine, doté d’une intelligence émotionnelle.

Effectivement, qui dit manager dit une personne bienveillante qui sache s’adapter à toute situation et tenir ses relations fluides avec ses collaborateurs afin de garder une bonne ambiance au travail. C’est très important de savoir maîtriser cette capacité étant donné que vous travaillez avec d’autres personnes. Il faut que tout le monde s’y plaise et s’y sente heureux dans son cadre de travail pour être beaucoup plus performant dans son poste.

L’intelligence émotionnelle : quels en sont ses avantages en entreprise ?

Savoir contrôler ses émotions présente de nombreux bienfaits tant mentalement que physiquement. En effet, l’intelligence émotionnelle est avant tout un concept permettant aux managers de communiquer adéquatement et instaurer des relations pérennes avec autrui. Cette intelligence est un véritable moteur permettant aux managers de faire un choix à la fois constructif et objectif. Elle aide à prendre des décisions plus optimisées et efficaces. Elle se révèle également indispensable pour mieux gérer les rivalités en entreprise. Elle offre la capacité de développement et l’épanouissement d’une personne.

L’intelligence émotionnelle a un impact majeur sur le bien-être de chacun. Elle favorise de meilleurs sentiments sociaux et l’épanouissement personnel. C’est bien prouvé ! Savoir utiliser ses émotions ainsi que celles des autres est essentiel pour avancer en entreprise. Un leader avec une grande intelligence émotionnelle influence positivement son équipe. Ceci dit, il suffit de maîtriser la conscience de soi, la gestion de soi, la conscience d’autrui et la gestion des relations.

Par ailleurs, désormais, l’intelligence émotionnelle se cultive au plus profond de chacun, notamment des dirigeants d’entreprise. Elle devient de plus en plus puissante au fur et à mesure qu’elle est utilisée. En effet, comme toute compétence, il faut la travailler pour pouvoir en tirer profit. Vous devez être suffisamment motivé pour un meilleur résultat.

Source : Lyon-entreprises

2022-08-19T10:19:53+02:0019 août 2022|Catégories : ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : |0 commentaire

Les mots de passe dont les pirates raffolent

Savez-vous combien d’informations personnelles vous divulguez sur les réseaux sociaux ? Chaque fois que vous répondez à un questionnaire, remplissez une enquête ou partagez une photo de votre anniversaire, des pirates informatiques attendent de les utiliser contre vous. Nous examinons comment ils s’y prennent et ce que vous pouvez faire pour y mettre fin.

Une étude de pCloud sur les mots de passe les plus prévisibles au monde a donné des résultats très alarmants. Il s’avère que les mots de passe les plus courants dont les pirates raffolent sont aussi les plus faciles à voler vos données. Quels sont les mots de passe les plus utilisés au monde, les réseaux sociaux les plus populaires que les hackers cherchent à pirater et finalement, quels sont les principaux conseils pour sécuriser vos mots de passe ? Lisez la suite pour découvrir.

Vous pourriez donner vos mots de passe sur les réseaux sociaux sans même le savoir, laissant les hackers accéder à vos comptes en quelques secondes.

Le saviez-vous ?

53 % des gens se fient à la mémoire pour stocker les mots de passe, ce qui signifie que nous recourons immédiatement à des mots de passe faciles à retenir, généralement constitués d’informations tirées de notre vie personnelle.

78 % de la génération Z utilise le même mot de passe pour tout, ce qui rend tous vos comptes facilement accessibles aux pirates.

Il ne coûte que 900 dollars à un hacker pour avoir un accès complet à votre téléphone, vos cartes de crédit et vos comptes de réseaux sociaux.

Comment mettez-vous vos informations personnelles en danger ?

Vous publiez peut-être une photo de vos cadeaux d’anniversaire, une photo adorable de votre bébé ou le bar “parfait” où vous avez passé le week-end. Mais ces posts apparemment inoffensifs peuvent en fait donner des informations de sécurité qui permettent aux pirates d’accéder à tous vos comptes.

Les données à l’origine du problème

LinkedIn, Facebook, eBay et Adobe ne sont que quelques-unes des entreprises qui ont récemment été victimes d’importantes violations de données, au cours desquelles des mots de passe et des informations personnelles ont été volés. Mais ce n’est pas le seul moyen pour les pirates d’avoir accès à vos courriels, à vos applications ou même à vos comptes bancaires. Avec 78 % de la génération Z utilisant les mêmes mots de passe pour tout, le monde a un gros problème. Si l’on ajoute à cela le fait que 53 % d’entre nous n’utilisent rien d’autre que leur mémoire pour stocker les mots de passe, il est logique que nous cherchions à garder les choses simples.

Les mots de passe les plus courants dont les pirates raffolent

Chacun a ses mots faciles à retenir, ce qui peut s’avérer utile lorsqu’il s’agit de mots de passe. Cependant, plus ils sont faciles à retenir, plus ils sont faciles à deviner par les pirates. Il ne faut que 10 minutes en moyenne à un pirate pour trouver un mot de passe de moins de six caractères, ce qui signifie que la plupart des mots de passe les plus populaires sont également parmi les plus faciles à craquer.

Ce qui est encore plus effrayant, c’est que vous pourriez donner toutes les informations dont un pirate a besoin rien qu’avec vos publications sur les réseaux sociaux. À partir de vos images, de vos stories, de la localisation et de la date de publication, les pirates peuvent facilement deviner les informations, faciles à mémoriser, que vous utilisez pour vos mots de passe.

Facebook est le réseau social le plus populaire auprès des pirates informatiques, avec une moyenne de 90 500 recherches par mois sur la façon de s’y prendre. Mais ces criminels ne veulent pas seulement voir les photos gênantes sur lesquelles vous avez été tagué – ils veulent vos données, et Facebook en regorge. Votre date de naissance, le nom de jeune fille de votre mère, le nom de votre animal de compagnie, votre adresse et même vos coordonnées bancaires peuvent être trouvés sur Facebook si les gens savent où chercher, ce qui en fait une mine d’or pour toute activité criminelle.

Instagram est le deuxième site le plus recherché, avec 60 500 recherches par mois. Comme il appartient à Facebook, il partage beaucoup d’informations, ce qui signifie que si vous pouvez accéder à l’un, vous pouvez souvent accéder à l’autre.

Un peu plus loin, avec seulement 6 600 recherches par mois, se trouve Snapchat. L’application est construite autour de la confidentialité, supprimant les messages dès que vous les avez lus, ce qui rend les informations que vous partagez plus difficiles à obtenir pour les pirates.

Les noms les plus courants pour les mots de passe

Qu’est-ce qui est plus facile à retenir que votre propre nom, ou le nom d’un proche, d’un partenaire ou d’un animal de compagnie ? Si vous vous appelez Eve, la réponse est rien. Eve est utilisée 7 169 777 fois dans des mots de passe en ligne, plus que Alex (7 117 656), Anna (6 512 390) et Max (5 670 058).

Les noms sont incroyablement faciles à trouver sur les réseaux sociaux, peu importe à qui ils appartiennent. Lorsque vous taguez votre partenaire, révélez le nom d’un membre de votre famille ou mentionnez une personne que vous appréciez, n’oubliez pas que ce n’est peut-être pas aussi innocent qu’il y paraît.

Ice (glace), tea (thé) et pie (tarte) sont tous des mots de passe communs pour la nourriture. Votre repas préféré ferait un excellent mot de passe, n’est-ce pas ? Eh bien, pas tout à fait.

L’énigme du calendrier : les jours de la semaine, les mois et même les saisons sont faciles à deviner.

Qu’il s’agisse d’anniversaires ou de dates de naissance, les dates faciles à mémoriser sont un choix classique de mots de passe. Le problème, c’est qu’une fois que quelqu’un a réussi à les déchiffrer, il est probable qu’il ait aussi découvert de nombreux autres codes personnels. Les dates étant faciles à trouver sur les réseaux sociaux, il est préférable de les éviter lorsqu’il s’agit de protéger des informations.

Summer (été) est la saison la plus populaire pour les mots de passe

Tout le monde aime l’été. Le temps chaud, les longues journées, les fêtes et, semble-t-il, les mots de passe font tous partie de la saison ensoleillée, avec 1 054 215 mentions de cette saison actuellement utilisées.

L’hiver arrive loin derrière avec 457 563, devant le printemps avec 347 917 et l’automne avec 151 668.

Quelle que soit la saison que vous préférez, il n’y en a que quatre à choisir, ce qui rend la tâche facile à tous ceux qui veulent y participer.

Les bébés du mois de mai composent plus de mots de passe que tout autre mois

Si votre date de naissance tombe en mai, vous faites partie des 152 218 personnes qui utilisent ce mois pour leur mot de passe en ligne. Le mois de juin arrive en deuxième position avec 66 097 utilisations, et le mois d’août complète le top 3 avec 63 457.

Il n’y a que 12 mois parmi lesquels choisir, donc peu importe votre date de naissance, avec suffisamment de temps, le pirate sera capable de trouver celui que vous avez choisi.

Le désir qu’il soit vendredi se trouve dans 157 139 mots de passe.

On vit pour le week-end, n’est-ce pas ? Le vendredi signifie la fin de la semaine de travail pour beaucoup, et les mots de passe pour 157 139 personnes. C’est de loin le jour de la semaine le plus populaire (tant pour les mots de passe que pour la vie), devant le lundi avec 138 231 utilisations et le dimanche avec 128 170.

2010 est l’année la plus utilisée dans les mots de passe

Il n’est peut-être pas surprenant de constater que 2010 est l’année la plus populaire pour les mots de passe. C’est l’année de naissance de la dernière vague de la génération Z, qui va utiliser les médias sociaux pour la première fois. Quelle que soit la raison, 2010 apparaît 10 000 000 de fois dans les mots de passe, plus que toute autre année. 1987 est deuxième avec 8 400 000 utilisations, et 1991 est troisième avec 8 300 000.

Si vous êtes né un vendredi du mois de mai, pendant l’été de 2010, il est peut-être temps de modifier vos paramètres de sécurité.

Top 20 mots de passe les plus courants en France

Votre mot de passe figure-t-il dans cette liste ? Il ne sera peut-être pas aussi difficile à deviner que prévu.

Top 20 des mots de passe les plus courant en France

90% des gens craignent de se faire voler leur mot de passe.

La sécurité fait partie des préoccupations de la plupart d’entre nous, puisque 90 % des internautes craignent que leurs mots de passe soient piratés. Pourtant, le même mot de passe est utilisé pour accéder à cinq comptes différents en moyenne, ce qui rend cette crainte très réaliste.

Que pouvez-vous donc faire pour rendre votre mot de passe plus sécurisé et maintenir les criminels à distance ?

Nos principaux conseils pour sécuriser vos mots de passe

  1. Choisissez un mot de passe long
    Plus un mot de passe est long, plus il est difficile de craquer. Rien ne vous empêche d’utiliser une phrase entière comme mot de passe, et cela pourrait rendre votre compte beaucoup plus sécurisé.
  2. Le non-sens a du sens
    Les phrases sans sens sont beaucoup plus difficiles à deviner que les phrases logiques.
  3. Mélangez les choses
    Utilisez une combinaison de mots, de chiffres, de lettres majuscules et de symboles pour ajouter un niveau de protection supplémentaire.
  4. N’utilisez pas d’informations personnelles
    Des informations telles que votre nom, votre date d’anniversaire, votre plat ou votre club sportif préféré sont faciles à trouver et à pirater.
  5. Ne réutilisez pas les mots de passe
    Utilisez des mots de passe différents pour différents comptes. Ils sont ainsi séparés et sécurisés, et si quelqu’un en devine un, il n’aura pas accès à tous les autres.

Les mots de passe les plus prévisibles au monde sont aussi les moins sécurisés. Si vous utilisez l’un de ces mots de passe courants, il est temps de les modifier. Consultez nos conseils pour créer de meilleurs mots de passe et assurer la sécurité de vos données. Et si vous ne voulez vraiment pas vous souvenir d’un million de mots de passe différents, essayez d’utiliser un service de stockage en ligne chiffré ou un gestionnaire de mots de passe : ils peuvent vous sauver la vie lorsqu’il s’agit de sécurité en ligne. Et pour finir, n’oubliez pas de mettre à jour vos mots de passe régulièrement !

Source : pCloud

2022-08-08T09:50:53+02:008 août 2022|Catégories : Digital, ETI, GE, PME, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Donner du sens a son management et sa raison d’être, un prérequis pour les talents

À l’ère des “fake news” et autres “greenwashing”, au moment où la carence de talents devient critique pour la croissance et la différenciation concurrentielle des organisations, il n’a jamais été aussi important de comprendre les aspirations des travailleurs dans la réalisation de leur mission.

L’ouvrage “L’Entreprise Nouvelle Génération”, bâti sur la rencontre de 250 leaders dans 30 pays qui ont mis en place de nouvelles formes de gouvernance et une raison d’être forte et fédératrice, montre le lien consubstantiel que ces organisations ont réussi à établir entre mode managérial à autorité distribuée et focalisation sur une mission à impact positif.

Ces entreprises préfigurent une nouvelle relation au travail, un nouveau capitalisme, une nouvelle responsabilité politique des acteurs économiques privés mais aussi associatifs ou publics. Elles n’ont pas de problème avec la recherche de profit, à condition de répondre dans le même mouvement à des enjeux sociaux ou environnementaux qui fracturent aujourd’hui notre pacte social et l’équilibre mondial.

Évidemment, il paraît plus simple d’appliquer ces principes à de nouvelles organisations, exemptes de passif et d’inertie. Mais si nous voulons accélérer le mouvement, il sera également nécessaire de faire pivoter nos champions économiques existants. Et ceux qui ne bougeront pas ? Ils disparaîtront probablement de façon prématurée, emmenés par les lames de fond qui portent aujourd’hui les talents vers les entreprises de nouvelle génération.

Luc Bretones, dirigeant de NextGen et organisateur du NextGen Enterprise Summit est allé à la rencontre de 3 dirigeantes, à l’œuvre pour transformer leurs collectifs, leaders dans leurs domaines respectifs. Cette synthèse vient éclairer les tendances 2022 de la gestion des talents qui seront développées dans le baromètre Aneo Holaspirit de l’Entreprise Nouvelle Génération à paraître dans quelques jours.

Les enjeux de recrutement et de fidélisation des talents

Catherine Touvrey, directrice générale d’Harmonie Mutuelle au sein du groupe VYV, le confirme : “la dimension managériale est une des raisons clefs de notre démarche d’entreprise à mission”. Et de renchérir, “la raison d’être est notre levier le plus efficace pour recruter. Je le vois pour toutes les générations et en particulier chez les jeunes (recrutés, alternants, services civiques)”. Catherine prend le temps d’écouter collectivement ces nouvelles forces vives deux fois par an en leur laissant décider de l’agenda. Cette fois, leur choix de thèmes s’est porté sur l’environnement et la fracture numérique. Le premier binôme à présenter était constitué d’un ingénieur matériaux qui avait décidé de reprendre des études sur les matériaux écologiques et d’un expert dans l’animation de jeunes, les missions locales et qui a opté à plus de 30 ans pour un mastère en environnement. Catherine Touvrey le reconnaît “si nous ne nous étions pas mis dans cette dynamique d’entreprise à mission, ces personnes ne seraient pas venues à nous. Elles nous apprennent énormément de choses et établissent un lien avec l’envie d’être acteurs, particulièrement forte dans une partie de la société et de la jeunesse”.
Plus généralement, la directrice générale d’Harmonie Mutuelle décrit un pivot majeur en matière de recrutement : “nous souhaitons nous porter plus sur des recrutements liés à la personnalité et au potentiel qu’aux expertises strictes. Notre raison d’être est porteuse : agir sur les facteurs sociaux, environnementaux, et économiques qui améliorent la santé des personnes autant que celle de la société en mobilisant la force des collectifs. Elle donne un beau terrain d’action pour des personnes qui souhaitent être actrices, voire activistes”.
Les enjeux se focalisent cette année sur les profils experts (numérique, data et marketing stratégique) ainsi que les profils en pénurie (commerciaux et développeurs informatiques). “C’est la guerre, en particulier pour les commerciaux et pas seulement dans l’assurance”.

Véronique Lacour, Directeur exécutif Transformation et Efficacité opérationnelle chez EDF insiste sur la mission du géant français, engagé dans la transition énergétique et le combat contre le réchauffement climatique. “L’envie de participer à la construction d’un avenir neutre en carbone grâce à l’électricité et aux solutions et services innovants pour nos clients attire les talents. En 2022, ceux sont 15 500 nouveaux collaborateurs en incluant les alternants et les stagiaires qui pourront rejoindre EDF et participer à cette grande ambition ». En ce qui concerne la Direction Transformation et Efficacité Opérationnelle, grâce à ses métiers transverses, que ce soit l’immobilier, les achats, le numérique ou les services partagés, elle porte des leviers majeurs de transformation de l’entreprise. Les nouvelles technologies font partie des leviers puissants pour faire évoluer les pratiques dans tous les métiers. Le numérique ouvre de nouvelles opportunités pour les activités d’EDF dans son rôle d’industriel, dans sa relation avec ses clients et dans son fonctionnement interne. Les parcours au sein du Groupe dans le numérique sont très variés grâce à la diversité des métiers, et sont très riches dans des domaines comme la data, l’intelligence artificielle, la blockchain, le cloud ou encore la cybersécurité, ce qui attire les talents”.

Pour Géraldine Vial, directrice talents, culture et innovation RH chez KPMG, l’ambition de recrutement est élevée avec 2500 talents collaborateurs recherchés dont 1600 CDI et 900 stagiaires & alternants, avec des besoins de compétences notamment en matière ESG.

Comme pour Harmonie Mutuelle et EDF, les compétences numériques et ESG se taillent la part du lion. Géraldine ne mentionne pas des effets de mode : “nous souhaitons développer les compétences ESG dans tous nos métiers, toutes nos BU via des profils juniors et expérimentés dans les domaines de la finance durable, des achats responsables, du green IT et du bilan carbone ; quant au numérique, nos besoins croissent à grande vitesse dans la data, la cybersécurité et l’intelligence artificielle”.

KPMG, sous l’impulsion de son directoire, de ses associés et en particulier de Marie Guillemot sa présidente, souhaite devenir le premier cabinet engagé pour une création de valeur responsable. Pour Géraldine Vial, cette dynamique va entraîner tout le cabinet au travers de ses collaborateurs et de ses offres. Au-delà des investissements réalisés dans la formation pour que chacun soit acteur au quotidien de cette transition, KPMG permet d’autres engagements par le doublement des heures de mécénat de compétences, notamment via la fondation, auprès des jeunes étudiants, ou par des actions pour l’environnement et ce depuis plus de 15 ans.

Favoriser l’engagement en libérant l’initiative, les marges de manœuvre

Pour Véronique Lacour, le secret de l’engagement se trouve dans l’envie d’apprendre, de progresser, de prendre des initiatives : “Nous « n’enfermons » pas nos talents dans le poste pour lequel ils nous rejoignent ; les jeunes ont par exemple accès à des missions transverses qui leur permettent de contribuer à des enjeux de l’entreprise plus larges que leur mission quotidienne. Dans ma direction par exemple, un groupe de « digital natives » s’est saisi du sujet du numérique responsable l’année dernière et nous a proposé d’aller encore plus loin dans notre ambition sur ce sujet. Le résultat n’a pas tardé à se cristalliser puisqu’EDF est devenu le premier énergéticien à recevoir le label numérique responsable attribué par l’Institut du Numérique Responsable. »

Acteur du temps long, qui regarde au-delà de de la rentabilité trimestrielle, Harmonie Mutuelle développe une gouvernance responsable, un dialogue social innovant, de qualité et investit dans une culture managériale inclusive, et de plus grande autonomie.

Paritaire hommes/femmes dans ses composantes politiques et managériales, la mutuelle travaille aussi les diversités d’origine, de handicap et de maladies chroniques notamment. Ces éléments débordent les frontières pro/perso.
Côté management, “nous évoluons vers une logique de responsabilité, de plus grande autonomie par conviction philosophique” précise Catherine Touvrey. Cette démarche s’accompagne pour les cadres supérieurs de l’identification des talents de chacun (strengths finder), de leur développement et leur transformation en compétences. “Nous pratiquons beaucoup les revues de pairs et de talents pour passer d’une logique d’expertise à celle de compétences transférables sur d’autres métiers.
Les “soft skills”, ou ce que certains sociologues qualifient de capacité à mettre son expertise et ses compétences au service d’un collectif, déterminent beaucoup de la capacité d’un profil à s’épanouir et à réaliser un parcours dans un groupe.

Chez KPMG, Géraldine Vial et son équipe ont développé les sessions de recrutement de juniors “48H Khrono”. Ces sessions s’articulent autour de plusieurs temps dont une interaction dans un collectif, des échanges plus informels pour comprendre ce qui leur tient à cœur, leurs valeurs, leurs qualités.

“Nous cherchons à détecter notamment l’esprit d’équipe, l’engagement citoyen, la curiosité et l’esprit d’audace, l’intégrité, la confiance, et l’excellence”.

L’équipe RH s’est également appuyée sur l’accélérateur interne pour lancer un challenge collaboratif sur les New Ways of Working afin que les collaborateurs puissent proposer et déployer les actions concrètes qu’ils souhaitent voir émerger au sein de KPMG. Les votes de tous et un jury ont sélectionné différents projets dont le “work where you want” permettant à chacun de travailler depuis n’importe quel bureau du groupe.

Participer à un projet plus grand que soi

Entreprise à mission, Harmonie Mutuelle s’engage en 2022 dans une stratégie climat visant une réduction de l’ordre de 50% de ses émissions d’ici 2030 en scope 3 (amont/aval). En 2019, l’organisation avait évalué son impact carbone à 160 kg par personne.
A cette perspective globale s’ajoutent des initiatives de filière comme celle de la chaîne de magasins Ecouter/Voir qui en lieu et place du “black friday” a proposé le “harmonie friday” pour à la fois recycler les lunettes qui trainent à la maison via des organisations humanitaires, et présenter ses gammes écologiques. Selon Catherine Touvrey, “c’est une logique, une dynamique nouvelle qui doit s’enclencher et nous ferons de même avec nos magasins de matériel médical, nos services de pompes funèbres, pour imaginer ces produits et services en mode écologique. C’est au moins aussi important que de travailler le plan de déplacement des salariés. Le fait d’être “scope 3” ouvre le champ des possibles et stimule notre marketing”.
En 2022, il est par ailleurs demandé à chaque manager de formaliser au moins un objectif prioritaire en lien avec l’entreprise à mission et la dimension d’impact, de durabilité.

Géraldine Vial contribue quant à elle au projet d’une “Academy For Good” pour développer l »upskilling » – ou montée en compétence – de tous les talents du groupe sur l’ESG et l’innovation managériale. La démarche du leader du géant de l’audit et du conseil en France consiste à sensibiliser, faire prendre conscience puis former par métier et par business unit de façon plus personnalisée. Le management par la confiance doit devenir le fondement de l’attractivité et de la fidélisation.

Chez EDF, la transformation nécessaire pour atteindre l’ambition du Groupe se traduit dans chaque métier. Chaque métier est mobilisé pour construire un cadre de travail efficace et responsabilisant qui suscite l’engagement. Au sein de la direction qu’a en charge Véronique Lacour, la démarche, appelée “TEO way” (pour Transformation et Efficacité Opérationnelle), positionne les salariés et les collectifs en acteurs de la transformation. Chaque équipe prend l’initiative de simplifier ou améliorer à son niveau ses façons de faire, ou fait part à sa hiérarchie des améliorations qui lui permettraient d’être plus efficace pour atteindre ses objectifs. La directrice de DTEO le constate : “Donner le pouvoir d’agir aux équipes pour rendre le fonctionnement plus efficace et piloter l’activité par les résultats et par les livrables engage les équipes dans une recherche d’amélioration continue. Le fonctionnement devient plus responsabilisant et plus efficace”.

Et ce d’autant plus que la pandémie a ancré durablement des fonctionnements nouveaux. Ce management par la confiance s’incarne dans l’accord d’EDF S.A baptisé “TAMA” pour « Travailler Autrement, Manager Autrement » qui prévoit que, dans le cadre de leur « projet d’équipe », chaque collectif définit le fonctionnement qui répond le mieux à ses enjeux et ses activités pour à la fois améliorer la performance, apporter de la flexibilité, de l’autonomie, et permettre de pratiquer le télétravail.

Enfin, et surtout, que le client soit interne ou externe, le système de management TEO way met en place les conditions pour que tout le monde soit au contact des enjeux de son client, des objectifs prioritaires et de la performance opérationnelle attendue. Pour Véronique Lacour, “chacun doit sentir que son action quotidienne sert la Raison d’Être du Groupe. «

Requalifier ses talents, en permanence

Nous avons évoqué précédemment la magnitude du projet d’Academy for Good de KPMG sur un groupe de plus de 10000 collaborateurs. Selon ADP, 50 % de tous les employés devront se requalifier d’ici 2025. Mercer ajoute qu’il est dans l’intérêt financier d’une entreprise de requalifier 25 % des employés à risque – plutôt que de recruter à l’extérieur.

Véronique Lacour le confirme “ Notre responsabilité d’entreprise est là : ne pas uniquement pourvoir les nouveaux métiers avec des talents recrutés à l’extérieur mais accompagner les salariés vers ces métiers. Avec le numérique et l’automatisation, certains métiers sont en décroissance. Notre « académie du numérique » propose des cursus de formation adaptés qui permettent dans le numérique, de s’orienter vers des métiers de data analyst, acteur de la cyber sécurité ou encore project manager officer qui sont en croissance. Les équipes sont en général très enthousiastes à l’idée de développer de nouvelles compétences et de découvrir un nouveau métier et c’est aussi une force d’avoir dans ces nouveaux métiers des salariés qui connaissent l’entreprise. Proposés à des salariés volontaires, ces cursus, souvent suivis en alternance dans le futur service employeur offrent des opportunités de développement de nouvelles compétences. Par ailleurs, le catalogue de l’académie est riche de plusieurs centaines de formations pour que les salariés de la filière SI et numérique, puissent adapter leurs compétences, souvent très pointues, à l’environnement en perpétuelle évolution. »

Harmonie Mutuelle consacre pour sa part 6,5% de la masse salariale en développement des compétences : transformation commerciale, métiers ressources (digital et client), performance, pilotage, culture de travail et impact social, sociétal et environnemental.

Une intégration cruciale

Véronique Lacour en est convaincue “dès les phases de recrutement de On-boarding et d’intégration, nous devons rendre visible la raison d’être, l’ambition de l’entreprise et la place de l’innovation. Le numérique offre l’opportunité de valoriser et transformer cette phase d’accueil et d’intégration. “Notre solution de plateforme virtuelle interne de type métaverse, nous a permis de tenir de grands événements internes en disposant chacun de notre avatar, qui peut circuler et dialoguer dans des stands virtuels. Nous souhaitons exploiter ces solutions innovantes pour renforcer et personnaliser nos processus d’intégration”.

Chez KPMG, on ne badine pas avec l’onboarding ! Il est même question de pré-onboarding. Et pour cause, il peut se passer jusqu’à 6 à 9 mois entre la signature du contrat et l’intégration (préavis, fin de cursus scolaire). Un temps important qui peut être mis à contribution pour faciliter l’acculturation des candidats aux valeurs, à l’ambition et au projet de l’entreprise. L’empreinte territoriale de KPMG et les remontées des intéressés amènent le cabinet à personnaliser ses intégrations tantôt sous forme de grande journée rassemblant les collaborateurs, tantôt par des séminaires ou encore sous la forme de parcours de rencontres sur plusieurs semaines.

Pour Catherine Touvrey, la compréhension et la contribution à la culture de travail d’Harmonie Mutuelle, fondée sur la responsabilité et l’autonomie, constitue l’enjeu majeur de cette phase d’intégration. Elle se focalise sur les principes d’organisation collective, de prise en compte des sujets de santé et des lieux de vie professionnels. Les nouveaux entrants comprennent en quoi l’organisation collective du travail facilite le travail à distance, nomade, articule les différents temps entre travail, apprentissage et engagement solidaire. Des initiatives sur la santé au travail et à domicile sont souvent proposées par les salariés eux-mêmes sous la forme de conférences sur les maladies chroniques, de webinaires sur le stress au travail ou encore de communautés “prenons soin de nous”. Sont également abordées les dynamiques managériales en fonctionnement hybride, les principes d’impact en lien avec l’entreprise à mission et comment chaque salarié peut s’engager de façon solidaire, militante sur une des dimensions de la raison d’être de l’organisation.

Conclusion

Désormais, toute dissonance entre la mission, les valeurs affichées par l’organisation pour la mettre en œuvre et le mode de management pratiqué se paiera « cash » ; de même pour les désalignements d’une équipe entre son fonctionnement vécu et celui souhaité, ou encore ses désalignements sur ses processus fondamentaux. Un diagnostic précis permettra de ne pas dépenser son énergie inutilement.

Il apparaît clairement qu’une mission insincère sera immanquablement caractérisée de « washing » et que ce défaut de réputation se propagera sur les réseaux telle une traînée de poudre, indélébile.

Les valeurs au travail n’ont nul besoin de s’afficher sur des posters dans les salles de réunion. Elles nécessitent là encore d’être partagées en toute transparence et d’évoluer en accord avec la raison d’être et son collectif.

Les talents fuient les dissonances, les faux-semblants. Ils souhaitent comprendre intuitivement et simplement leur utilité au sein d’une organisation tout en apprenant et en se développant, avec sécurité et bienveillance. Leur employabilité résulte de ces choix et leur permet d’optimiser un alignement personnel entre compétences et aspirations.

Pour rendre ce chemin possible les leaders des entreprises de nouvelle génération libèrent de la marge de manœuvre au plus près de ceux qui font, et sont en capacité de prendre les meilleures décisions. Ils anticipent les besoins permanents de requalification de leurs forces vives.

Ces leaders savent que l’engagement passe par un projet sincère et une bonne dose d’humilité. Ils commencent par aimer les gens avant de vouloir les diriger, et ils leur font confiance plutôt que de leur apparaître parfois comme des menaces ou des risques les conduisant en situation d’insécurité psychologique.

Ils savent qu’ils ne savent pas (tout) et se donnent toutes les chances de changer les relations au travail et d’améliorer ainsi la société.

Source : Forbes

2022-08-04T09:39:50+02:004 août 2022|Catégories : ETI, GE, Management, PME, RH, RSE|Mots-clés : , , |0 commentaire

Pourquoi le bien-être au travail pourrait bien sauver le monde

Nous voici aujourd’hui au milieu d’un changement qui ne se produit qu’une fois par génération : le travail hybride, résultat imprévu et inattendu de la fertilisation croisée de Covid et du cloud.

Les découvertes fondamentales qui ont changé le monde se mesurent généralement en inventions ou en événements, comme la pénicilline, le moteur à combustion, le téléphone ou l’alunissage. Certaines ont déclenché des révolutions entières dans la façon dont le travail est organisé et dimensionné. La révolution industrielle a transformé les économies et créé une productivité à grande échelle. Internet est un parfait exemple d’une technologie exploitée pour réimaginer la manière dont les affaires sont menées. Ainsi, nous voici aujourd’hui au milieu d’un changement qui ne se produit qu’une fois par génération : le travail hybride, résultat imprévu et inattendu de la fertilisation croisée de Covid et du cloud.

Redéfinir le travail

Ces changements obligent à modifier l’état d’esprit, les priorités et la façon dont on travaille. Avec autant de changements, dans le monde du travail en pleine évolution que l’on connait actuellement, surgissent des opportunités. Il existe un nouveau paysage professionnel, qui évolue rapidement et qui rassemble les individus, les espaces et les technologies. Il est hybride, complexe et exige des employeurs et des employés qu’ils prennent en compte les tensions essentielles qui peuvent faire ou défaire une transition réussie.

Il n’est pas facile de redéfinir le travail ; les employeurs doivent prendre des décisions difficiles qui, en fin de compte, peuvent donner l’impression aux employés qu’ils doivent soit accepter, soit passer à autre chose. Tous les secteurs ne peuvent pas non plus autoriser ou permettre le travail à domicile, les travailleurs de première ligne et les commerçants en sont un parfait exemple. Quoi qu’il en soit, s’ils sont mal faits, les changements de modèles ou d’habitudes de travail peuvent être source d’insatisfaction et de fuite des cerveaux. S’ils sont bien faits, ils peuvent donner aux entreprises une plus grande agilité et une meilleure résilience, ainsi qu’attirer et retenir les talents.

Or, une mise en œuvre réussie n’est pas noire ou blanche, c’est un spectre composé de nombreuses nuances de couleurs. Certaines entreprises sont « à peine hybrides » tandis que d’autres sont « hyper hybrides ». La plupart changent constamment de position ou adoptent une approche attentiste. Cette attitude n’est pas dictée par la taille ou le secteur d’activité : certaines grandes entreprises ont adopté des politiques de retour au bureau rigoureuses, tandis que d’autres privilégient l’autonomie et la flexibilité. Il n’y a pas de solution unique en matière de politique de travail hybride.

Dans toute grande entreprise, il y aura un mélange de personnel basé au bureau ou sur place et d’équipes distribuées. Il faut donc s’attendre à des opinions divergentes, car les employés souhaiteront des modalités de travail différentes, en fonction de leurs besoins ou préférences spécifiques. Il est en réalité possible de répondre à des demandes hybrides opposées en fournissant les outils, les paramètres et le soutien appropriés.

Les employés, force du changement au travail

Le fait qu’un employeur renvoie ses employés au bureau ou leur laisse le choix dépend de sa volonté de trouver la bonne formule dans un environnement qui évolue rapidement. Dispose-t-on de dirigeants forts, axés sur les avantages collectifs plutôt que sur des futilités ? Les équipes sont-elles suffisamment autonomes pour faire entendre leur voix ? Se considèrent-elles comme faisant partie de la solution plutôt que du problème ? La culture d’entreprise est-elle assez forte pour rassembler tous ses collaborateurs lors de transformations majeures ?

Lorsque les employés sont vraiment écoutés et équipés pour produire leur meilleur travail, où qu’ils soient, ils sont plus heureux et plus performants. La population du monde entier vient de vivre pendant deux ans la plus grande expérience de changement de travail connue de l’humanité dans les temps modernes. Le travail à distance a commencé comme un changement forcé, dans un climat d’incertitude et de maladie de masse. Il a touché l’intégralité de la population. Il ne s’agit pas d’une expérience unique ou d’une anomalie.

Le travail hybride s’est imposé comme le modèle gagnant une fois que le pire de la pandémie a été passé et qu’il a été possible de faire le point sur ce qui est réellement arrivé au travail tel qu’il était connu. L’avenir du travail est en train d’être réécrit conjointement au bien-être des employés – dans des configurations hybrides – comme facteur essentiel de réussite. Peu importe que les équipes choisissent de travailler depuis leur table de cuisine ou une salle de réunion, que leurs réunions se déroulent en personne ou via une présence numérique.

C’est simple lorsque l’on investit dans les bonnes solutions, c’est-à-dire les bons outils de collaboration, haut-parleurs, casques et caméras. Ce faisant, on investit dans la culture et la technologie de l’entreprise pour combler le fossé entre la présence physique et numérique. Lorsque l’expérience des employés est égale – lorsque les employés à distance ont vraiment l’impression de faire partie de l’appel, d’être inclus, vus et entendus, comme s’ils étaient physiquement dans la pièce – il est possible de dire adieu à l’idée traditionnelle de présence sur le lieu de travail.

Source : zdnet

2022-08-02T11:42:16+02:002 août 2022|Catégories : Conseil, ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : |0 commentaire

Les Tracances… nouvelle tendance du télétravail en vacances.

Travail hybride et télétravail ont dans un sens plus flouté les frontières entre vie privée et vie professionnelle tout en offrant plus de flexibilité aux collaborateurs. Un flou qui s’étend désormais aux lieux de vacances. Une tendance dénommée Tracances (travail en vacances), Workation (Work on vacation) voire Bleisure (Business & Leisure) mise en lumière par une nouvelle étude.

D’après une enquête menée par le cabinet Génie des lieux, 35 % des travailleurs français déclarent qu’ils feront du télétravail depuis leur lieu de vacances cet été. Parmi eux, 24 % se limiteront à 1 ou 2 jours par semaine afin de profiter de leurs proches, tandis que 11 % le feront à temps plein.

Dans la plupart des cas, il s’agit pour les collaborateurs de continuer de télétravailler tout en suivant la famille sur les lieux de vacances. Bien des entreprises sont encore frileuses à cette idée et imposent à leurs collaborateurs de télétravailler nécessaire de chez eux ou sinon de prendre leurs vacances.

Parallèlement, ces pratiques tendent également à encourager certains à ne plus totalement se déconnecter de leur travail et de leur équipe durant les semaines de vacances estivales. 28% des collaborateurs français avouent qu’ils resteront connectés au travail sans être pour autant actifs. Pourtant l’absence d’un vrai break n’est, là encore, pas vraiment bénéfique selon certains analystes et bien des entreprises encouragent leurs collaborateurs à se déconnecter. Sans succès semble-t-il puisque, selon l’étude, plus de 37 % des Français n’arriveront pas à se déconnecter de leur travail et 31 % y parviendront seulement en partie. Uniquement 32 % se déconnecteront totalement de leur vie professionnelle.

« Il n’y a pas que le rapport au travail dans les bureaux qui a changé, ce sont aussi les vacances qui sont impactées ! Quasiment trois français sur quatre amèneront leur matériel professionnel en vacances pour garder le lien avec le travail. Au-delà de faire apparaître de nouvelles exigences sur les aménagements et les équipements des lieux de vacances, on observe que seulement un quart des répondants se déconnecteront totalement du travail ! La frontière entre le pro et le perso semble s’effacer années après années », explique Romain Millet, directeur des Modes de travail chez Génie des Lieux.

Et si les hôtels et lieux de vacances tentent de s’adapter à cette nouvelle réalité en proposant du WiFi performant et parfois même des espaces de travail spécialement aménagés, bien des entreprises restent encore très sceptiques face à ces pratiques. Seulement 58 % des Français qui vont télétravailler sur leur lieu de vacances le feront en accord avec leur supérieur, 31 % le feront mais avec une certaine réticence de la part de leur patron et 11 % le feront sans l’en informer.

Reste que les entreprises ne semblent pas vouloir emboiter le pas de leurs employés. D’autant que ces dernières n’ont pas envie d’investir davantage dans les outils collaboratifs. Selon le « Collaboration Maturity Survey » publiée par Atlassian, la collaboration numérique n’est en effet plus une priorité pour les entreprises françaises. Le score de maturité de la France baisse de 3,4 à 3,2 en un an montrant une certaine régression dans la collaboration numérique au sein des entreprises. Seule la moitié des collaborateurs français (50%) estiment être satisfaits de la culture de collaboration adoptée par leur entreprise, alors qu’ils considèrent les outils utilisés comme des facteurs pouvant favoriser la collaboration interne. Autre chiffre qui témoigne de ce manque de maturité qui pourrait bien mettre un coup de frein à la tendance « Tracances » : seulement un responsable IT sur deux (51%) déclare disposer d’un ensemble de process formellement définis pour la collaboration (contre 63 % en 2021).

En attendant, nous, on vous souhaite d’excellentes vacances… qu’elles soient « tracances ou pas » !

2022-07-15T11:04:59+02:0015 juillet 2022|Catégories : ETI, GE, PME, RH, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Fait-il recruter des managers du bonheur ?

Améliorer la convivialité et le bien-être au travail. Voilà la fiche de poste du « manager du bonheur ». Une offre prometteuse, de plus en plus plébiscitée par les entreprises. Mais qui élude certaines questions. On fait le point.

Voici un nouveau poste au nom bien intrigant. Le happiness manager ou « responsable du bonheur » fait une entrée remarquée dans les bureaux. Dans les entreprises françaises, en 2019, on comptait près de 150 managers du bonheur, appelés aussi Chief happiness officers, dans les offres d’emploi. Ils sont désormais 710 dans l’Hexagone à revendiquer ce poste sur le réseau social dédié au travail LinkedIn. Mais que désigne exactement cet anglicisme ? Ce poste de management du bonheur a-t-il vraiment les ressources pour « produire du bonheur » en entreprise ? Explications.

Créé par Google pour améliorer la productivité de ses salariés

Pour bien comprendre la création de ce nouveau métier, il faut remonter à sa source. « Google va s’appuyer sur une étude expliquant que le fait d’être heureux au travail améliore la productivité des salariés, nous explique Daphnée Breton, psychologue du travail et des organisations, et fondatrice du cabinet Sens et Travail. Un ingénieur reconverti dans le développement des personnes et leur bien-être et travaillant dans l’entreprise, Chade-Meng Tan, va créer le premier poste de happiness manager, que l’on surnommera « jolly good fellow » (super bon camarade). »

Améliorer la convivialité et le bien-être au travail

Mais qu’est-ce que ça fait, concrètement, un happiness manager ? Natacha (prénom d’emprunt) a occupé cette mission pendant près de trois ans. La trentenaire travaillait pour une grande entreprise de la région francilienne, spécialisée dans ce domaine. Sa mission ? « En gros, connecter Corinne de la compta et Michel de l’informatique, explique-t-elle dans un sourire. J’étais chargée d’améliorer la convivialité et le bien-être au travail. »

Une fonction d’abord prisée par les grands groupes parisiens

Cette fonction, elle l’occupait en tant que prestataire externe. Vous êtes un chef d’entreprise ayant besoin d’un happiness manager ? La société de Natacha vous en met un (ou une) à disposition.

Natacha va donc voyager de bureau en bureau, pour rendre les gens heureux. Elle est généralement envoyée dans des espaces de regroupement d’entreprises, où travaillent entre 600 et 1 000 personnes. Selon la psychologue du travail et des organisations Daphnée Breton, ce poste se retrouve « globalement dans les ​sièges sociaux des grands groupes et des start-up, qui vont ensuite propager le modèle dans l’ensemble des entreprises ».

« Concours du pull moche de Noël, atelier citrouille de Halloween »

Pendant ces trois années, la responsable du bonheur organise divers événements pour faciliter la vie des salariés des entreprises dans lesquelles elle est dépêchée. « Je mettais en place des activités sportives, des petits marchés dans le bureau, nous explique-t-elle. C’est bientôt la fête des Mères ? On fait venir une exposante qui vend des bijoux ou un truc comme ça. Bientôt Noël ? On va organiser le concours du pull le plus moche. Halloween approche ? Faisons un atelier citrouille. »

Même si la démarche n’était pas toujours comprise – on lui demande souvent ce que cela signifie – les efforts de la happiness manager sont généralement bien accueillis. Elle rend également un service de conciergerie d’entreprise. Rendez-vous pour refaire son passeport, pressing, lavage de voiture, l’ancienne responsable du bonheur s’occupait de tout cela, « comme dans les grands hôtels ».

Un poste qui ne s’occupe pas du travail, mais de ce qui est en périphérie

« Globalement, estime la psychologue du travail Daphnée Breton, les missions du happiness manager sont d’instaurer une culture de travail positive et essayer d’améliorer les relations internes de l’entreprise, de créer du lien social. Concrètement, les happiness managers organisent des séances de massage, de méditation, mettent en place des numéros verts de psychologue, etc. Mais, paradoxalement, les missions ne sont pas du tout axées sur le travail, mais sur des aspects qui se trouvent en périphérie du travail. »

Selon elle, créer un tel poste dans une entreprise, « c’est un peu une vignette qui valorise l’image de l’entreprise ». Mais, tempère-t-elle, « pour autant on n’agit pas sur les causes réelles du bonheur, c’est-à-dire faire en sorte que les travailleurs fassent leur travail dans de bonnes conditions, leur permettant ainsi de pouvoir faire du bon travail, de s’y reconnaître et d’être reconnu à leur juste valeur ».

Un budget assez maigre

Le budget alloué pour ces services ne permet pas non plus de faire beaucoup de choses. Natacha disposait de 1 500 € par an. « Un budget, qui, en général, est utilisé pour acheter des décos calendaires, pour Halloween, la Saint-Valentin, etc. » Le reste ne coûte généralement rien au responsable du bonheur. « Quand on fait venir un ostéopathe, par exemple, c’est le salarié qui paye sa séance. »

Happiness manager, une bonne situation ?

Enfin, le poste en lui-même peut être source de difficultés. Pour Natacha, tout allait bien jusqu’au début de la pandémie. Là, son entreprise décide d’instaurer un service de happiness manager à distance. On lui demande alors de créer une newsletter pour continuer d’être responsable du bonheur à distance, et de continuer ses missions en visioconférence.

Ne se sentant pas « essentielle », et ayant de plus en plus de mal à adhérer au projet, Natacha demande une rupture conventionnelle. Réponse des ressources humaines ? « Pose ta démission ».

« On était en plein Covid, personne ne savait quand ça finirait. J’ai refusé. » Très rapidement, la situation s’envenime. « Je leur dis que je n’ai pas assez de travail, ils décident de me mettre en binôme sur les tâches qu’il me reste… C’était horrible », résume-t-elle.

Ironie de l’histoire, après ces entretiens qui se passent mal, Natacha doit aller animer une session pour faire sourire les salariés. Finalement, elle contacte un avocat, qui résout la situation. Natacha obtient sa rupture conventionnelle, et quitte le secteur.

Mission impossible ?

Le rôle même de manager du bonheur est difficile à tenir, selon Daphnée Breton, car on se retrouve finalement à être cantonné à des rôles d’animateur plus que de manager.

« Les happiness managers n’ont pas de marge de manœuvre sur l’organisation, et ils occupent des postes qui sont très opérationnels, sans avoir d’impact sur les décisions de l’entreprise en matière de conditions de travail et d’emploi. Leurs missions sont finalement impossibles à réaliser… »

Source : Ouest France

2022-06-20T17:17:44+02:0020 juin 2022|Catégories : Conseil, ETI, GE, Management, PME, RH|Mots-clés : |0 commentaire
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