Aujourd’hui, le métier de commercial est l’un des postes les plus stratégiques d’une entreprise et connaît des évolutions fondamentales, rythmées par l’avènement des nouvelles technologies.
Qui a dit que le métier de commercial se résumait à décrocher son téléphone et dérouler un discours bien rodé dans le but de convaincre le plus de clients possible ? Personne ne sera montré du doigt et pourtant… nombre l’ont pensé et le pensent encore aujourd’hui ! Des a priori bien ancrés, à tort, puisque le métier de commercial revêt des compétences humaines, mais également techniques, indispensables à la pérennité d’une entreprise. Avec la multiplication des crises sanitaires et économiques, il est l’un des postes les plus stratégiques d’une entreprise et connaît aujourd’hui des évolutions fondamentales, rythmées par l’avènement des nouvelles technologies.
Les obstacles rencontrés par les professionnels du secteur.
Alors que le commercial est souvent reconnu pour ses talents de négociateur, en réalité, seulement 39% de son temps est consacré à la vente et à la génération de rendez-vous avec des clients potentiels. Le reste de son temps est dédié à des missions beaucoup plus fastidieuses telles que : la gestion de bases de données, les relances infructueuses ou encore un cortège de tâches administratives. Malgré l’importance de son rôle dans la stabilité et la croissance de l’entreprise, les objectifs du commercial sont souvent difficiles à atteindre et il n’est pas rare de trouver des organisations constituées d’une équipe commerciale peu ou mal structurée, créatrice de confusions. Ainsi, le métier de commercial est témoin d’une démotivation globale, faute de sentiment d’utilité et de process adéquats. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Alors qu’en 2016, une offre d’emploi pour un poste de commercial recevait en moyenne 43 candidatures, le chiffre devrait tomber à 30 cette année selon une étude LinkedIn de 2019. Une difficulté accentuée par un turn-over croissant et 3 fois plus élevé dans le secteur du commerce et de la prospection que dans les secteurs avoisinants. En 2019, il manquait déjà 200 000 commerciaux en France selon une étude de Michael Page, et nul doute que ce chiffre continuera d’augmenter.
Et si ce turn-over pouvait être évité/réduit, grâce à de nouvelles pratiques ? Parce que non, il ne suffit pas d’avoir de bonnes accroches et une bonne répartie pour pérenniser la croissance d’une entreprise…
Un métier en pleine évolution, qui a vocation à être réenchanté.
L’avènement du digital contribue actuellement à professionnaliser et transmuer le métier de commercial avec la mise en place de processus pertinents et efficients. On assiste à l’apparition de nombreux outils qui facilitent le quotidien du commercial, le rendent plus productif et diminuent ainsi la pression. Ce nouvel environnement de travail demande, de la part des équipes commerciales, de réelles qualités d’adaptation et d’organisation.
À titre d’exemple, plus de 27% (article du Hubspot) des offres d’emploi pour les commerciaux requièrent des compétences en cloud et big data. La digitalisation des process et des stratégies offre un accès à davantage de missions à fortes valeurs ajoutées en diminuant les tâches les plus chronophages du métier. En quelques clics, l’organisation des équipes, des objectifs, la synchronisation de l’information, le partage de compétences en interne ou encore l’analyse des résultats sont assurés. Par le biais de ces divers changements, il peut maintenant accorder davantage de temps à de nouvelles missions avec plus de sens telles que la stratégie et l’optimisation des résultats.
Vers une version augmentée du métier de commercial.
Cet ensemble de technologies numériques (actions de vente et prospection digitalisées) entraîne de nouvelles ouvertures professionnelles, de nouvelles tâches et de facto de nouvelles perspectives bien plus attractives et riches. Ces missions avec plus de valeurs ajoutées créent une attractivité plus importante pour le secteur, une augmentation de la productivité, une facilité de recrutement et une fidélisation des équipes plus rapides.
Contrairement aux années précédentes, le métier de commercial n’est plus représenté par un seul poste, mais par une multitude de missions et de casquettes. Actuellement, 39% de son temps est consacré à la vente, 21% à la rédaction d’e-mails, 17% à la saisie des données, 17% à la prospection et 12% aux réunions selon un article du Hubspot. La digitalisation soulage le commercial de toutes les tâches administratives et de prospection et lui offre la possibilité de se concentrer sur ses objectifs premiers : la vente, la relation client et l’expertise.
Ce gain de temps non négligeable lui permet de mesurer et d’optimiser ses process commerciaux tel un scientifique, de gagner en liberté d’actions et de retrouver du sens dans son métier. Ces évolutions affaiblissent grandement le turn-over des postes de commercial et pérennisent la génération de meilleurs revenus.
Du métier de commercial aux métiers de commercial 3.0.
Le commercial augmenté a accès à un ensemble de tâches automatisées. L’avènement de la data lui permettant de générer des listes de prospects qualifiés et une personnalisation accrue de son argumentaire de ventes. Avec un accès croissant à l’information, le commercial se doit désormais de remplir ses rôles de vente mais également développer sa crédibilité et son expertise au travers d’actions marketing (influenceurs réseaux sociaux, scraping) tout en s’assurant de la satisfaction client. Le commercial n’a plus seulement un rôle de vente mais devient un consultant, un expert d’un domaine qui aide et conseille stratégiquement son potentiel client.
Ces mouvances technologiques attribuent au métier de commercial une portée résolument novatrice, à la fois plus humaine et plus technique. Elles nécessitent d’avoir accès à des formations adaptées plus spécialisées pour répondre aux besoins actuels. Aujourd’hui, diverses écoles proposent des formations alliant compétences techniques (CRM, big data) et compétences humaines (écoute, pédagogie, charisme) pour devenir ce « commercial 3.0 » tant recherché. L’attrait pour les cursus de commerciaux a augmenté de 7,7% entre 2018 et 2019 et 334 écoles forment près de 200 000 étudiants aux métiers du commerce, de la gestion et de la vente. Ces chiffres nous conduisent à déduire que la digitalisation permet de réenchanter le secteur commercial en transmettant une image bien plus lumineuse de la profession. Elle devient un réel concentré d’opportunités pour les étudiants. On note en 1 an une nouvelle augmentation de 6,3% avec une part d’étudiants étrangers en progression de 1,8 point, atteignant 21,3%.
Le commercial occupe une place très stratégique pour l’entreprise dû à sa proximité avec les clients et son impact financier direct. Il se positionne en tant qu’expert technique et humain avec une approche scientifique de la vente. Ce changement de rôle lui demande de développer une capacité d’adaptation hors norme pour performer et réenchanter son métier jadis décrié. Qu’en sera-t-il avec l’explosion du métavers ? S’agissant là d’un nouvel espace de communication virtuel, le commercial devra une nouvelle fois faire preuve d’adaptation et de curiosité pour développer de nouvelles compétences propres à ce canal. Ses compétences humaines devront être réévaluées dans un monde d’avatars et de nouveaux outils d’aide à la vente (casques VR, jeux, simulation de situations) permettront de mesurer et d’optimiser les résultats financiers de l’entreprise. Ces innovations digitales pourraient une nouvelle fois accentuer la professionnalisation et l’approche scientifique des métiers de la vente ainsi que les expertises qui en découlent.
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