Génération Z : comment ne pas les stigmatiser et mieux les recruter

Classer les salariés par “générations” entraverait l’intégration des jeunes sur le marché du travail. Pour éviter les conflits entre générations, il faudrait alors éviter de les mettre trop vite dans des cases. En comprenant mieux les jeunes salariés, les responsables RH pourront alors mieux les recruter et les fidéliser.

Une notion de “génération Z” qui gène l’intégration des jeunes salariés

Un récent article de Marc Loriol, Directeur de recherche CNRS, sociologue, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, dans The Conversation, vient interroger profondément la notion-même de Génération Z.

Pour le chercheur, classer les salariés en « générations X, Y, ou Z » pose question car cela ne prend pas en compte les qualités et défauts supposés de chaque génération. De nombreuses autres études confirment alors que les conflits entre générations découlent souvent des politiques RH, qui consistent à séparer voire à opposer jeunes et anciens, mettant en place de nombreuses pratiques qui “conduisent à la méfiance, à une moindre transmission du métier et à un accroissement des divergences.”

Ainsi, enfermer les jeunes sous une même étiquette, sous prétexte qu’ils vivent dans la même époque (mais pas forcément les mêmes expériences), est un outil de gestion pratique pour les RH et le monde du marketing. Mais cela ne reflète en rien la réalité. Pire, cela peut la biaiser car cela ne prend nullement en compte l’importance des parcours individuels ou de “la transmission d’un métier et de l’intégration au sein du collectif de travail.”

Les jeunes salariés connaissent souvent une période de précarité

Parmi les effets négatifs de cette catégorisation des salariés par génération, l’on découvre une précarisation très importante des moins de 20 ans.

Quelle solution, selon le sociologue ?
Fidéliser les jeunes entrants en travaillant sur la transmission d’un métier et la construction collective d’un sens positif au travail.

Mieux connaître les jeunes salariés pour mieux les recruter / fidéliser

Il est tout de même primordial de bien comprendre comment fonctionnent les jeunes salariés dans leur ensemble pour adapter son discours, notamment dans une phase de recrutement. La fondation jean jaurès a récemment publié une étude sur “génération z et millennials en europe : le portrait de celles et ceux qui portent le progrès”.

On y apprend notamment que :

  • 59% des jeunes européens ont eu une expérience positive du télétravail et/ou des études à la maison.
  • 61% ont toutefois déclaré être inquiets pour leur santé mentale.
  • Dans la lutte contre le changement climatique, plus des deux tiers des jeunes souhaiteraient que l’UE soit plus stricte envers les entreprises polluantes dans l’UE.
  • 61% des personnes interrogées pensent que l’UE devrait faire davantage pour protéger les droits des personnes LGBTI+.

Un recrutement des jeunes salariés qui doit aussi se faire sur les valeurs de l’entreprise

Comme le démontre cette étude, les jeunes salariés européens sont particulièrement sensibles à l’importance de certaines valeurs au sein des entreprises (l’éco responsabilité, l’inclusion, la flexibilité…). La Génération Z priorise en effet plus la quête de soi à la carrière professionnelle.

Ces nouveaux entrants dans le marché du travail doivent donc être recrutés en prenant en compte une valorisation de l’expérience collaborateur, du bien-être au travail (notamment un rapport vie perso / vie pro particulièrement équilibré), une bonne flexibilité et un fort accompagnement. La diversification des tâches et les possibilités de changer régulièrement de missions sont également des facteurs à prendre en compte pour ce genre de recrutement.

Source: Culture RH

2023-02-04T12:32:40+01:0010 novembre 2022|Catégories : ETI, GE, PME, Recrutement, RH, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Le marketing d’influence : incontournable en 2023 ?

Le marketing d’influence est sur le bout de la langue de tous les spécialistes du marketing ces temps-ci. Entre 2017 et 2022, il a enregistré une énorme croissance de 355 %.

Selon une étude de Statista, le montant des dépenses des marques et des entreprises en matière de publicités d’influence s’élèverait à environ 5 milliards de dollars en 2023. Aujourd’hui, il fait désormais partie des stratégies incontournables en marketing digital. Pour mieux vous préparer et devancer vos concurrents, découvrez les tendances en matière d’influence marketing en 2023…

La croissance des achats en direct

Cette tendance s’est rapidement répandue en Chine et continue de séduire d’autres marchés dans le monde. Les achats en direct signifient que les prospects peuvent acheter des produits via un flux en direct : les influenceurs se connectent en direct sur une application comme Instagram, Facebook ou Amazon pour décrire et essayer les produits. Les téléspectateurs peuvent ensuite poser des questions concernant le produit qu’ils pourraient avoir. D’ailleurs, Instagram a lancé Live Shopping pour que les utilisateurs puissent acheter des produits directement à partir d’Instagram Live.

Par rapport aux vidéos de produits où les abonnés ne savent pas réellement ce qui est réel et ce qui ne l’est pas, les achats en direct offrent ainsi une vue non éditée par un influenceur a un public qui lui fait confiance.

Réutiliser le contenu généré par les influenceurs

Fini le temps où la réorientation du contenu était une longue série de réflexions. Désormais, la maximisation du contenu généré par les influenceurs devrait faire partie de votre stratégie de marketing d’influence.

La réorientation du contenu prend de l’ampleur, car elle vous permet d’avoir un référentiel de contenu. Vous pouvez republier le contenu généré par les influenceurs sur les réseaux sociaux, l’utiliser pour vos publicités en ligne ou créer une galerie d’images sur votre site Web. Ce qui est génial, c’est que vous n’avez pas à passer du temps et de l’argent à les produire, car les influenceurs peuvent le faire pour vous !

L’influence at Scale

En matière de complexité et de volume, les marketeurs doivent s’attendre à un développement de collaborations entre les Key Opinion Leaders ou KOLs et les annonceurs. C’est l’influence at Scale. Environ des dizaines, voire des centaines KOLs sont activés par les spécialistes du marketing.

Ces volumes de collaboration ne cessent de croître avec l’augmentation des investissements en termes de marketing d’influence. Face à cet essor, les points de contact entre une marque et son KOL vont continuer de croître étant donné le nombre d’échanges nécessaires pour mettre en place chaque collaboration.

En général, les marques et les entreprises, qui recourent au marketing d’influence, augmentent progressivement le nombre d’influenceurs collaborant avec eux. Plus les années passent, plus elles trouvent la méthode la mieux appropriée pour gérer ce grand nombre de relations et collaborent dorénavant sur le long terme avec ces influenceurs.

Avec cette tendance, il est possible que le volume de collaboration entre les entreprises et les influenceurs atteigne les millions.

Transformation des parties prenantes de l’entreprise en influenceurs

Les célébrités ont une importante base d’audience, mais l’impact des micro et macro influenceurs est extrêmement croissant et ont des taux de conversion plus élevés. Ils ciblent un public de niche et sont parfois plus puissants que les mentions de célébrités.

Le public régulier se connecte instantanément avec ces influenceurs. Ces gens ordinaires deviennent des héros, les téléspectateurs se tournent vers eux pour obtenir des suggestions et des conseils. Ils n’ont pas nécessairement besoin d’être des célébrités : ils ont juste besoin d’avoir le bon impact sur le public.

C’est pourquoi toutes les parties prenantes de l’entreprise, notamment les actionnaires, les fournisseurs, les clients et les employés peuvent susceptibles de devenir des influenceurs. En effet, cette démarche consiste à les faire utiliser les services ou produits de la marque ou à leur confier leur promotion.

De nombreuses entreprises utilisent déjà des employés qui sont déjà des influenceurs et des créateurs de contenus. Après avoir été remarqués par l’entreprise, ils sont encouragés à publier régulièrement des contenus en relation avec le travail sur LinkedIn et sur leurs réseaux sociaux personnels.

En B2B, pour améliorer leur visibilité, les marques s’associent habituellement avec leurs clients. En B2C, les entreprises utilisent généralement des outils d’écoute sociale pour identifier les clients qui peuvent potentiellement collaborer avec eux en tant qu’influenceurs. Ainsi, à l’aide d’outils dédiés, les marques réutilisent et mettent en valeur les commentaires des clients ainsi que le CGU ou contenu généré par les utilisateurs.

L’influence ROIste

Étant donné que les enjeux financiers en matière de marketing d’influence sont énormes, il convient de mesurer le retour sur investissement. Bien avant de lancer les campagnes publicitaires, assurez-vous que celles-ci soient performantes.

Actuellement, l’influence est considérée comme un sujet média visant à répondre aussi bien aux enjeux de transformation qu’à ceux de branding. Face aux enjeux financiers déclenchés par cette tendance, le ROI est placé au centre des préoccupations des clients, des prospects, etc. Ces derniers se posent notamment des questions sur la manière de le mesurer, ses indicateurs, les performances des meilleures méthodes, etc.

Les partenariats d’influence à long terme

Maintenant que les approches de marketing d’influence sont de plus en plus courantes dans la stratégie marketing d’une marque, nous voyons émerger des stratégies beaucoup plus méthodiques, telles que les relations à long terme ou l’ambassadeur « toujours actif ». Pourquoi? Voici quelques-uns des avantages que les marques doivent connaître :

  • Accroître la notoriété de la marque ;
  • Accroître la confiance et l’autorité ;
  • Atteindre le public cible ;
  • Augmenter les conversions ;
  • Se connecter à un marché plus vaste.

Les relations à long terme permettent aux influenceurs d’en savoir plus sur la marque à laquelle ils s’associent. Ils auront une meilleure connaissance de la voix, du ton et du style souhaités par la marque.

Plus important encore, les influenceurs auront plus de temps pour produire des idées uniques qui plairont à la fois à la marque et à leur public. Donc, en 2023, si vous voulez vous démarquer grâce au marketing d’influence, concentrez-vous sur des partenariats à long terme plutôt que sur des projets ponctuels.

Source : Webmarketing

2022-11-05T10:10:44+01:005 novembre 2022|Catégories : ETI, GE, Marketing, PME|Mots-clés : , |0 commentaire

Focus sur les tendances du marketing digital en 2022

Le marketing digital est en plein essor, d’autant plus depuis la crise sanitaire de 2020. Ça bouge très vite sur le net, les entreprises s’adaptent en permanence. Comment fonctionne la publicité digitale ? Quelles sont les tendances de l’année et quel sera l’avenir du marketing digital ? 

Qu’est-ce que le marketing digital ?

Entendons par marketing digital, la mise en place de canaux numériques, tels que les sites internet, les réseaux sociaux, les applications mobiles, les vidéos, ainsi que les podcasts, visant à promouvoir des produits ou une marque auprès d’une audience ciblée.

L’objectif est de :

  • attirer le plus de visites sur son site web ;
  • transformer le trafic en prospect d’achat ;
  • fidéliser les clients en développant une communication digitale basée sur la confiance et la transparence.

Quelles sont les tendances 2022-2023 de la publicité digitale ?

Chaque année, de nouvelles tendances viennent améliorer la stratégie de communication sur internet. Il n’y a qu’à voir la génération Z qui ne se passe plus du réseau social TikTok. Les entreprises l’ont bien compris et utilisent ce canal pour promouvoir leurs produits. Voyons de plus près les 17 stratégies marketing déjà en place et suivons leur évolution.

1. Responsabilité sociétale des entreprises

Aujourd’hui, le plus dur est de se démarquer des concurrents sur le net. Quand on sait que 3 sites web se créent chaque seconde dans le monde, il est important de sortir du lot pour être visible. La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est en vogue, car elle permet de développer son activité en touchant une cible large et compatible avec ses propres valeurs environnementales et humaines.

Les moins de 30 ans, par exemple, sont les plus sensibles aux mouvements qui dénoncent les inégalités sociales et luttent pour les minorités, tels que “Me too.” ou la culture “Woke”.

2. Marketing d’influence

Les marketeurs d’influence sont persuadés que ce type de tendance augmente considérablement le ROI (retour sur investissement). Les influenceurs sont partout, ils nous accompagnent dans notre quotidien, sur les réseaux sociaux notamment. Ces leaders d’opinion élèvent l’image de marque d’une entreprise de manière fulgurante.

Investir dans le marketing d’influence, c’est avoir la garantie d’une visibilité rapide, efficace avec une conversion des leads importante.

3. Vidéos courtes et audios (podcasts)

Pour générer des résultats, les entreprises diffusent de plus en plus de vidéos courtes mettant en avant leur marque. Tout doit être dit en quelques secondes, l’image et le son doivent être percutants et donner envie au prospect d’interagir avec l’enseigne. Cette stratégie est adoptée aujourd’hui par 89 % des marketeurs du globe. Ils ont constaté en 2021 son efficacité, notamment sur Snapchat, Instagram et TikTok.

De la même manière, les contenus audios ou les podcasts ont pris de l’importance dans la communication digitale des entreprises. Initiés par ClubHouse en 2021, les réseaux sociaux, comme Facebook, LinkedIn et Twitter, ont développé le contenu audio pour augmenter leur notoriété et interagir avec leurs auditeurs. D’après les marketeurs, le retour sur investissement devrait se faire ressentir dans les mois et années à venir.

4. Inbound marketing : Storytelling et Blogging

Les consommateurs sont trop sollicités et pour les attirer naturellement, il faut s’adresser à eux et répondre clairement à leurs problématiques. Le storytelling est l’art de raconter une histoire qui va toucher le lecteur. Ils veulent de l’authentique, du vrai et en ont assez du blabla commercial. Les internautes sont de plus en plus nombreux à consulter les :

  • témoignages ;
  • avis ;
  • pages À propos ;
  • articles de blog ;
  • newsletters, etc.

La stratégie de contenu est incontournable puisqu’elle permet de faire de l’inbound marketing, soit du marketing entrant. C’est une méthode efficace et souvent rentable pour faire vivre votre site internet tout en apportant de l’information pertinente aux lecteurs. Avec du contenu bien ciblé, vous convertissez vos visiteurs en leads, puis en clients.
D’où l’importance de tenir un blog à jour, de préférence par des rédacteurs qualifiés qui sauront apporter leur technicité en optimisant les mots-clés et en développant le champ sémantique des requêtes cibles.

5. Backlinks

Proposer des liens vers un autre site fiable (d’autorité ou pas) est ce qu’on appelle les backlinks. Cette technique permet à un site web de gagner en notoriété et en positionnement auprès des algorithmes de Google. L’échange de backlinks se fait régulièrement dans le milieu digital. Attention toutefois de bien les choisir, car Google sait détecter ce qui est pertinent ou pas. Les marketeurs estiment que cette stratégie du web est efficace à 63 %.

6. Évènements en ligne : stratégie hybride

Les événements en ligne permettent aux individus de participer à des rencontres, des salons virtuels, des conférences… Le but est d’interagir avec son public tout en le fidélisant grâce à des rencontres régulières à heure fixe. L’internaute a le choix de s’inscrire ou de se joindre au live quand bon lui semble, sans bouger de chez lui.

Cette tendance marketing s’inscrit dans l’innovation des stratégies de communication des entreprises et devrait connaître de bons résultats en 2022.

7. Posts réguliers & éphémères sur les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux sont incontournables quand on sait que 54 % des personnes dans le monde entier les utilisent plusieurs heures par jour. Pour une stratégie de contenu efficace, la combinaison entre des posts éphémères et des posts permanents est la méthode gagnante. Elle permet de maintenir un contenu visible et d’engager sa notoriété dans la durée.

8. Expérience utilisateur mobile

Impossible de passer à côté de l’expérience utilisateur mobile puisque presque tous les internautes font des recherches essentiellement sur leur téléphone ou tablette (92 % des internautes pour être précis). L’UX design et le web design sont autant importants pour les mobiles que pour les sites web.

9. Réalité virtuelle augmentée pour un marketing expérientiel

Le virtuel est entré dans nos maisons depuis quelques années déjà et ne cesse de s’améliorer pour ressembler de plus en plus au réel. Certaines enseignes n’hésitent pas à consacrer un budget important pour leur communication digitale, en diffusant des images de très haute qualité technologique ou des vidéos à 360°. Cela permet de plonger l’internaute au cœur de l’image de marque de l’entreprise en le captivant avec des supports hybrides et percutants.

Vous pouvez, par exemple, visiter des appartements en 3D, feuilleter des catalogues en ligne de fabricants de meubles comme si vous étiez sur place, et même humer les parfums de vos friandises préférées de manière virtuelle !

Le marketing expérientiel digital revient en force en 2022 après la période Covid-19 avec la réouverture physique des magasins et enseignes.

10. Référencement naturel (SEO)

Le référencement naturel d’un site web s’adapte en permanence aux nouvelles techniques SEO et aux mises à jour des algorithmes de Google. Les experts SEO sont de plus en plus recherchés par les entreprises afin de leur permettre d’attirer plus de trafic après une bonne analyse de leur site web.

Aujourd’hui, outre la stratégie de contenu qui est primordiale pour être visible sur la première page des résultats de recherche (SERP), les images et les contenus multimédia doivent aussi être pertinents et bien optimisés pour le référencement.

11. Recherche vocale

Les assistants vocaux se démocratisent avec l’apparition de Siri, Alexa ou encore Ok Google. Ils répondent habituellement à des questions courtes. Certaines entreprises mettent en place leur propre système de recherche vocale afin de répondre immédiatement aux questions de leurs clients. Cette tendance a émergé en 2021 et promet de se développer de plus en plus.

12. Réduction des cookies : RGPD renforcé

Le renforcement de la protection des données informatiques répond aussi à l’évolution ultra rapide de la technologie liée à l’intelligence artificielle. Toute entreprise qui détient un site web et collecte des données personnelles affiche de manière transparente le choix de l’internaute de collecter ou pas ces informations.

De plus, Google compte réduire ses cookies d’ici 2023, ce qui va demander aux entreprises de revoir leur stratégie publicitaire. Google Analytics est déjà dans le collimateur de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) à cause du transfert des données confidentielles vers les États-Unis.

13. Cible personnalisée et segmentation du contenu

L’importance d’une cible personnalisée prend de plus en plus de place dans la stratégie digitale d’une entreprise. Les internautes ne réagissent plus aux publicités fourre-tout. En s’adressant de manière personnalisée à l’audience cible, vous aurez plus d’impact pour attirer l’attention sur vos services ou produits.

La segmentation du contenu, quant à elle, permet de cibler les éventuels clients en fonction de la situation géographique et des intérêts proches de l’enseigne. Ainsi, en s’abonnant à votre newsletter, par exemple, l’internaute peut sélectionner les domaines qui l’intéressent et refuser les autres. L’opt-in et l’opt-out sont importants au vu d’une stratégie digitale de plus en plus affinée.

14. Marketing conversationnel : Chatbot

Les petits robots créés par l’IA sont partout, même dans l’administration ! Le Chatbot est entré dans les mœurs des entreprises et des institutions, comme si on parlait à un ami. Il humanise le site web et les réseaux sociaux permettant de répondre à une problématique ou en donnant des conseils en live.

L’expérience utilisateur est améliorée grâce au marketing conversationnel qui s’adapte aux nouveaux comportements des internautes via la messagerie instantanée.

15. Automatisation des tâches de marketing grâce à l’intelligence artificielle

En automatisant les tâches de marketing (marketing automation), l’entreprise a un suivi en temps réel sur :

  • l’évolution du trafic de son site web ;
  • l’analyse du comportement et des besoins des internautes dans le cadre du parcours utilisateur ;
  • le lancement automatique des campagnes publicitaires ;
  • l’analyse de l’histoire des achats pour les sites e-commerces.

L’IA permet de collecter et d’analyser toutes ces données, mais va plus loin encore, en générant une offre publicitaire personnalisée. Attention toutefois aux contenus générés automatiquement, ils sont désormais pénalisés par Google !

16. UGC (User generated content)

Ne dit-on pas que les clients sont les mieux placés pour parler d’un produit ou d’un service ? Les avis sur une entreprise, les témoignages, les commentaires sont de plus en plus utilisés comme stratégie marketing. C’est ce qu’on appelle l’User Generated Content (UGC).

En partageant leur retour d’expérience sur une enseigne, les internautes contribuent à la bonne (ou mauvaise) image de l’entreprise. Cette publicité gratuite va considérablement impacter les achats en ligne, puisque 90 % des internautes disent avoir été influencés dans leur décision après avoir lu les avis sur les produits ou services.

Ainsi, de plus en plus d’entreprises demandent à leurs clients satisfaits de mettre en scène leurs produits dans des photos ou vidéos courtes. De grandes marques ont adopté cette stratégie la poussant parfois à l’extrême pour une personnalisation ciblée et attirante.

17. La cryptomonnaie ou NFT : futur du marketing digital ?

Les blockchains ou cryptomonnaies se démocratisent elles aussi et pourraient entrer dans le cadre de la stratégie digitale des entreprises d’ici 2023. La NFT (ou jeton cryptographique stocké sur une blockchain) est une monnaie virtuelle basée sur la spéculation.

Twitter, racheté par le milliardaire Elon Musk, pourrait se lancer dans les cryptomonnaies d’après la Presse digitale. Des publicités en ligne, des produits ou des services payés en monnaie virtuelle ? Des spéculations sur les réseaux sociaux ? Tout est envisageable d’autant plus que Facebook semble aussi s’y intéresser.

Ce qu’il faut retenir, c’est que :

Le marketing en ligne s’inscrit dans l’ère d’une révolution digitale défendant des valeurs communes et permettant de répondre de manière ciblée aux attentes des clients.
En alliant l’intelligence artificielle à la monnaie virtuelle, le marketing digital augmente ses chances de réussir tout en s’adaptant sans cesse à l’évolution technologique, ainsi qu’à celle des comportements et des besoins de l’internaute.
La stratégie de contenu, qu’elle passe par un blog vivant, des vidéos courtes, un Chatbot, ou une communication en ligne ciblée, demande à être affinée pour toucher ses prospects.
L’ère numérique n’a pas fini de séduire les entreprises qui s’intéressent à leurs clients de manière personnalisée et en développant sans cesse de nouvelles stratégies !

Source : beavers agency

2022-10-27T05:22:20+02:0027 octobre 2022|Catégories : Digital, ETI, GE, Marketing, PME, TPE|Mots-clés : |0 commentaire

L’e-learning va-t-il se développer dans le Métaverse ?

Vu comme un prélude à l’univers de Matrix, le métavers fait rêver autant qu’il effraie. Pour les plus aventuriers d’entre nous, il représente même le nouvel eldorado. Mais le metavers incarne-t-il réellement l’avenir de nos échanges ? Comment inclure le secteur de la formation dans ce nouveau milieu ?

Comprendre le metavers

Avant même de parler d’e-learning et d’opportunités, concentrons-nous sur le support. Le métavers est un espace virtuel utilisé dans les domaines de la recherche et de l’innovation, du travail ou des loisirs. Le metavers n’est pas un univers en soi, il est un support de création d’un nouveau monde que chaque développeur stylise à sa manière.

Puisque c’est l’acteur qui crée son univers, alors on peut tout imaginer : piloter une navette spatiale, tenir une réunion au fond de l’eau ou déjeuner sur une île déserte.

Lorsqu’il a un usage professionnel, le métavers se veut plus réaliste : il affiche les locaux de l’entreprise ou une salle de réunion. Chaque employé est représenté par un avatar relativement fidèle à ses traits.

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Le métavers se veut immersif. Son design, tout comme son fonctionnement, nous plongent complètement dans un autre univers. Le métavers est aussi persistant, c’est-à-dire qu’il évolue même lorsque vous êtes déconnecté.

Cet espace n’appartient à personne, libre à chacun de construire son écosystème dans le métavers. Le metavers est libre et le metavers est économiquement intéressant. C’est pourquoi trois grandes entreprises développent des univers dans le métavers :

  • Meta (anciennement Facebook) avec Horizon World et Horizon Workroom pour les professionnels ;
  • Microsoft avec Microsoft Mesh ;
  • Epic Games avec le jeu Fortnite.

Le métavers est accessible à travers plusieurs technologies. En fonction de la plateforme à laquelle vous accédez, vous utiliserez votre ordinateur, votre smartphone ou votre casque de réalité virtuelle (RV). C’est surtout à travers ce dernier que le métavers prend tout son sens et devient parfaitement immersif. C’est pourquoi par exemple Meta développe un casque de RV accessible en parallèle de sa plateforme.

Le métavers a plusieurs objectifs (qui varient selon les acteurs) :

  • encourager l’interaction et la co-création grâce à son aspect immersif ;
  • s’entraîner sur des machines ou à réaliser des opérations (merci la Réalité Virtuelle) ;
  • créer, décorer, aménager de vraies salles de classe pour passer à la classe virtuelle 2.0.

En résumé, le metavers est un nouveau terrain de jeu entièrement personnalisable qui propose de plonger ses utilisateurs dans un nouveau monde. Puisque nous n’avons pas tous les ressources ou les capacités pour créer notre propre monde, certaines entreprises développent des univers clé en main qu’elles proposent gratuitement (mais vendent les accessoires connexes).

État des lieux de la formation dans le metavers

Certains acteurs s’emparent de cette technologie pour proposer de nouvelles expériences apprenantes. C’est par exemple le cas de Metavers Learning, un centre de formation anglais qui propose notamment de former les infirmières ou les charpentiers.

Metavers Learning met une partie de son metavers à disposition de tous les internautes.

Si vous êtes curieux du metavers, cliquez ici

En parallèle, Microsoft propose aux utilisateurs de la solution Teams d’entrer dans le metavers “Microsoft Mesh” à l’aide de la réalité virtuelle Microsoft HoloLens. Apprenants et formateurs interagissent via des avatars dans une salle comme s’ils y étaient.

Les plus jeunes ne sont pas oubliés. La start-up EdTech Twin Science and Robotics a pour ambition de mettre à profit des écoliers défavorisés ses formations des STEM (Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques) via un metavers. Affaire à suivre.

Le metavers révolutionne-t-il la formation ?

À ce jour, le metavers ne révolutionne pas nos interactions. Il en est de même pour la formation. Entre les contraintes techniques et les besoins d’évangélisation, il reste du chemin à parcourir.

Déjà, créer un metavers demande un travail colossal. Il faut s’entourer des bons métiers, concevoir un nouvel univers, anticiper les bugs et répondre aux demandes des internautes. Pour l’instant, le metavers est très compliqué à développer.

Ensuite, parce qu’un metavers ne remplit pleinement son rôle, être immersif, que s’il est visité par un casque de réalité virtuelle. Et qu’un casque représente un coût certain : 500€ en moyenne. À quoi il faut ajouter soit la création du metavers, soit l’abonnement pour y avoir accès, soit le matériel nécessaire. Sans oublier que le coût se multiplie par apprenant. Pour l’instant, le metavers reste une technologie d’élite.

Enfin parce qu’un nouveau terrain de jeu rime souvent avec de nouvelles règles du jeu. Encore ancrés dans nos habitudes, le cours magistral ou les présentations PowerPoint ne seraient d’aucune utilité dans le metavers. Avec l’adoption du metavers, il faudra revoir nos manières de transmettre et d’apprendre. Pour l’instant, le metavers ne correspond pas à nos pratiques.

Parce que la formation n’est pas le pendant académique de Second Life, le metavers reste une pratique technologique bien éloignée de nos usages. Très coûteux, assez approximatif dans l’approche pédagogique et avide de ressources, le metavers se conçoit comme une nouvelle proposition dans le champ de l’e-learning, sans encore parvenir à convaincre grand monde.

Source : Digiformag

2022-10-22T11:04:05+02:0022 octobre 2022|Catégories : ETI, Formation, GE, Metaverse, PME, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

9 habitudes à bannir de vos écrits digitaux pour entretenir un bon relationnel

SMS, tchat, emails… Tous ces canaux de communication ont pris une part prépondérante avec l’intensification du travail à distance et apporté leurs lots d’incompréhension mutuelle. Conseils pour maintenir une communication efficace et sereine par écrit.

Avec le télétravail, l’écrit a pris une place prépondérante. Le défi consiste à éviter les travers qui nous jouent des tours. (…) Le télétravail multiplie les écrits par mail ou via les réseaux sociaux, la visioconférence, etc. L’écrit a pris le pas sur les échanges oraux. Ces télé-échanges sont une source d’incompréhensions, de quiproquos et de fâcheries. Cela développe des environnements tendus, nuisibles à la santé , qui pourrissent nos journées. La coopération et l’efficacité se dégradent.

L’état de nos relationnels est altéré ; c’est préjudiciable à notre réussite. Nos interprétations s’invitent et transparaissent dans nos écrits, montant en épingle des problèmes insignifiants. Nos rapports à l’autre se raidissent. Nous ne sommes pas témoins de la réaction de nos correspondants. Leurs interprétations et leurs conséquences nous échappent. Professionnaliser sa communication écrite devient un atout qui limite les malentendus et nous rend la vie plus apaisée, en préservant notre vie sociale tant privée que professionnelle.

(…) Prenez ce qui suit comme une boîte à outils [des travers à traquer dans vos, NDLR] écrits. Vous choisirez ce qui vous concerne. Adoptez ce que vous avez envie de travailler et laissez le reste pour plus tard.

1. Les adverbes

Observez le nombre d’adverbes contenus dans votre écrit. Sont-ils nombreux ? Si oui, en supprimant le maximum d’entre eux, vos textes seront plus fluides, plus faciles à lire. Ne gardez que les adverbes indispensables. Au début cela demande un effort. Ensuite, c’est presque un jeu. (…)

2. Les « que »

Un jour où mon agent d’édition me faisait des compliments sur mon écriture, elle a glissé : « Il y a encore un peu trop de ‘que’. » Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Dans le langage parlé, les « que » ne choquent pas mais à la lecture, c’est lourd.

> Exemples : « Vous avez lu que pour libérer votre charme… » La même phrase sans le « que » : « La manière de libérer son charme consiste à… ». « C’est un travers que vous pouvez repérer » devient « C’est un travers facile à repérer ». Prononcez ces phrases à voix haute. Vous entendrez combien la musique est différente.

3. Les mots passes-partout

Nous avons tous des mots passe-partout. Ils sont pratiques mais nous en abusons. Cela n’a rien de grave dans un mail mais cela appauvrit le texte. Le verbe « permettre » est un mot passe-partout. C’est pratique quand on décrit l’usage de quelque chose. Sur un site marchand de hi-fi, je lisais le descriptif d’un appareil, toutes les deux lignes le matériel « permet de… ». Ce n’est pas terrible à lire. Une fois que ces abus sont repérés, il est intéressant de limiter leur usage. (….)

4. Les débuts de message factuels

Nous pensons être clairs en commençant un message par : « Pour faire suite » ou « Comme convenu » ou « Dans le cadre de » ou « Je vais vous répondre point par point », etc. Commencer ainsi réduit l’échange au strict plan du travail. Ce sont les faits, rien que les faits. À la rigueur, nous pouvons agir ainsi quand le présentiel prolongé rééquilibre le relationnel.

Par écrit, c’est prendre le risque que la relation se complique au moindre hiatus. Le relationnel est une soupape de sécurité utile quand l’échange grippe.

Sauf quand l’échange est immédiat en forme de « chat », un message doit commencer par quelque chose qui établit la relation. C’est le « passe relationnel ». D’une manière conventionnelle, cela peut être « J’espère que tout va bien pour vous » ou « Comment allez-vous ? », etc. (…)

5. Les débuts de message dévalorisants

(…) La phrase peut être du genre : « Ça fait des semaines que je remets à plus tard le fait de vous écrire. Je n’ai aucune excuse. » Non ! Pourquoi se flageller ainsi ? Souvent, il n’y a même pas lieu de modifier la suite de la phrase. Il suffit de supprimer cette partie. (…)

6. Les questions interro-négatives

(…) Cette forme (…) satisfait [un] besoin de convaincre. En l’employant, [on] oriente la réponse de son interlocuteur. Par écrit, cette forme met une pression, fût-elle légère, sur le destinataire. Inconsciemment celui-ci en tiendra compte dans sa réponse. Qu’il soit d’accord ou pas, il peut y mettre une forme de stress. Ça peut être l’objet d’un raidissement. À éviter. Exemple : « Ne vaut-il pas mieux utiliser le produit X ? »

7. Les accords en forme négative

Il y a un côté drôle à entendre ou à lire une personne qui emploie une forme négative pour vous donner son accord. « Est-ce que tu veux bien mettre en route cela ? » Réponse : « Pas de souci. » C’est curieux ! La forme négative a ses variantes comme « Pas de problème » ou « Ça ne me dérange pas ». Il y a des champions hors catégorie de cette forme d’accord. Cette forme évacue la dimension relationnelle. En répondant « C’est d’accord », « Avec plaisir » ou « Volontiers », le lien social persiste et montre davantage votre coopération. (…)

8. Le conditionnel présent

(…) « Je souhaiterais convenir d’un rendez-vous pour… » Sans le conditionnel cette demande devient : « Je souhaite convenir d’un rendez-vous pour… » (…) Les lecteurs trouveront la formulation sans conditionnel plus claire. Vous demandez quelque chose pour l’obtenir et votre interlocuteur garde la liberté de vous l’accorder ou pas.

9. Le manque de charme

Commencer sa communication par le prénom, le nom, éventuellement le statut, produit un relationnel plus favorable. Ce n’est pas du charme mais cette petite technique prédispose au charme. (…) Chaque fois que vous mettrez du charme dans votre relation, vous aurez toutes les chances que votre interlocuteur fasse de même. (…)

(…) Tout message, aussi insignifiant soit-il, peut être la source d’une « mécommunication » avec ses conséquences associées. Faites-en plutôt un atout relationnel. La règle d’or, c’est de se relire. Dans l’idéal, laissez passer un quart d’heure. Posez-vous les questions : est-ce que j’ai mis le « passe-relationnel » ? Est-ce que ma dernière phrase est du domaine social (bien cordialement, etc.) ? C’est bien sûr l’occasion d’ajuster son orthographe, de vérifier la syntaxe, de corriger ses travers.

Les auteurs :

Christian Becquereau est master coach depuis 1997. En qualité de dirigeant d’entreprises, il s’appuie sur ses réussites et ses revers. Il est l’auteur de Process Com pour les managers (Eyrolles, 2014). Sylvie Nélaton est coach depuis 2002 et a commencé sa carrière dans la direction de chantiers puis dans l’ingénierie. Direction d’une société, puis direction de grands projets en SSII, son parcours éclectique l’a amenée à exercer de multiples métiers.Ils sont certifiés PCM®. Ils forment les manageurs et sont coachs de dirigeants. Ce texte est extrait de leur livre, « Lâchez les comportements qui vous jouent des tours », paru aux Editions Eyrolles en juin 2022.

Source : Business Les echos

2022-10-12T15:08:33+02:0012 octobre 2022|Catégories : Communication, Digital, ETI, GE, PME, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Les nouveaux enjeux du métier de commercial, version 3.0

Aujourd’hui, le métier de commercial est l’un des postes les plus stratégiques d’une entreprise et connaît des évolutions fondamentales, rythmées par l’avènement des nouvelles technologies.

Qui a dit que le métier de commercial se résumait à décrocher son téléphone et dérouler un discours bien rodé dans le but de convaincre le plus de clients possible ? Personne ne sera montré du doigt et pourtant… nombre l’ont pensé et le pensent encore aujourd’hui ! Des a priori bien ancrés, à tort, puisque le métier de commercial revêt des compétences humaines, mais également techniques, indispensables à la pérennité d’une entreprise. Avec la multiplication des crises sanitaires et économiques, il est l’un des postes les plus stratégiques d’une entreprise et connaît aujourd’hui des évolutions fondamentales, rythmées par l’avènement des nouvelles technologies.

Les obstacles rencontrés par les professionnels du secteur.

Alors que le commercial est souvent reconnu pour ses talents de négociateur, en réalité, seulement 39% de son temps est consacré à la vente et à la génération de rendez-vous avec des clients potentiels. Le reste de son temps est dédié à des missions beaucoup plus fastidieuses telles que : la gestion de bases de données, les relances infructueuses ou encore un cortège de tâches administratives. Malgré l’importance de son rôle dans la stabilité et la croissance de l’entreprise, les objectifs du commercial sont souvent difficiles à atteindre et il n’est pas rare de trouver des organisations constituées d’une équipe commerciale peu ou mal structurée, créatrice de confusions. Ainsi, le métier de commercial est témoin d’une démotivation globale, faute de sentiment d’utilité et de process adéquats. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Alors qu’en 2016, une offre d’emploi pour un poste de commercial recevait en moyenne 43 candidatures, le chiffre devrait tomber à 30 cette année selon une étude LinkedIn de 2019. Une difficulté accentuée par un turn-over croissant et 3 fois plus élevé dans le secteur du commerce et de la prospection que dans les secteurs avoisinants. En 2019, il manquait déjà 200 000 commerciaux en France selon une étude de Michael Page, et nul doute que ce chiffre continuera d’augmenter.

Et si ce turn-over pouvait être évité/réduit, grâce à de nouvelles pratiques ? Parce que non, il ne suffit pas d’avoir de bonnes accroches et une bonne répartie pour pérenniser la croissance d’une entreprise…

Un métier en pleine évolution, qui a vocation à être réenchanté.

L’avènement du digital contribue actuellement à professionnaliser et transmuer le métier de commercial avec la mise en place de processus pertinents et efficients. On assiste à l’apparition de nombreux outils qui facilitent le quotidien du commercial, le rendent plus productif et diminuent ainsi la pression. Ce nouvel environnement de travail demande, de la part des équipes commerciales, de réelles qualités d’adaptation et d’organisation.

À titre d’exemple, plus de 27% (article du Hubspot) des offres d’emploi pour les commerciaux requièrent des compétences en cloud et big data. La digitalisation des process et des stratégies offre un accès à davantage de missions à fortes valeurs ajoutées en diminuant les tâches les plus chronophages du métier. En quelques clics, l’organisation des équipes, des objectifs, la synchronisation de l’information, le partage de compétences en interne ou encore l’analyse des résultats sont assurés. Par le biais de ces divers changements, il peut maintenant accorder davantage de temps à de nouvelles missions avec plus de sens telles que la stratégie et l’optimisation des résultats.

Vers une version augmentée du métier de commercial.

Cet ensemble de technologies numériques (actions de vente et prospection digitalisées) entraîne de nouvelles ouvertures professionnelles, de nouvelles tâches et de facto de nouvelles perspectives bien plus attractives et riches. Ces missions avec plus de valeurs ajoutées créent une attractivité plus importante pour le secteur, une augmentation de la productivité, une facilité de recrutement et une fidélisation des équipes plus rapides.

Contrairement aux années précédentes, le métier de commercial n’est plus représenté par un seul poste, mais par une multitude de missions et de casquettes. Actuellement, 39% de son temps est consacré à la vente, 21% à la rédaction d’e-mails, 17% à la saisie des données, 17% à la prospection et 12% aux réunions selon un article du Hubspot. La digitalisation soulage le commercial de toutes les tâches administratives et de prospection et lui offre la possibilité de se concentrer sur ses objectifs premiers : la vente, la relation client et l’expertise.

Ce gain de temps non négligeable lui permet de mesurer et d’optimiser ses process commerciaux tel un scientifique, de gagner en liberté d’actions et de retrouver du sens dans son métier. Ces évolutions affaiblissent grandement le turn-over des postes de commercial et pérennisent la génération de meilleurs revenus.

Du métier de commercial aux métiers de commercial 3.0.

Le commercial augmenté a accès à un ensemble de tâches automatisées. L’avènement de la data lui permettant de générer des listes de prospects qualifiés et une personnalisation accrue de son argumentaire de ventes. Avec un accès croissant à l’information, le commercial se doit désormais de remplir ses rôles de vente mais également développer sa crédibilité et son expertise au travers d’actions marketing (influenceurs réseaux sociaux, scraping) tout en s’assurant de la satisfaction client. Le commercial n’a plus seulement un rôle de vente mais devient un consultant, un expert d’un domaine qui aide et conseille stratégiquement son potentiel client.

Ces mouvances technologiques attribuent au métier de commercial une portée résolument novatrice, à la fois plus humaine et plus technique. Elles nécessitent d’avoir accès à des formations adaptées plus spécialisées pour répondre aux besoins actuels. Aujourd’hui, diverses écoles proposent des formations alliant compétences techniques (CRM, big data) et compétences humaines (écoute, pédagogie, charisme) pour devenir ce « commercial 3.0 » tant recherché. L’attrait pour les cursus de commerciaux a augmenté de 7,7% entre 2018 et 2019 et 334 écoles forment près de 200 000 étudiants aux métiers du commerce, de la gestion et de la vente. Ces chiffres nous conduisent à déduire que la digitalisation permet de réenchanter le secteur commercial en transmettant une image bien plus lumineuse de la profession. Elle devient un réel concentré d’opportunités pour les étudiants. On note en 1 an une nouvelle augmentation de 6,3% avec une part d’étudiants étrangers en progression de 1,8 point, atteignant 21,3%.

Le commercial occupe une place très stratégique pour l’entreprise dû à sa proximité avec les clients et son impact financier direct. Il se positionne en tant qu’expert technique et humain avec une approche scientifique de la vente. Ce changement de rôle lui demande de développer une capacité d’adaptation hors norme pour performer et réenchanter son métier jadis décrié. Qu’en sera-t-il avec l’explosion du métavers ? S’agissant là d’un nouvel espace de communication virtuel, le commercial devra une nouvelle fois faire preuve d’adaptation et de curiosité pour développer de nouvelles compétences propres à ce canal. Ses compétences humaines devront être réévaluées dans un monde d’avatars et de nouveaux outils d’aide à la vente (casques VR, jeux, simulation de situations) permettront de mesurer et d’optimiser les résultats financiers de l’entreprise. Ces innovations digitales pourraient une nouvelle fois accentuer la professionnalisation et l’approche scientifique des métiers de la vente ainsi que les expertises qui en découlent.

Source : journaldunet

2022-10-03T16:04:40+02:004 octobre 2022|Catégories : Commerce, ETI, GE, PME, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

RPS : quelles sont les obligations de l’employeur ? Comment les détecter ? Les prévenir ?

Afin de répondre à son obligation de santé et de sécurité, l’employeur se doit d’analyser les RPS auxquels ses collaborateurs sont soumis. Mais qu’est-ce qu’un risque psychosocial et comment les identifier ? Faites le tour de la question !

Durant de nombreuses années, les RPS (Risques PshycoSociaux) étaient relativement peu considérés au sein des entreprises. Car, en effet, si les employeurs veillaient à la sécurité physique de leurs collaborateurs, cela n’était pas réellement le cas en ce qui concerne leur santé mentale.

Stress, dépression, burn-out, … autant de situations difficiles que les salariés gardaient sous silence de peur de l’image que cela pouvait donner d’eux. Mais avec le Covid, les cartes ont été rebattues.

Aujourd’hui, la qualité de vie au travail ainsi que la santé mentale des collaborateurs sont au centre de toutes les attentions et font de la prévention des RPS un sujet incontournable !

Employeur, êtes-vous au fait de vos obligations en matière de prévention des RPS ?

RPS, qu’est-ce que ça signifie ? Quelles sont les obligations de l’employeur en la matière ?

Longtemps considéré comme un « gros mot », les RPS sont aujourd’hui au cœur des enjeux stratégiques RH des entreprises. Mais avant de s’engager dans une démarche de prévention de ces risques encore faut-il savoir de quoi l’on parle !

RPS, définition !

L’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) définit les RPS comme étant des situations de travail entraînant des effets négatifs sur la santé des salariés. Ces situations de travail présentent de façon combinée ou non :

  • « Du stress, provenant d’un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes de son environnement de travail et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y parvenir ;
  • Des violences internes commises au sein des entreprises par les salariés de cette dernière. Ces violences peuvent prendre la forme d’un harcèlement sexuel et/ou moral, de conflits entre les membres d’une même équipe ou entre les équipes ;
  • Des violences externes commises sur les salariés par des personnes externes à l’entreprise telle que : des menaces, des insultes, des agressions verbales et/ou physique …. »

Ces situations peuvent être générées par le travail en lui-même, par l’organisation du travail et/ou par les relations sociales au sein des entreprises.

En cas d’inaction, les conséquences de ces RPS peuvent avoir de lourdes répercussions sur la santé des salariés comme l’apparition de maladies cardiovasculaires, des troubles musculosquelettiques, mais aussi des dépressions et burn-out pouvant conduire les collaborateurs jusqu’au suicide.

Ces RPS n’impacteront pas seulement les collaborateurs, ils auront également des effets négatifs au sein même des organisations, entraînant, entre autres, de l’absentéisme, du turn-over, une performance collective moindre et une dégradation de sa marque employeur.

Quelles sont les obligations de l’employeur en matière de prévention des Risques Psychosociaux ?

En matière de prévention des RPS, la démarche collective apparaît comme la plus efficace, c’est pourquoi l’employeur doit répondre à un certain nombre d’obligations en la matière.

Cette obligation de l’employeur en matière de prévention des RPS est composée de trois volets.

Une obligation réglementaire d’ordre générale

L’article L. 4121-1 du Code du travail précise que l’employeur est tenu de « prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. »

Pour ce faire, l’employeur devra s’engager dans une démarche d’évaluation des risques en lien avec les situations de travail, y compris les risques psychosociaux, afin d’engager les mesures nécessaires permettant d’assurer la santé physique et mentale de ses collaborateurs.

Des obligations réglementaires particulières relevant de situations spécifiques

En sus des dispositions d’ordre général, les employeurs devront prendre des mesures spécifiques et complémentaires en matière de prévention de la santé physique et mentale des collaborateurs en cas :

  • « De modes particuliers d’organisation du travail, tel que : le travail de nuit, le travail posté et le travail en équipe de suppléances.
  • D’organisation du travail dans des environnements de travail bruyants et/ou soumis à des risques particuliers d’intempéries et de températures extrêmes.
  • De travail prolongé sur écran. »

Ces obligations réglementaires particulières concernent également les relations de travail en elles-mêmes et notamment en ce qui concerne la prévention des discriminations au travail et risques de harcèlements.

Des obligations en lien avec les relations collectives (les ANI)

Face aux effets des RPS, les organisations professionnelles se sont également penchées sur la question et à l’issue de leurs négociations, deux ANI (Accord Nationaux Interprofessionnels) ont été signés. Il s’agit :

À noter que la fonction publique est soumise à un accord-cadre de prévention des RPS au sein de la fonction publique en date du 22 octobre 2013.

RPS, quel est le rôle des élus ?

La démarche de prévention des RPS étant une démarche collective, les membres du CSE y ont toute leur place et contribuent même grandement à la réussite de cette dernière.

Toutefois, dans la plupart des entreprises, le rôle du CSE en matière de prévention des RPS restait jusqu’alors relativement minime puisque seules les entreprises de plus de 300 salariés sont dans l’obligation d’instaurer une Commission de Santé et Sécurité des Conditions de Travail (CSSCT).

Pour y remédier, la loi santé au travail du 2 août 2021 est venue renforcer le rôle du CSE en la matière, et plus particulièrement en ce qui concerne :

  • « Le contenu du DUERP.
  • Les obligations de formation en matière de santé, sécurité et conditions de travail des représentants du personnel et du référent harcèlement CSE.… »

RPS, comment les identifier ? Les Évaluer ?

En matière de prévention des risques psychosociaux l’une des premières obligations de l’employeur est d’identifier ces risques, mais comment procéder ?

Que cette identification des risques résulte d’une volonté commune de l’employeur et des partenaires sociaux d’entamer cette démarche ou qu’elle fasse suite à la survenue d’un accident, l’analyse (et donc l’identification) des RPS devra s’articuler autour d’une démarche en trois temps.

Étape 1 : Le diagnostic

Cette première étape est déterminante dans l’identification des risques psychosociaux, car elle va permettre de réaliser une cartographie des conditions et contraintes de travail au sein de votre organisation.

Afin que ce diagnostic, ou état des lieux, soit le plus complet et le plus pertinent possible, il est recommandé de créer un groupe de travail qui soit représentatif. C’est-à-dire qui soit composé de différents profils à savoir des cadres, mais également des employés et/ou des ouvriers intervenants directement au plus près de la production, ou encore des collaborateurs itinérants, en télétravail, etc. Le plus important est que chaque population de l’entreprise soit représentée et impliquée dans ce travail.

Ce travail collaboratif vous permettra de prendre en compte l’ensemble des risques possibles au sein de votre organisation.

Étape 2 : L’analyse des risques

À l’issue de ce travail, vous vous retrouverez avec une liste de différentes situations à risque. Dans un monde idéal, vous seriez à même de traiter chacune d’entre elles et de garantir un environnement de travail totalement sécuritaire à vos collaborateurs, tant d’un point de vue physique que psychologique.

Seulement voilà, dans le monde réel, vous ne serez pas en mesure de résoudre chaque problème. Il va donc falloir faire un choix. Pour cela, vous allez devoir analyser ces risques et établir un ordre des priorités. Il existe différentes méthodes d’analyse, mais l’une des plus utilisées est celle de la matrice d’évaluation des risques en lien avec leur probabilité et leur criticité.

Grâce à cette matrice, chaque risque va être classifié en fonction de son degré de potentialité, mais aussi en fonction des risques encourus par les collaborateurs. À vous de déterminer, en fonction de votre activité, vos priorités en matière de sécurité.

Une fois votre liste des risques arrêtée, il vous faudra les analyser en situation réelle de travail afin d’obtenir une image précise et complète de chaque risque : à quel moment la situation est-elle la plus dangereuse ? Pourquoi cela représente-t-il un danger pour les salariés ? Tous les salariés sont-ils exposés au même niveau de risque ? Existe-t-il des facteurs, des situations, aggravant le risque ? Le risque découle-t-il d’une mauvaise utilisation du matériel, d’une mauvaise compréhension de la situation ? …

Étape 3 : Le plan d’action

La dernière étape de cette identification des risques va vous permettre d’élaborer un plan d’action afin de limiter, voire de supprimer, ces derniers de votre organisation de travail.

En règle générale, le plan d’action se dessine petit à petit lors de l’analyse des risques et cette dernière étape consiste plus en une rédaction claire des éléments et actions évoqués lors de la seconde étape.

Votre plan d’action peut comporter des actions à court terme (afin de limiter la gravité des risques par exemple), mais aussi des actions à plus long terme visant, par exemple, à limiter l’apparition de ce risque dans le temps.

Au sein de votre plan d’action, il vous faudra identifier clairement le risque, ses conséquences, les actions à mettre en œuvre pour le limiter, le supprimer et/ou en diminuer la gravité, mais aussi la personne ou le service en charge de cette mise en œuvre et les indicateurs de suivi qui seront mis en place afin d’évaluer l’efficacité de vos actions à N + X semaines, trimestres, ….

Comment lutter contre les Risques Psychosociaux ? Quels outils ?

L’évaluation des risques, et plus particulièrement encore les risques psychosociaux, demande du temps et peut être soumise à la subjectivité des évaluateurs. Il est alors possible de recourir à des prestataires externes tel que l’Anact pour vous épauler dans cette démarche.

Toutes les entreprises employant au moins un salarié sont dans l’obligation de rédiger un DUERP (Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels), ce document entre dans le champ d’application du plan de prévention des RPS et certains outils peuvent vous aider à le rédiger, tel que ceux proposés par l’INRS. À savoir :

Source : culture-rh

2022-10-03T16:08:18+02:003 octobre 2022|Catégories : ETI, GE, PME, RH, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

25% des cadres parlent d’une dégradation de leur état mental

Un cadre sur quatre estime que sa santé mentale au travail s’est dégradée ces deux dernières années, selon une étude publiée par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec). Les managers seraient les plus touchés.

Sentiment de surcharge et d’épuisement professionnel chez les cadres

L’Apec vient d’interroger 1 000 cadres sur leur santé psychologique et le constat est sans appel : ils ne vont pas bien… Voire vont plus mal encore depuis ces deux dernières années.

Seule bonne nouvelle : 62% des cadres jugent que la mise en place du télétravail a eu un impact positif sur leur santé psychologique, en particulier les femmes (à 70%, vs 58% chez les hommes) et les non managers (à 65%, vs 58% chez les managers).

Mais du côté de la santé mentale, les chiffres sont assez mauvais : 1 cadre sur 4 estime que sa santé mentale au travail s’est dégradée ces 2 dernières années.

Au travail, les cadres avouent avoir un sentiment de surcharge (55%), d’épuisement professionnel (54%) ou de stress intense (54%). 19% d’entre eux ont déjà dû prendre un congé ou un arrêt maladie en raison justement d’un sentiment d’épuisement professionnel.

La rentrée 2022 a donc été un peu particulière pour les cadres. En effet, plus attentifs à préserver leur bien-être psychologique, ils souhaitent tout particulièrement préserver l’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle.

Les managers particulièrement touchés

Toutes ces difficultés sont particulièrement présentes chez les managers. En effet :

  • 65% ont souvent ou occasionnellement le sentiment que leur charge de travail est insurmontable (vs 47% des non managers).
  • 62% ont souvent ou occasionnellement un sentiment d’épuisement professionnel (vs 48% des non managers).
  • 64% ressentent souvent ou occasionnellement un niveau de stress intense (vs 48% des non managers).

Des managers qui ne se sentent pas épaulés par leurs entreprises puisque 46% d’entre eux jugent les actions de leur entreprise insuffisantes pour préserver la santé mentale des équipes.

Mais des managers qui n’épaulent pas non plus suffisamment puisque, même s’ils estiment leurs managers vigilants sur le sujet (57%), les cadres se tourneraient en priorité vers leurs collègues (60%) pour partager leur difficulté psychologique (stress, isolement, déprime, épuisement).

Source : culture-rh

2022-10-03T15:15:09+02:003 octobre 2022|Catégories : ETI, GE, PME, RH, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Quiet quitting : comment remotiver les salariés

Après la « grande démission », voici la démission silencieuse : le « quiet quitting ». Cela consiste à respecter à la lettre le contrat de travail. Les témoignages de salariés refusant de prendre des responsabilités ou de travailler des heures non payées se multiplient.

C’est une tendance comme TikTok sait si bien les inventer, qui révèle – sans doute de façon caricaturale – les dérives d’un monde du travail en quête d’équilibre. Le « quiet quitting » reposerait sur un nouveau contrat moral entre le salarié et son entreprise : respecter à la lettre le contrat de travail. Ni plus ni moins. Les témoignages vidéo se multiplient de la part de salariés qui déclarent ne plus prendre de responsabilités supplémentaires, ne plus vouloir travailler sur des heures non payées, ne plus effectuer de tâches non valorisées, etc. A tel point que le hashtag #quietquitting dépasse désormais les 75 millions de vues.

Si certains peuvent n’y voir qu’un nouveau buzz, la vitesse de propagation de cette tendance chez les jeunes générations d’employés doit nous interroger collectivement sur ce qui nous motive à travailler, sur ce qui nous pousse à fournir des efforts individuels au service d’un objectif commun.

Il ne suffit pas d’augmenter le « niveau de récompense »

Selon de nombreux travaux en sciences cognitives, au moins deux éléments influencent fortement ce niveau de motivation. D’une part, notre motivation dépend de la récompense attendue. Notre cerveau est un organe qui fonctionne sur la prédiction : selon des modèles internes issus de nos apprentissages, il détecte la probabilité qu’une action entraîne l’obtention d’une récompense. Il peut alors décider à partir de cette information de l’intérêt de s’engager dans une tâche. Pour augmenter la motivation des salariés, la direction n’aurait qu’à augmenter le niveau de récompense obtenue… Pas si simple !

En effet, les recherches montrent que les sources externes de motivation n’exercent qu’une influence limitée par rapport aux sources internes. Ici, les évolutions sociétales pourraient tenir une part prépondérante dans la crise motivationnelle observée dans certaines entreprises. Selon une étude du site Zety, près de la moitié des jeunes employés veulent que leur travail participe à « rendre le monde meilleur », et 59 % souhaitent un « meilleur équilibre vie pro-vie perso ». Gagner toujours plus d’argent serait donc moins récompensant qu’oeuvrer pour réduire notre empreinte carbone, aider des populations en difficulté, ou bien tout simplement avoir du temps pour ses proches.

Le coût cognitif du travail explose

Le second levier de (dé)motivation est l’effort à fournir pour obtenir ladite récompense. Ici encore, nombre d’entreprises sont loin d’être exemplaires en la matière. A l’ère du tout-numérique, le coût cognitif du travail explose : notre attention est baladée aux rythmes des sollicitations, les visioconférences augmentent notre fatigue, l’absence de pauses efficaces empêche la récupération, etc. Pour obtenir une même récompense, l’effort est donc accru. Sans compter les nombreux irritants du quotidien qui peuvent tout simplement entraver nos actions.

Résultat : si l’effort est trop grand, alors la prédiction d’une récompense – fût-elle majeure – ne suffit plus à être motivé. C’est pourquoi désormais, même les start-up, qui excellent pourtant à afficher une mission d’intérêt public et jouer ainsi sur la motivation interne, ou encore les ONG, pour qui la mission est parfaitement en phase avec les motivations internes, peuvent être concernées par cette baisse de la motivation.

Un même défi : comprendre le cerveau humain

Grande démission, quiet quitting, crise de l’engagement… derrière tous ces termes, un même défi : comprendre le fonctionnement et les limites du cerveau humain et connaître les leviers de motivation intrinsèques des salariés. Les entreprises qui résoudront cette équation à deux inconnues devraient pouvoir offrir à ceux qu’elles emploient un travail qui les motive durablement !

Les auteurs : Marie Lacroix et Gaëtan de Lavilléon, docteurs en neurosciences, sont cofondateurs de l’agence Cog’X.

Source : Les Échos entrepreneurs

2022-10-02T11:36:34+02:002 octobre 2022|Catégories : ETI, GE, Management, PME, RH, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Comment relever le défi de la donnée dans l’e-commerce BtoB

Selon une étude produite par la BPI[1] sur les tendances majeures qui vont transformer l’économie mondiale au cours des prochaines décennies, la crise sanitaire a accéléré les processus de digitalisation opérés par les PME[2] et les ETI[3].

L’effet est d’autant plus important pour les entreprises provenant du secteur du e-commerce BtoB, car les ventes en ligne ont dépassé les 129 milliards d’euros en 2021[4], versus 112,2 en 2020 ou encore 103,4 en 2019. Les entreprises doivent désormais concilier leur stratégie commerciale à l’univers digital. Entre mutations technologiques et compétitions économiques, comment peuvent-elles relever le défi de la donnée ?

Maitriser l’arrivée de données massives dans l’entreprise

Le domaine du e-commerce BtoB connait un contexte de profondes évolutions. L’accélération du digital modifie les exigences et les attentes des entreprises françaises : expérience utilisateur, disponibilité en temps réel des produits, transparence dans l’utilisation faite des données personnelles doivent être au rendez-vous.

Afin d’assurer l’excellence opérationnelle et l’apport de solutions globales, l’exploitation de la donnée et son intégration au cœur de la stratégie d’entreprise deviennent primordiales.
Ainsi, nous constatons une augmentation progressive et massive du volume de datas traitées dans toutes les entreprises. Cela s’opère à une vitesse telle que certains processus peinent à s’adapter aussi rapidement pour en extraire de la valeur. En effet, il faut souligner qu’une donnée collectée n’est pas forcément porteuse de valeur d’un point de vue métier, que ce soit opérationnellement ou stratégiquement. Pour en garantir une exploitation optimale, il est essentiel de qualifier la source d’information, de comprendre son implication au sein du processus métier et de s’assurer de la véracité qui en découle.
Sur l’exploitation de la Data, les ETI ont un avantage compétitif par rapport aux grandes entreprises de par leur plus petite taille qui permet une meilleure agilité. Cette caractéristique leur permet de faire évoluer plus facilement leurs plateformes technologiques et de répliquer ces changements à travers leurs différentes lignes métiers ou filiales. Toutefois, elles demeurent confrontées aux mêmes exigences réglementaires que les plus grands groupes sur l’usage qui en est fait, sans disposer forcément des mêmes capacités budgétaires pour assurer leur exploitation.

Recruter et embarquer les collaborateurs dans la culture de la donnée

Pour maitriser et exploiter la Data, une entreprise doit miser sur ses collaborateurs. Insuffler une culture de la donnée permet de mettre en place des programmes de conduite du changement et de formation sur les outils et les services Data de l’entreprise. Par exemple, le déploiement de nouveaux modules de formation Data ouverts à tous les collaborateurs, donne un avantage supplémentaire à l’entreprise en matière d’exploitation et de traitement des données grâce à une meilleure sensibilisation des équipes.

Le recrutement est également clé dans le contexte actuel du marché du travail. En effet, on constate à la fois une hyperspécialisation des profils Data disponibles, ainsi qu’une forte demande de la part d’entreprises qui déploient actuellement leur transformation numérique. Au-delà des compétences techniques, les exigences vis-à-vis de ces profils sont en constante évolution. Par exemple, il est attendu d’eux qu’ils aient la capacité d’expliquer leurs modèles, en toute transparence, auprès du plus grand nombre. Ils doivent aussi pouvoir assurer une certaine éthique dans l’utilisation qui est faite de la donnée, et un certain niveau de contrôle sur les prises de décisions automatisées.

Attirer, recruter et fidéliser les talents, c’est sans doute LE challenge qui occupe l’esprit de tout Data Manager aujourd’hui. Cela nécessite tout d’abord de travailler sur le projet de transformation numérique de l’entreprise. Plus le projet d’entreprise est innovant et touche à des technologies répandues et reconnues, plus l’attractivité des candidats pour la société en question sera forte. De même ils se sentiront impliqués dans un projet d’envergure pour l’entreprise et stimulant au quotidien.

Pour être à la fois performante et attrayante, toute entreprise se doit de savoir exploiter avantageusement ses données. Cela s’effectue grâce aux équipes qui jouent un rôle primordial de l’analyse et l’évangélisation de la Data, et par le Top Management qui insuffle une culture de la donnée à l’ensemble de ses collaborateurs

[1] Étude de la BPI[2] PME : Petite ou moyenne entreprise[3] ETI : Entreprise de taille intermédiaire[4] Rapport de la Fevad

Source : Cadre & Dirigeant

2022-09-28T11:22:05+02:0028 septembre 2022|Catégories : Commerce, Digital, eCommerce, ETI, GE, PME|Mots-clés : , , |0 commentaire
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