8 tendances marketing à explorer en 2019

Pratiques et usages évoluant, l’année 2019 devrait être propice à explorer de nouvelles tendances et les professionnels du marketing devraient se pencher sur ces derniers leviers.

Pour toucher un prospect et l’amener à la conversion, une marque doit être présente là où se trouve son audience, multiplier les points de contact et adapter sa stratégie de contenu aux spécificités des différentes plateformes.

Il existe aujourd’hui de nombreux outils à intégrer à une stratégie inbound marketing. Certains, bien implantés, s’enrichissent en fonctionnalités (Facebook, Instagram) ; d’autres dévoilent leur plein potentiel (intelligence artificielle), ou émergent et se développent rapidement (podcasts).

Voici les tendances marketing sur lesquelles les marketeurs devraient se pencher en 2019.

1- La vidéo est partout, et surtout sur les réseaux sociaux

Vidéos en live, IGTV, les pages Watch de Facebook : les nouveaux formats de contenu vidéo ne cessent de se développer pour satisfaire les nouveaux usages des internautes et répondre aux différents besoins des créateurs de contenu.

IGTV et Facebook Watch permettent de créer des contenus long format, éducatifs ou divertissants, de type reportages ou émissions, tandis que les vidéos live sont un format idéal pour créer du contenu spontané ou encore donner accès à distance à des interviews, des formations et sessions de questions/réponses.

Il est aujourd’hui impensable de ne pas s’intéresser aux vidéos en tant que marque :

  • Sur Facebook, les vidéos reçoivent ainsi 59 % d’engagement en plus par rapport aux autres publications, selon Buzzsumo.
  • Les vidéos live battent des records d’engagement et de temps de visionnage.
  • 72 % des marketeurs déclarent que la vidéo permet d’améliorer les taux de conversion, selon Impact Bnd.
  • Le contenu vidéo est également un outil de référencement pour une marque.

Face aux possibilités infinies qu’elle offre, la vidéo est définitivement une stratégie marketing à mettre en place.

2- L’éphémère pour plus de liberté

Le contenu éphémère est une tendance qui prend de l’ampleur en 2019, avec l’essor des stories Instagram et le développement des stories sur Facebook et Whatsapp.

Sur Instagram, alors que les posts d’une marque sont souvent réfléchis et travaillés afin de proposer un fil de publication cohérent, les stories donnent la possibilité d’être plus spontanés grâce à l’aspect éphémère (une story n’est visible que pendant 24h) et la simplicité de création graphique.

Le format ne cesse d’ailleurs de s’enrichir en fonctionnalités avec l’intégration de gifs, de stickers, de sondages, de posts d’utilisateurs, de liens renvoyant vers du contenu extérieur à la plateforme et même de solutions de e-commerce intégrées.

Les stories sont un moyen rapide, efficace et économe d’offrir une immersion plus authentique et fréquente dans l’univers d’une entreprise. Un format sur lequel il serait dommage de faire l’impasse.

3- Une intelligence artificielle de plus en plus réelle

Alors que l’intelligence artificielle pouvait être considérée comme trop avant-garde, ses applications marketing sont aujourd’hui multiples et incontournables.

Le machine learning est particulièrement efficace pour développer l’automatisation et dans le même temps humaniser les interactions, que ce soit pour la mise en place de chatbots, pour l’utilisation de la publicité programmatique (qui permet d’automatiser l’achat d’espaces publicitaires, la diffusion et l’optimisation de campagnes) ou encore pour le perfectionnement des assistants personnels, des résultats de recherche vocale ou visuelle.

Les améliorations en termes d’intelligence artificielle vont nécessairement accélérer l’utilisation des chatbots ou encore de la recherche vocale et visuelle. S’y intéresser dès maintenant constituera sans aucun doute un avantage compétitif pour une entreprise.

4- Les chatbots deviennent plus humains

Répondeurs automatiques et instantanés disponibles 24h/24, les chatbots ont révolutionné les échanges transactionnels entre les prospects et la marque.

Les applications sont multiples : les chatbots permettent de passer une commande, de faire une réservation, de bénéficier d’un support client immédiat, de se renseigner sur un produit ou service avant achat, ou encore d’obtenir des conseils.

Cependant, avec le perfectionnement de l’intelligence artificielle et du machine learning et notamment le traitement automatique du langage naturel, les chatbots auront la capacité de répondre de façon plus fine et pertinente aux utilisateurs, par la détection des nuances de langage.

Plus qu’un répondeur automatique, le chatbot devient alors un réel outil de conversation qui permet aux marques d’interagir avec leurs prospects et de les convertir, tout en gagnant en efficacité.

5- Personnalisation = conversion

Les consommateurs apprécient d’autant plus les marques qui répondent à leurs besoins propres et qui semblent même les anticiper. À l’image d’Amazon et de ces recommandations en fonction des précédentes recherches et des derniers achats, la personnalisation de l’offre est donc indispensable.

Grâce à l’intelligence artificielle, les marketeurs ont la capacité de mettre en place des scénarios d’automatisation toujours plus pertinents, afin de personnaliser le contenu proposé aux prospects.

Que ce soit au niveau des e-mails envoyés, du support client ou des offres commerciales, le machine learning permet d’adapter toutes les interactions en fonction des dernières actions du consommateur (en termes d’achat, de recherche, de navigation ou de prise de contact notamment).

Couplés à l’automatisation, les effets de la personnalisation sont décuplés et permettent de renforcer le lien avec l’entreprise et de mieux répondre aux besoins des contacts.

6- Le (bon) contenu est roi

Un bon contenu est un contenu qui réponde au besoin précis d’une audience tout aussi précise. Qu’il soit inspirant, éducatif ou divertissant ; sous forme d’article, de vidéo ou d’e-mail, un bon contenu est contenu pertinent pour son audience.

Dans un monde en besoin croissant de transparence et d’honnêteté, il est essentiel pour une marque de proposer du contenu de qualité et particulièrement sur le fond (une forme moins travaillée pouvant être perçue comme étant plus authentique).

En 2019, face à tous les scandales qui ont émergé ces dernières années, un bon contenu est également un contenu engagé.

7- Les micro-influenceurs en ligne de mire

Le marketing d’influence repose sur la recommandation (rémunérée) de produits par des créateurs de contenus, auprès de leurs audiences.
Avec un retour sur investissement 11 fois plus élevé que celui de la publicité traditionnelle, faire appel à des influenceurs est une stratégie marketing qui fonctionne incontestablement.

Aujourd’hui, les marques auront tout intérêt à travailler avec des micro-influenceurs, des créateurs de contenus bénéficiant de communautés de quelques milliers d’abonnés, particulièrement engagés et réceptifs aux recommandations et produits proposés par la personne qu’ils suivent. Il faut noter qu’en France, il est nécessaire de signaler la véritable intention commerciale de ce type de contenu.

8- L’audio, la nouvelle vidéo ?

Cela pourrait en tout cas être le cas, face aux possibilités offertes par ce type de contenu. Le milieu du podcast, ce type d’émissions audios gratuites, accessibles en streaming ou en téléchargement est en pleine ébullition avec des auditeurs toujours plus nombreux et friands de podcasts éducatifs ou divertissants.

Si le podcast se positionne comme le contenu par excellence pour le storytelling, pour toucher une audience et la fidéliser, les différentes possibilités publicitaires offertes par le format (sponsoring d’épisodes, création d’épisodes par la marque, offres de codes promotionnels, publicités personnalisées et localisées selon l’auditeur) sont également autant d’opportunités de conversion.

Personnalisation et automatisation, spontanéité et authenticité, intelligence artificielle et recommandation : telles sont les tendances marketing à explorer en 2019 pour accélérer la génération de leads, augmenter les conversions et améliorer la fidélisation.

Source : Siecledigital.fr

Comment rendre son marketing « atmosphérique » ?

Face à la concurrence de l’e-commerce, les marques cherchent à ramener leurs clients dans les boutiques, en y créant une expérience qui stimule leurs 5 sens… et leur plaisir de consommer.

Qui n’a jamais craqué pour une viennoiserie, après avoir humé l’odeur de pain chaud s’échappant d’une boulangerie ? Ce jour-là, vous avez cédé à une technique éprouvée du marketing sensoriel. Ce marketing expérientiel utilise le langage universel des sens pour stimuler ceux du consommateur, en imaginant, sur le point de vente, une atmosphère propice à l’achat. Mais attention à ne pas réduire le marketing sensoriel à une simple création d’ambiance. Car « si le marketing traditionnel évolue vers le marketing expérientiel, c’est aussi parce que l’époque n’est plus à consommer pour posséder mais à la quête de sens, explique Lazare Ake, fondateur de Max’Sens Innovations, qui déploie des outils de communication basés sur la réalité virtuelle et les neurosciences. Le consommateur veut être acteur et non plus passager de sa consommation. Et le marketing sensoriel répond à cette démarche ».

Pour comprendre le mécanisme psychologique à l’oeuvre dans les stratégies de marketing expérientiel, il suffit de se demander pourquoi le vin a meilleur goût dans un verre à pied que dans un verre à eau. « C’est aussi l’écrin qui fait la beauté du bijou », répondait l’Américaine Aradhna Krishna, papesse du marketing sensoriel dans les colonnes du Journal of Consumer Psychology, en 2014. Cette stratégie vise donc à la fois à enrichir l’image de la marque, à attirer l’attention du consommateur, à lui redonner envie de faire les boutiques – dans un contexte de forte concurrence de l’e-commerce – et « surtout à optimiser son passage sur le point de vente en stimulant son désir d’acheter », insiste Lazare Ake.

L’Empire des sens

Le principal avantage du marketing sensoriel est d’offrir au consommateur ce qu’Internet ne lui permet pas (encore) : toucher le produit, le prendre en mains, découvrir son emballage, s’imprégner de l’atmosphère d’un lieu et s’y forger un souvenir plaisant. La marque de streetwear chic Abercombie & Fitch (ci-contre) l’a bien compris, s’assurant ainsi une longueur d’avance. Pour expérimenter sa stratégie, nous avons visité son shop des Champs-Élysées. Le décorum art-déco est plongé dans une semi-obscurité : la lumière n’est là que pour mettre en valeur les vêtements… que l’on ne peut s’empêcher de caresser. Nous sommes entourés de vendeurs et vendeuses au physique avantageux. Dans l’air flotte l’entêtante fragrance « Fierce n° 8 », qui se marie étrangement bien avec la musique électro, dont le volume nous transporte en pleine « before party ». Bref, nous sommes dans le carré VIP.

À quelques centaines de mètres de là, avenue Franklin-Roosevelt, a été inauguré, en octobre 2018, le premier supermarché Casino 100 % digital, ouvert 24 heures sur 24. Ici, une autre forme de marketing sensoriel est à l’oeuvre pour faire vivre au « consomm/acteur urbain » une expérience qu’il ne pourra pas reproduire devant son écran d’ordinateur ou de smartphone. En effet, le « 4 Casino » casse les codes de la grande surface classique, avec sa terrasse, son bar au centre de l’espace, l’odeur de café, les jeux de lumières sur les produits, les écrans et leurs sons qui façonnent autour de vous une ambiance … techno-cosy. « Nous avons voulu créer un lieu de vie, avec un espace bar-snacking, un coworking et des services particuliers », nous confirme un collaborateur du Groupe Casino.

Ces « théâtralisations du point de vente », que décrivaient les économistes Hirschman et Holbrook en 1982, vont stimuler nos sens au détriment de notre raison. Un phénomène démontré par l’Américain Herbert Simon, honoré du prix Nobel de sociologie en 1976 pour sa théorie de la rationalité limitée : la décision humaine n’est pas un simple calcul, mais est soumise à l’influence de l’environnement. Depuis ces travaux, le marketing « à la Mad Men » a été projeté dans une nouvelle dimension, à la croisée de la psychologie et de la communication.

Une si subtile influence …

L’impact d’un « marketing atmosphérique » est d’autant plus fort sur notre raison que notre cerveau n’a pas encore développé de mécanisme de résistance aux subtiles incitations sensorielles… « alors qu’il est exercé à bloquer les 3 000 messages publicitaires visuels classiques que nous recevons en moyenne chaque jour », indiquait, en septembre dernier, Anne-Marie Gaultier, présidente de la start-up DatakaLab, à propos du lien entre neuro­sciences et communication de marque. Voilà pourquoi le marketing expérientiel s’avère généralement efficace : sans en avoir conscience, nous sommes sous influence. On ne regarde plus le prix, on savoure la soft touch d’un pull semi-grunge… en se lovant dans la musique d’ambiance qui nous guide entre les rayons du citymarket… Dans sa thèse soutenue en 2014 à l’université de Grenoble, Julien Grobert a analysé l’influence de l’environnement sonore et olfactif des agences bancaires sur les décisions des clients. Résultat : la diffusion d’un parfum et d’une musique adaptés – ou « congruents » – conduit à des réponses plus favorables aux offres de placement du banquier, tandis que l’inverse entraîne un taux supérieur de réponses négatives. « Nous savons depuis longtemps que l’on peut influer sur les comportements des consommateurs par la musique, les senteurs, les couleurs, confirme Isabelle Frochot, maître de conférences et auteure du manuel Comment concevoir et stimuler l’expérience client (Dunod, 2014). On ne peut pas parler de messages subliminaux, mais nous notons un impact direct sur leurs comportements, sans qu’ils en aient pleinement conscience. » Elle ajoute, néanmoins, que « cet impact est difficile à quantifier, le marketing expérientiel se vivant plus qu’il ne se décrit ».

Parce qu’il s’adresse à notre subconscient, le marketing sensoriel doit être utilisé avec précaution. Chaque stratégie exige d’être conçue sur mesure et préalablement testée afin d’éviter de subir un échec façon « Got Milk ». La marque de biscuits éponyme ne s’est toujours pas remise de sa campagne de diffusion d’odeurs de cookies dans cinq abribus de San Francisco en 2006… stoppée au bout de 48 heures à la suite des plaintes des passants. Jusqu’à présent, tout le monde ou presque faisait du marketing sensoriel sans le savoir, et surtout sans le prévoir : la plupart des commerçants diffusent de la musique ou accrochent un grand écran plat au mur. Certains, comme les salons d’esthétique ou de coiffure, ou les boutiques de luxe, offrent à leurs clients café, bonbons et chocolats… Mais ce type de marketing sensoriel spontané tend à disparaître et est remplacé par des « stratégies globales d’identités de marque », selon Isabelle Frochot. Ainsi, le géant de l’électroménager Philips s’est-il doté, en novembre 2018, d’un logo sonore inspiré « du son des ampoules électriques ». Une façon d’engager un nouveau dialogue avec ses clients.

Sentir les tendances

Désormais, parce que nos yeux et nos oreilles sont sans cesse bombardés de messages publicitaires, le marché s’intéresse davantage à l’odorat et au toucher, nouveaux terrains de jeu des experts du marketing. L’odorat est connu pour sa capacité à provoquer des émotions intenses qui ont tendance à rester gravées dans la mémoire. « Il est facile de jouer avec les souvenirs olfactifs et affectifs de l’enfance, comme l’odeur du talc, du savon ou du parfum d’un parent », confirme Richard Seff, P-dg de l’agence Midiscom, conceptrice des univers sensoriels d’Aubade, Audi, BMW, Korian ou encore de la Juventus de Turin. Aujourd’hui, les marques regardent donc le marketing olfactif comme un puissant levier de différenciation. La compagnie aérienne Singapore Airliness’est dotée d’un parfum sur mesure qu’elle diffuse sur tous ses points de contact avec la clientèle. De son côté, Samsung répand une odeur fraîche et vive dans ses boutiques pour inciter ses clients à y rester plus longtemps.

Cependant, même s’il semble aisé d’élaborer une ambiance à partir de senteurs (vivifier l’air à coups d’arômes d’agrumes, engendrer une sensation de confort grâce aux effluves de vanille), mettre en place un marketing olfactif s’avère un processus complexe. Comme le souligne Richard Seff de Midiscom : « La priorité, c’est l’impact à l’entrée du magasin. Mais, dans un petit espace, les senteurs peuvent demeurer vives longtemps, et incommoder consommateurs et vendeurs. Il faut aussi tester la diffusion sur place : selon l’orientation de la ventilation, l’odeur peut se concentrer dans certains endroits ou être aspirée ». Aussi le marketing olfactif fait-il l’objet d’une R & D intensive, qui a permis de développer une nouvelle génération de diffuseurs d’ambiances, comme l’uBox d’Exhalia, capables de lier odeurs, images et musiques. Autre innovation : la nébulisation, qui transforme une fragrance liquide en un parfum d’ambiance gazeux et sec à durée de vie prolongée. Enfin, le toucher, jusqu’ici délaissé par le marketing, est depuis peu l’objet d’intenses recherches visant à (re)donner envie au client de manipuler et d’essayer le produit en boutique. L’une des rares expériences que les géants de l’e-commerce n’offrent pas (encore).

Une belle lumière, une petite mise en scène, du parfum, des vendeurs attentionnés, quelques mignardises permettent de créer une ambiance dans sa boutique et de donner envie au client de s’y promener et, peut-être, d’acheter. De quoi contrer la farouche concurrence du commerce en ligne ? Chercheurs et marques manquent encore de recul pour répondre à cette question. Néanmoins, plusieurs signaux faibles semblent indiquer un retour progressif des consommateurs vers les points de vente. Début décembre 2018, Amazon a même installé un showroom de 350 m² au coeur du quartier des Halles à Paris. Dans ce « pop-up store », les badauds ont pu goûter à l’atmosphère de Noël et découvrir les produits vendus par Amazon… mais pas les acheter. Une stratégie étonnante, qui démontre l’importance grandissante de l’approche sensorielle du marketing. « Les marques ont besoin de se rapprocher de leurs clients pour construire avec eux une relation durable, un lien unique et étroit, confirme Thierry Payet, directeur de la création de l’agence Mood Media France, qui a accompagné le déploiement de « 4 Casino ». Et la boutique reste le meilleur endroit pour tisser ce lien. » Le lèche-vitrines semble donc avoir encore de beaux jours devant lui… et ce quel que soit le goût de la vitrine !

Source : e-marketing.fr

2019-04-30T14:03:12+02:0030 avril 2019|Catégories : Commercial, Communication, Digital, ETI, GE, Marketing, PME, TPE|Mots-clés : , , , , , |0 commentaire

Quand le management devient la gestion du changement

Un article de la Harvard Business Review (Robert Schaffer) publié en octobre 2017 positionne la gestion du changement au cœur du métier du manager. Pour son auteur « le management, c’est la gestion du changement ».

Quel que soient les priorités de l’entreprise, la gestion du changement est au centre de ses problématiques. Une fusion, une acquisition, une restructuration, une érosion des parts de marché, le lancement de nouveaux produits, l’attraction de talents nouveaux, le développement des ressources… tout cela nécessite de gérer le changement.

Dans les années 1960, les entreprises japonaises, Toyota en tête, ont apporté au Taylorisme vieillissant une véritable cure de jouvence. Le juste-à-temps, le lean management, et surtout la qualité totale sont devenus les sources d’amélioration opérationnelle.

Qu’il s’agisse de réduire les coûts, de réduire et fiabiliser les délais, d’améliorer la qualité, la « modèle japonais » a apporté au monde des cadres pratiques et efficients permettant aux entreprises d’améliorer leurs performances internes. La fameuse « roue de Deming » (plan-do-check-act) se déployait dans d’innombrables entreprises avec l’idée que l’amélioration continue touchait désormais toutes ses activités, ancrant ainsi profondément le principe selon lequel seule l’amélioration permanente et continue de tous les processus de l’entreprise lui permettrait de survivre. Une des conséquences de ce phénomène est que le rôle du management peu à peu évolua. Plutôt que d’encadrer et gérer l’existant, le management devint le moteur du changement.

A ce jour, dans les entreprises agiles, le rôle du management est même entièrement centré sur la gestion du changement. Fixer leurs objectifs aux équipes, leur donner les moyens de travailler en autonomie et avec efficacité, suivre leurs réalisations et performances est devenu la nouvelle mission du management. Le manager est donc celui qui oriente, encadre, permet le changement. Comment réaliser cette transition en entreprise ? La réponse la plus simple est de réduire le temps passé à créer des plans précis. Le monde change trop vite, les technologies, les nouveaux concurrents, les nouvelles générations, etc… sont autant de paramètres imprévisibles qui rendent obsolète toute planification à long terme avant même qu’elle n’ait été esquissée.

L’enjeu du management est de faire travailler ses équipes sur les objectifs importants de l’entreprises non encore atteints. Décliner ces grands objectifs en projets atteignables, les laisser être pris en charge par des équipes regroupant les compétences nécessaires, dotées de moyens et d’autonomie, voilà le nouveau rôle du management. Maintenir le travail des équipes dans un laps de temps court, leur permettant d’expérimenter leurs solutions, de faire des erreurs et de les corriger est une compétence cruciale du nouveau management.

En étant le maître des horloges, il est le maître du temps, celui qui détermine le biorythme de l’organisation, la fréquence avec laquelle les innovations, les résolutions de problèmes sont produites. On appelle cela le « takt time » de l’organisation. Aujourd’hui dans nombre d’entreprise les managers sont devenus responsables de la capacité de l’entreprise à innover, à s’améliorer en permanence.

C’est un rôle à la fois enthousiasmant, mais également une lourde responsabilité, qui nécessite un accompagnement spécifique. Le coaching de manager, pratique courante aux Etats-Unis est la réponse ma plus adaptée à ces transformations profondes.

Source : Agefi.com

2019-04-29T17:49:48+02:0029 avril 2019|Catégories : Communication, ETI, Formation, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Cybersécurité : plus de neuf entreprises françaises sur dix pas prêtes en cas d’attaque

Selon un rapport de la compagnie d’assurances Hiscox, les cyberattaques ciblant les entreprises ont augmenté en 2018 dans plusieurs pays dont la France. Un problème pour les sociétés hexagonales : seules 6% d’entre elles sont considérées comme « expertes » en sécurité informatique.

Les cyberattaques ont franchi un nouveau degré d’intensité l’année dernière selon un rapport de la compagnie d’assurance Hiscox. Plus de trois entreprises sur cinq ont été la cible d’une ou plusieurs attaques lors de ces 12 derniers mois. Un chiffre en augmentation, tout comme la fréquence de ces attaques. Problème : peu de sociétés sont considérées comme étant « préparées », bien qu’elles commencent à s’organiser face à une menace sans cesse croissante.

L’étude a été menée sur un échantillon de 5400 entreprises dans sept pays différents. Chacune a été évaluée sur leur stratégie en matière de cybersécurité et sur l’exécution de cette stratégie. Le résultat est alarmant : au niveau mondial, seulement 10% de ces sociétés ont des scores suffisamment élevées pour être considérées comme prêtes à faire face à une cyberattaque. Et la France fait figure de mauvaise élève : plus de huit entreprises hexagonales sur dix (81%) ont obtenu le niveau « novice » et 13% le niveau « intermédiaire ». Seules 6% d’entre elles sont ainsi qualifiées d' »expertes ».

« Les PME sont tout aussi vulnérables que les grandes entreprises »
Astrid-Marie Pirson, Hiscox France

Cette menace est devenu un enjeu majeur pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, assure Astrid-Marie Pirson, directrice technique de la souscription chez Hiscox France : « Les résultats de cette année montrent bien que les PME sont tout aussi vulnérables que les grandes entreprises. » Ces dernières restent cependant très touchées en termes de préjudice financier consécutif aux attaques.

Si le coût a augmenté de manière générale, les chiffres sont particulièrement impressionnants chez les grandes sociétés avec une moyenne des pertes qui culminent à 621.838 euros. Toujours d’après le rapport, les entreprises allemandes sont celles qui ont le plus souffert, l’une d’elles a par exemple déclaré une perte totale de 42 millions d’euros sur l’année.

De plus en plus de moyens alloués

La compagnie d’assurance estime qu’il y a tout de même de bonnes raisons d’être optimiste pour le futur : « Nous voyons plus d’entreprises avoir une approche un peu mieux structurée pour lutter contre cette menace. Elles mettent en place une stratégie de cybersécurité et se préparent mieux aux attaques, avec la volonté notamment de s’équiper d’une véritable police cyber autonome. »

Et de fait, l’étude indique que les dépenses en matière de cybersécurité augmentent. Elles s’élèvent désormais à 1,28 millions d’euros en moyenne dans l’ensemble des entreprises interrogées, soit une hausse de 24% par rapport à l’année précédente. Un chiffre destiné à évoluer, puisque deux tiers des sociétés interrogées ont indiqué qu’elles envisageaient d’augmenter leur budget en la matière pour l’année à venir.

Dans le même temps, la part des entreprises sans service dédié a, elle, diminué de moitié, celles qui ont subi une attaque ayant tendance à changer leur stratégie après l’incident. Sans compter l’entrée en vigueur en Europe du règlement général sur la protection des données – le fameux RGPD – en mai 2018, qui a également poussé 84% d’entre elles à s’adapter aux nouvelles contraintes de sécurité.

Source : LCI

2019-04-27T07:30:26+02:0027 avril 2019|Catégories : Digital, ETI, GE, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Pourquoi les PME ont tout intérêt à se lancer dans les marchés publics

De moins en moins de PME et TPE participent aux marchés publics (une manne de 100 Mds€). A rebours, la CPME met un coup de projecteur sur ce qui fonctionne, pour encourager les entreprises à se lancer.

Décidément, cela bloque. Pire, les blocages s’accentuent … Entre 2014 et 2017, la part des PME dans la commande publique a diminué : elle est passée de 62 à 57,5% en nombre de contrats et de 33 à 29,4% des montants (pour les marchés supérieurs à 90 000 euros HT), d’après les chiffres de l’Observatoire économique de la commande publique, qui dépend de Bercy. Le potentiel de croissance non exploité pour ces petites entreprises est immense, vu les 100 Mds € que pèse la commande publique.

C’est pour tenter de contrer cette réalité que le 18 avril dernier, la CPME, Confédération des PME, a organisé une conférence sur les «Initiatives pour favoriser l’accès à la commande publique», au CESE, Conseil économique, social et environnemental. «Nous avons à porter la parole du marché public comme outil de développement des PME», a commenté Frédéric Grivot, vice-président de la CPME et président du groupe de travail «Marchés publics» de l’association. Il le rappelle, il existe des freins objectifs à l’accès des PME à la commande publique, parmi lesquels les retenues de garantie, – même si elles ont diminué -, les assurances demandées, sans parler des «atermoiements » de Chorus pro, le logiciel de facturation de l’Etat…

Toutefois, avec l’ensemble des intervenants, Frédéric Grivot s’accorde avec Pierre Pelouzet, le Médiateur des entreprises. Pour ce dernier, «beaucoup de sujets se ramènent à un besoin de communiquer, de se comprendre». Le manque de confiance est «l’une des raisons pour lesquelles les petites entreprises n’y vont pas», estime Pierre Pelouzet. En arrière-fond, une accumulation d’incompréhensions et de méconnaissance. Administrations et entreprises ne partagent pas le même langage, comme l’illustrent les termes «Dume» ou «profil acheteur»… Les règles diffèrent, aussi : le délai légal de paiement ne se calcule pas de la même manière dans le public et le privé. De plus, des perceptions datées perdurent, en dépit d’une situation qui s’est parfois améliorée, comme en matière de délais de paiement, pour l’État et certaines collectivités locales.

A la Réunion, 30% d’acompte à la commande

Face à cette situation, des acteurs divers s’engagent dans des démarches qui, toutes, ont en commun de s’efforcer de rapprocher PME et secteur public. C’est le cas à la Réunion, avec SBA, Stratégie du bon achat. Cette association a été fondée en 2014 par l’écosystème local des entrepreneurs. Le principe ? «Il s’agit d’une instance de dialogue social territorial. Nous faisons rencontrer ces intérêts. Avant, ils ne se parlaient pas», explique Dominique Vienne, son président. Concrètement, l’association passe des conventions avec les collectivités et organise des rencontres mensuelles qui permettent un partage de bonnes pratiques. L’association a mis sur pied un système «triple A», qui attribue des notes aux acheteurs, sur les sujets de l’anticipation, de l’ancrage territorial et de l’adaptation. Par exemple, «toutes les collectivités signataires accordent 30% d’acompte à la commande, sans caution bancaire», illustre Dominique Vienne. Autre engagement, une fois par an, les acheteurs viennent présenter les marchés à venir. «C’est un moment de dialogue, où l’entreprise se dit : c’est plus facile que je le croyais (…) De mon coté, par exemple, cela m’a permis d’identifier un marché 12 mois à l’avance, ce qui m’a donné le temps de m’organiser pour répondre», explique Dominique Vienne, lui-même entrepreneur dans le bâtiment.

En Bretagne, une association cousine, Breizh Small Business Act est née de l’initiative des collectivités locales. «Un dialogue social territorial, nous aussi, essayons de faire cela», témoigne Xavier Boivert, président de l’association. Le constat : «Il faut sensibiliser», prône-t-il, citant le «choc psychologique» d’une commune productrice de granit, découvrant que le granit utilisé pour les bordures de route provenaient du Portugal… «Aujourd’hui, les élus qui portent l’achat public disent : je veux du granit breton. Avant, ce n’était pas une question», note le responsable. L’association est également engagée dans l’open data, avec une conviction : l’accès à toutes les données des marchés publics est susceptible de simplifier la veille pour les PME.

L’armée pactise avec les start-up

Parmi les autres témoignages, celui d’un acheteur de taille, le ministère des Armées. Ce dernier est reconnu comme exemplaire dans sa démarche. C’est l’unique ministère titulaire du label «Relations fournisseurs et achats responsables», qui distingue 45 entreprises en France ayant fait preuve de relations durables et équilibrées avec leurs fournisseurs. Arnaud Marois, délégué aux PME-PMI auprès de la ministre des Armées, rappelle que son ministère travaille en direct avec 26.000 PME et ETI, pour un montant de 4,7 Mds, dans de nombreux domaines. Cette réalité est le fruit d’une «volonté politique» qui s’est concrétisée il y a six ans dans le programme «Pacte défense PME », précise-t-il. Par exemple, «nous avons diminué les délais de paiement (…). Aujourd’hui ils sont de 20 jours, en moyenne. Cela a enlevé des tensions pour les petites entreprises pour qui c’est essentiel», illustre Arnaud Marois. Depuis mai dernier, le ministère a entamé une nouvelle démarche «Plan action PME ». Objectif : «renforcer la relation de confiance» avec les start-up, dont le ministère attend créativité et réactivité, explique Arnaud Marois. Pour ce, le ministère s’attache, notamment, à se rendre «plus accessible», « plus à l’écoute ». Des rencontres sont organisées entre hauts dirigeants du ministère, chefs de grands services ou directeurs d’administrations, et entrepreneurs.

Autre démarche, des journées sont consacrées à des sujets spécifiques. Ainsi, en juin 2018, à Toulouse, une journée «technico-opérationnelle eau et défense» a réuni professionnels du ministère et PME de la filière. «Cette démarche est nécessaire pour voir apparaître des propositions innovantes qui répondent à nos besoins», analyse Arnaud Marois. Ces derniers sont très spécifiques. Par exemple, en opération extérieure ou suite à une catastrophe, l’armée doit pouvoir s’approvisionner en eau de manière autonome, pour ses besoins propres et ceux des populations…Autre objectif de l’armée aujourd’hui, précise Arnaud Marois : «convaincre d’autres grands donneurs d’ordre» d’adopter le label «Relations fournisseurs et achats responsables».

Source : tribuca.net

2019-04-27T07:19:31+02:0027 avril 2019|Catégories : Commercial, ETI, PME|Mots-clés : , , |0 commentaire

Le palmarès 2019 des entreprises les plus « stagiaires et apprentis friendly »

Le palmarès Happy Trainees se base sur des avis de stagiaires et d’apprentis. Petites, moyennes ou grandes, découvrez les entreprises les mieux notées en 2019 par les étudiants en stage et en alternance.

« Trouver du sens à son travail et voir son impact sur l’entreprise. Ce sont les deux grandes tendances qui se font jour cette année chez les jeunes en stage ou en alternance », observe Laurent Labbé le fondateur de Choose my company, qui réalise depuis 6 ans le classement Happy Trainees. « Ils veulent être stimulés intellectuellement et participer à un projet de A à Z. »
À ce jeu, les grandes entreprises semblent un peu moins satisfaire les aspirations des étudiants que les petites et moyennes : « Je n’ai pas eu de réelles missions, je n’ai pas vu mon utilité », déplore ainsi Manon, qui a effectué son master en marketing en alternance chez Saint-Gobain.  » Ce qui me plait le moins est que, parfois, il est difficile de savoir vers qui se diriger pour avoir la réponse à une question », pointe de son côté Fabien, qui a effectué un stage chez Danone pour valider son master finance. « Certains process sont assez longs et compliqués, les métiers sont trop segmentés et la communication entre services se fait mal. »

Top 10 des entreprises accueillant plus de 500 stagiaires ou alternants par an Top 10 des entreprises accueillant entre 100 et 499 stagiaires et alternants par an Top 10 des entreprises accueillant entre 20 et 99 stagiaires et alternants par an
1-Michelin 1-Mars France 1-Takima
2-MAIF 2-Ubisoft 2-Cognizant France
3-Orange 3-MBDA France et Arval ex-aequo 3-Adidas
4-Dassault Systèmes 4-Groupe ADP et Heineken ex-aequo 4-Rémy Cointreau
5-Danone 5-Amadeus 5-Mercedes Benz
6-Bouygues Construction 6-Bouygues télécom 6-Velvet Consulting
7-Air France KLM 7-GRT Gaz et JLL ex-aequo 7-Fabernovel
8-Valeo 8-Celio France 8-Back market
9-Schneider Electric 9-Pierre Fabre 9-Socomec
10-Saint Gobain et EDF ex aequo 10-Givenchy (LVMH) et groupe Seb ex-aequo 10-Braun Medical

PME et start-up plébiscitées

Globalement, les stagiaires et les alternants notent mieux les PME. Ils semblent plus motivés par les missions proposées dans des entreprises de taille plus humaine, petites, moyennes voire en création (les start-up). Les résultats de leur travail sont plus directement visibles, les process de travail y sont jugés plus souples. « La formation de 2 mois réalisée en début de stage a propulsé mon niveau de compétences en avant », se réjouit Maxence qui a effectué un stage de développeur web « fullstack » chez Takima, une start-up qui arrive numéro un dans la catégorie des PME employant moins de 100 stagiaires ou alternants par an, devant des entreprises plus connues comme Mercedes Benz et Cointreau. « Les projets proposés représentent un vrai challenge technique, de même que les missions qu’on nous propose à l’issue du stage », ajoute Maxence. « Tout le monde est à notre écoute et prêt à répondre à la moindre question. Il y a un vrai esprit d’équipe, entre stagiaires comme avec les employés de l’entreprise. » Et pour attirer les talents du numérique, l’entreprise va jusqu’à prendre en charge les frais.
Parmi les entreprises qui font appel à au moins 110 et moins de 500 jeunes en stage ou en alternance, Mars France (produits alimentaires) conserve sa place de numéro 1 devant l’éditeur de jeux vidéo Ubisoft.

L’industrie jugée formatrice et épanouissante

Reste que dans le top 10 des grands groupes accueillant au moins 500 stagiaires ou alternants par an, plusieurs entreprises de la vieille industrie ont particulièrement la côte auprès des étudiants et apprentis. Ainsi l’increvable Michelin, née au 19ème siècle, arrive en tête des entreprises où il fait bon faire son stage ou son apprentissage. Le géant mondial du pneu occupait déjà la troisième place du podium l’an passé. Bibendum recrute et forme plusieurs centaines de jeunes en apprentissage chaque année sur des métiers dans tous les domaines : industrie, recherche-développement, commerce-marketing, transport-logistique. « J’ai apprécié l’ambiance et l’entraide au sein de mon équipe », remarque Valentine qui a effectué une alternance de 2 ans dans un service Qualité de Michelin : « Les missions sont intéressantes, l’autonomie accordée est très responsabilisante et le management donne beaucoup de feedback ». Michelin précède d’autres valeurs sûres comme Bouygues Construction, l’équipementier Valéo, le spécialiste des automatismes Schneider Electric ou encore l’éditeur de logiciels Dassault Systèmes tous gros pourvoyeurs de stages et postes en alternance chaque année.

Le classement Happy Trainees, mode d’emploi.
Pour établir ce classement, stagiaires et alternants répondent à la fin de leur expérience professionnelle à un questionnaire de satisfaction comprenant 18 questions. Les résultats aux 18 questions sont traités pour arriver à une note de satisfaction moyenne sur 5. Pour que les résultats soient fiables, un taux de participation minimum de 50 % de l’effectif en stage ou en alternance pendant l’année est exigé. Un taux minimum de recommandation à un ami de l’entreprise de 75 % par les stagiaires et alternants sortants bonifie encore la note globale, un taux inférieur la dégrade. Pour être labellisées, les entreprises doivent obtenir une note d’au moins 3,8 sur 5 de la part des jeunes qui y ont effectué un stage ou une alternance.

Source : l’étudiant.fr

2019-04-27T07:58:28+02:0027 avril 2019|Catégories : ETI, Formation, GE, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Showrooming, webrooming… Mais c’est quoi exactement, et comment s’en servir ?

Notions antinomiques ? Pas vraiment, le webrooming et le showrooming sont avant tout deux phénomènes complémentaires bien installés dans le comportement des consommateurs.

Showrooming et webrooming : derrière ces deux anglicismes, se cache surtout « un phénomène bien installé », tranche Christophe Léon, directeur général de l’agence Pure Agency, spécialisée dans les stratégies cross-canal et le développement de services mobiles pour de grandes marques du retail. Parmi les nouveaux termes du jargon de la distribution, ces concepts sont souvent considérés comme un fléau pour les magasins physiques. Pourtant, d’après Christophe Léon, lorsqu’on sait qu’un Français sur deux se rend sur Internet avant un achat, mieux vaut ne pas faire « la politique de l’autruche, le phénomène existe, il faut le prendre en compte », et au contraire s’adapter à « un nouveau consommateur qui devient consom’acteur », estime le directeur général de Pure Agency. Loin d’être deux opposés, webrooming et showrooming sont au contraire complémentaires. Le point sur ces deux notions.

Le showrooming

1. La définition
Le showrooming, c’est se rendre en magasin pour regarder des produits, les comparer, puis les acheter immédiatement en ligne via son smartphone ou repartir chez soi pour les acheter sur Internet, Les nouvelles fonctionnalités sur les applications mobiles, telles que le scan de codes-barres, facilitent le showrooming.

2. Qui le pratique ?
L’étude de l’Ifop pour Wincor Nixdorf d’avril 2014 a fait le point sur ce phénomène. Si près de la moitié des Français se rendent sur Internet avant un achat, ils sont 38% à pratiquer le showrooming. Majoritairement des personnes âgées de 65 ans et plus (40%), les catégories socio-professionnelles inférieures (35%) et les femmes (34%).

3. Ce qu’ils achètent
On apprend dans l’étude Ifop Wincor Nixdorf que les Français s’adonnent au showrooming principalement pour l’achat de vêtements (58%), d’équipements maison et déco (52%) et d’électroménager (38%).

4. Pourquoi ils le pratiquent
La motivation principale qui incite le consommateur à se tourner vers Internet, c’est le prix pour 53% des personnes, loin devant la file d’attente (30%) et l’indisponibilité du personnel (24%). Le personnel, qui est l’un des atouts du magasin physique, n’est pas à prendre à la légère. Pour être performant, « le vendeur doit avoir accès au même niveau d’information que le client, explique Christophe Léon, on est face à des consom’acteurs, ils posent des questions afin de tester le vendeur, ils vont vérifier que celui-ci connait bien son sujet ». Le prix étant le principal attrait d’Internet, Christophe Léon conseille de s’aligner sur ceux proposés sur le web, « il faut une stratégie de prix homogène pour ne pas pousser le client sur Internet ».

Le webrooming

1. La définition
Le webrooming, c’est aller sur internet pour rechercher des informations sur un produit ou pour comparer les produits (prix, attributs, avis clients…) avant d’aller en magasin pour les acheter (dans un magasin appartenant ou non à la même enseigne).

2. Qui le pratique ?
D’après l’étude Ifop Wincor Nixdorf d’avril 2014, le webrooming est pratiqué par 62% des Français. Surtout des jeunes (28% des moins de 35 ans, et 43% des 18-24ans), mais aussi les catégories socio-professionnelles supérieures (35%), les Franciliens (35%) et les possesseurs de smartphones ou de tablettes (34%).

3. Ce qu’ils achètent
Le high-tech entraîne 43% des Français à pratiquer le webrooming, tandis que 38% d’entre eux l’utilisent avant d’acheter des produits de loisirs et culturels.

4. Pourquoi ils le pratiquent
La livraison est clairement le point noir d’Internet. Elle pousse 72% des personnes vers les boutiques physiques en raison des frais de livraison, et 39% en raison des délais de livraison. L’indisponibilité du produit est aussi une raison pour se rendre en enseigne physique, pour 37% des personnes interrogées.

Le showrooming et le webrooming sont complémentaires

Si showrooming et webrooming impliquent l’utilisation d’Internet au cours du parcours d’achat, les phénomènes ne sont pas opposés mais plutôt complémentaires. Une même personne pourra user de l’un comme de l’autre à sa guise. Tout va surtout dépendre du produit acheté. Christophe Léon de l’agence Pure Agency conseille de les prendre en compte. L’idée va être de fournir le même niveau d’information au consommateur, quel que soit le moment où il souhaite se renseigner. « Il n’y a pas de stratégie ici, explique-t-il, il faut accepter que le client débute son expérience où il le veut et il doit recevoir le même niveau d’informations ». Il faut d’ailleurs noter que lorsqu’un Français ne trouve pas un produit en magasin, il ne se rend pas chez un concurrent, mais va sur le site de l’enseigne. Au contraire, lorsqu’il achète sur le web, le client ira directement chez un concurrent en cas de rupture.

Comment générer du trafic en magasin ?
Les enseignes physiques peuvent tirer leur épingle du jeu, les conditions de livraison jouant contre Internet, le vendeur et le service après-vente étant de vrais plus pour les magasins en dur. Christophe Léon prodigue quelques conseils :

1. Le vendeur doit être bien informé
Au minimum, le vendeur doit avoir accès au même niveau d’information que le client. Souvent, le client consom’acteur va tester le vendeur, vérifier qu’il connait son sujet.

2. Une politique de prix déterminée
Christophe Léon conseille « une stratégie de prix homogène entre Internet et le boutique physique ». L’idée est de ne pas pousser le client vers Internet. Dans les cas où ce n’est pas possible, le magasin doit au moins pouvoir s’aligner sur Internet lors de la négociation.

3. Utiliser le digital
« La boutique ne doit pas ressembler à un blockhaus sans Internet, explique Christophe Léon, le wi-finest un minimum à fournir, il permet de rassurer le client sur le produit, mais aussi au vendeur de se concentrer sur son rôle ». Les stratégies de m-couponing sont intéressantes, quand elles se réveillent à proximité du point de vente, et sont personnalisées, tandis que « l’e-mailing est érodé » pour le directeur général de Pure Agency. Les applis des magasins doivent aussi s’adapter, et se mettre en contexte magasin pour être efficaces.
Loin d’être périmé, le magasin physique doit s’adapter à ces nouveaux concepts, et en tirer le meilleur pour générer du trafic in-store.

Source : LSA

2019-04-23T09:57:14+02:0023 avril 2019|Catégories : Digital, ETI, GE, PME, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Courrier papier et digital : comment les associer ?

Le média courrier s’utilise rarement comme seul outil d’une relation client : pour être efficace, il doit s’articuler avec le canal numérique, de façon ciblée.

Courrier papier ou communication numérique, pourquoi choisir ? Dans le marketing et la relation client, ces deux canaux ont leurs avantages, et peuvent être complémentaires. Si le numérique domine, le papier, auquel les Français restent attachés, peut être un bon allié pour se démarquer, renforcer la relation, capter l’attention – un enjeu de plus en plus fort pour les marques. Voici quelques pistes pour associer papier et numérique dans une même stratégie.

Cibler les clients en ligne, puis leur adresser un courrier

C’est l’idée du retargeting ou « reciblage » publicitaire, qui fait que nous voyons s’afficher des bannières promotionnelles sur Internet (pour une chambre d’hôtel, un vêtement…) en fonction des pages e-commerce que nous avons consultées. Sauf qu’ici, les bannières sont remplacées par… un vrai courrier reçu dans la boîte à lettres. Une méthode qui, pour le client, peut-être perçue comme moins invasive et plus « qualitative ». Evidemment, l’annonceur n’enverra pas de courrier à tous les internautes qui ont consulté son site : il concentrera ses envois sur des clients sélectionnés en fonction de critères définis à l’avance, par exemple leur attitude de navigation, l’intérêt qu’ils ont manifesté pour certains produits, leur historique en tant que client… Il pourra aussi choisir de concevoir des courriers particulièrement marquants, comme par exemple l’office de tourisme de la Réunion, qui a envoyé en 2018 à 2000 visiteurs choisis de son site un colis aux couleurs de l’île, contenant des offres promotionnelles et un vrai ananas ! Le même ciblage peut s’effectuer grâce à la data récoltée par d’autres biais, comme lors des passages en caisse (pour, par exemple, envoyer à un client des coupons de réduction en fonction des produits qu’il a l’habitude d’acheter). Le but reste le même : concentrer ses envois de courrier sur les clients a priori les plus réceptifs. Ce genre d’opération de mailing (envoi de courrier) ciblé peut aussi s’accompagner, par la suite, de relances par e-mail, par téléphone, etc.

Utiliser le courrier pour attirer les clients sur un site

Utiliser le papier pour attirer des clients sur son site web ? L’idée peut sembler paradoxale… mais pas tant que ça, si l’on considère les catalogues papier édités par des enseignes comme La Redoute, l’e-commerçant du meuble Made.com ou même Amazon, dont les ventes se font pourtant essentiellement, voire exclusivement en ligne ! L’effet drive-to-web (générant des visites en ligne) du courrier papier a été en mis en évidence par la dernière étude BALmétrie de Médiapost : par exemple, 23,8% des lecteurs d’un courrier adressé par une marque de vente à distance se sont rendus ou ont eu l’intention de se rendre sur son site Internet. Cet effet peut se faire naturellement : la lecture du courrier papier suscite la curiosité et donne envie au client d’aller chercher lui-même un complément d’information en ligne, sur le site de la marque ou un moteur de recherche. Il peut aussi passer par des outils incitatifs, comme un coupon à utiliser en ligne, une webkey (clé USB qui lance la connexion à un contenu en ligne) ou encore un courrier « connecté » qui renvoie vers un site ou un contenu via le smartphone (grâce à la reconnaissance d’image, à une puce NFC…).

Réserver le papier aux grandes occasions… ou aux bons clients

Recevoir un courrier papier n’est pas anodin : cela peut accentuer le sentiment de considération, l’attention portée au message… En contraste avec le flot quotidien des emails et des notifications. « Le papier soutient tout ce qui est important, solennel, etc. On n’imagine pas un jour remettre un prix Nobel par email ! » remarque Anthony Mahé, du cabinet Eranos, qui a réalisé une étude sur le sujet. Alors, pourquoi ne pas réserver ce média aux occasions spéciales, aux communications importantes, destinées à entretenir un lien privilégié avec les clients ? Invitations à des événements, magazines papier qui incarnent l’expertise de l’entreprise… « On peut segmenter selon le type de communication, mais aussi selon la nature du client : par exemple, on enverra un carton d’invitation physique aux clients VIP qui ont des paniers moyens plus élevés, et un email aux autres », ajoute Eric Trousset, directeur du développement de la BU Media chez La Poste. L’idée générale est ici de recourir au courrier papier de façon sélective, pour souligner un côté rare et exceptionnel, par rapport à une communication digitale plus banalisée.

Source : lexpress.fr

2019-04-22T13:10:41+02:0022 avril 2019|Catégories : Communication, Digital, ETI, GE, Marketing, PME, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

Entreprises : Pour en finir avec le Management de Cow-Boy !

Le monde professionnel a changé, une génération de salariés aux attentes nouvelles arrive. À nous de les comprendre pour ne pas reproduire les erreurs du passé. Il n’y a pas un, pas deux, ni même trois types d’intelligences. Il y en aurait huit. Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont ces chercheurs de Harvard qui listent parmi elles l’intelligence linguistique, interpersonnelle, spatiale, et même l’intelligence musicale !

Nous sommes en pleine période de mutations socio-économiques, et le monde professionnel ne peut ignorer ces profils. Il lui faut les comprendre et les apprivoiser pour mieux les mettre en valeur. Il ne suffit pas d’additionner les talents individuels pour s’assurer le succès, et si cela vaut pour le chef d’orchestre ou le coach sportif, cela vaut également dans l’entreprise pour les managers.

Management collaboratif

Veiller à la performance d’une organisation, ce n’est pas analyser quantité de fichiers Excel ou de rapports d’activités. Les temps ont changé, les attentes des salariés avec, et les méthodes managériales doivent s’adapter. On parle de plus en plus de « management collaboratif », visant à optimiser les échanges entre salariés et assouplir la hiérarchie. Ce terme n’a rien de nouveau – je me souviens lorsque l’on en parlait il y a vingt ans – mais il prend tout son sens aujourd’hui. Les entreprises « libérées », le flex office, le « design thinking », le co-working sont autant de nouvelles pratiques qui nous obligent à nous adapter. Vouloir transposer les méthodes apprises avant cette révolution, c’est oublier que les solutions d’hier sont les problèmes d’aujourd’hui… Le DRH est devenu un « directeur des richesses humaines », la génération Y (ou sommes-nous déjà rendus à la génération Z ?) a un vrai sens des responsabilités et l’envie d’être associée aux projets de l’entreprise. Avec eux, des nouveaux modèles sont à explorer afin d’associer performance de l’entreprise et épanouissement des salariés.

C’est la promesse du management collaboratif, qui fait le pari de l’intelligence collective. Il part du principe que les interactions entre les individus créent de la valeur. Les bureaux cloisonnés ? Plus jamais ça ! Mais attention à ne pas tomber dans l’excès inverse, celui d’une entreprise en perte de repères. Le « manager collaboratif » doit responsabiliser les salariés, favoriser la coopération, montrer que la hiérarchie plus souple se fait au profit d’une autonomie plus grande, mais aussi d’un échange d’informations plus important. De grands mots ? Peut-être, mais ils ont des implications très concrètes. Nous venons de publier le baromètre Décision MPI Executive-YouGov qui s’appuie sur les réponses de 3 319 salariés en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, et il est très révélateur. Il montre que plus on a l’esprit d’équipe, et plus nos initiatives sont jugées courageuses. À la SNCF, l’esprit d’équipe se traduit par une meilleure collaboration trans-générationelle : les employés les plus âgés transmettent leur expérience technique aux plus jeunes qui en retour les sensibilisent aux nouveaux outils technologiques. Autre exemple : celui de Netflix qui a mis en place un système d’évaluation « à 360° » en lieu et place des entretiens annuels : chaque salarié évalue ses supérieurs et ses subordonnés.

Si l’entretien annuel n’est probablement pas prêt d’être complètement passé de mode, nous avons beaucoup à apprendre de ces nouvelles méthodes. A la question « Comment votre supérieur hiérarchique prend-il ses décisions ? », un tiers des salariés français répond encore « sans consulter ses équipes », et seulement 22 % que « les décisions sont prises de manière collectives ». C’est un problème majeur, car le manager isolé « tente moins souvent de trouver des solutions » (57 % contre 81 % pour le manager qui consulte ses équipes).

L’approche collaborative n’est pas innée. Nous sommes bien placés pour le savoir chez MPI Executive. Pour créer de l’intelligence collective, pour donner de l’autonomie aux salariés en leur garantissant un bien-être professionnel, il faut des règles. Notre métier c’est d’être le partenaire des entreprises qui font face à des urgences managériales. Il nous faut comprendre le secteur dans lequel elles évoluent, le fonctionnement de l’équipe que l’on assiste, sa mission, et bien sûr la culture de l’entreprise. Le manager de transition a souvent l’image du super-héros qui arrive pour régler les problèmes. Mais même les super-héros s’appuient sur leur environnement pour sauver la planète ! Qu’on est loin de l’image de la « terreur » ou du « cow-boy » qui impose ses méthodes de travail. Cette époque est révolue. Le bon manager de transition, c’est l’oiseau rare, qui saura s’imprégner de son nouvel environnement. Et ça marche ! D’après notre baromètre, en France, ce n’est pas le « leadership » la qualité attendue d’un manager (19 %), mais bien « l’écoute » (45 %). Et c’est très culturel : en Allemagne, le « leadership » (46%) est une qualité bien plus attendue chez un manager que l’écoute (22%). Le manager moderne, c’est celui qui pose un cadre de confiance afin que les salariés puissent exprimer leurs différences. C’est dans les périodes de crise au cours desquelles nous intervenons que la créativité doit pouvoir s’exprimer : il faut autant reconnaître l’individu pour sa contribution que pour sa performance. Cela me fait penser à cette idée japonaise du « kaizen », d’amélioration continue, par petites touches, à laquelle chacun doit pouvoir contribuer. J’y crois beaucoup.

Le management collaboratif est un outil, pas une fin en soi. Attention aux agendas trop remplis, aux séminaires sans fin, aux consultations permanentes. Attention aux effets d’affichage. C’est là où un spécialiste du management est utile pour effectuer les arbitrages, trouver l’équilibre et permettre de dégager l’intelligence collective d’une équipe. Il est impératif – et urgent – pour les entreprises de détecter les managers qui ont des modes de décision solitaires ancrés dans le passé. L’enjeu est énorme : des employés nés après 1995, il y en aura 6 millions dans la vie active d’ici l’année prochaine.

Source : Forbes

2019-04-22T11:55:10+02:0022 avril 2019|Catégories : ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Quand la digitalisation des ressources humaines gagne du terrain

Le premier acte est enclenché avec la mise en place d’outils pour automatiser les tâches les plus fastidieuses. Prochaine étape, utiliser ces solutions numériques pour apporter davantage de valeur ajoutée.

Cest une affaire de sensibilité. Les plus impatients trouveront que cela ne va pas assez vite, quand les plus prudents jugeront la vitesse trop importante. Toujours est-il que l’édition 2018 du baromètre « digital et RH », réalisée pour Sopra HR Software et L’Usine Digitale, montre une progression sensible des entreprises qui considèrent qu’elles ont un bon, voire un très bon, niveau de maturité digitale de leur service des ressources humaines. Elles sont 21 % dans ce cas. La part de celles mettant une note de 4 (sur 5) atteint 20 %, en progression de 7 points. L’étude par taille d’entreprise révèle quelques surprises. Ainsi, les TPE et les PME sont celles où l’on trouve le plus de professionnels estimant la maturité digitale bonne ou très bonne (27 %, contre 18 % d’ETI et 23 % de grands groupes). C’est dans les grands groupes que la part de personnes jugeant le niveau de maturité digitale ­mauvais est la plus élevée : près d’une sur deux se désole des résultats obtenus. Quoi qu’il en soit, on ne pourra pas (trop) blâmer la direction des systèmes d’information (DSI) : 34 % des répondants de l’étude estiment que la synergie entre DRH et DSI s’est ­améliorée au cours des douze derniers mois. Pour 41 % d’entre eux, elle est restée stable et 10 % disent qu’elle s’est détériorée.

Automatisation des tâches administratives

Plus d’une entreprise sur deux (53 %) considère que l’essor des solutions digitales a permis de faciliter la collecte d’informations et d’optimiser les processus RH. Elles ne sont en revanche que 16 % à déclarer que cela a amélioré la relation avec les collaborateurs. Ces résultats n’ont rien d’étonnant quand on observe les composantes du métier de RH assistées par des outils digitaux. Pour 67 % des répondants, le tiercé gagnant est constitué par « la gestion de la paie et des déclaratifs », « la gestion administrative des RH » et « la gestion des absences et la planification de la main-d’œuvre ». Juste derrière, on trouve la formation (55 %) et le processus d’évaluation (50 %). Les tâches concernées sont plutôt chronophages et répétitives. Cela explique sûrement en grande partie pourquoi 70 % des entreprises estiment que le digital a eu un effet réducteur sur les effectifs RH, quand seulement 14 % parlent de hausse. Pourtant 62 % (en baisse de 8 points par rapport à l’an passé) estiment que la performance de la fonction RH est améliorée grâce aux outils numériques. Plus de la moitié des répondants y voient une source d’innovation et de déploiement de nouvelles pratiques et un moyen de gagner en fiabilité. Le digital est perçu par 47 % des personnes interrogées comme une occasion de se focaliser sur des missions à forte valeur ajoutée. Automatisation partielle ou totale des tâches administratives pour améliorer la performance du service d’un côté, déploiement des moyens pour des missions à valeur ajoutée de l’autre, tel pourrait être le nouveau paradigme des services RH.

Des résistances encore importantes

Reste que des freins existent pour déployer ces solutions. À commencer par la résistance culturelle citée par une entreprise sur deux, en hausse de 17 points. Elle atteint 60 % dans les TPE et les PME. Dans les ETI, le frein numéro un est le manque de moyens financiers, cité par 50 % des personnes, alors que dans les très grandes entreprises, le manque de ressources et de compétences en interne arrive en tête, à 66 %. Toutes tailles d’entreprise confondues, c’est la troisième cause identifiée (44 %), derrière le manque de ressources et de compétences internes (45 %). Autre enseignement de ce baromètre : le déploiement de solutions de « digital RH » n’est pas sans risque. En tête sont citées la protection des données (65 %) et les questions de cybersécurité (46 %). Les entreprises se disent conscientes du risque de clivage entre les générations (46 % pour l’ensemble des répondants), de la ­déshumanisation des process (44 %) et de l’augmentation du stress lié à l’hyperconnexion.

Source : l’argus de l’assurance

2019-04-18T09:45:15+02:0019 avril 2019|Catégories : Digital, ETI, GE, PME, RH, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire
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